A la date du 30 juin 2023, le PCRSS a atteint un taux d’exécution physique de 42,29% et un taux d’exécution financière de 18,12%.
Il a été conçu pour être mis en œuvre dans les trois pays de la région du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali, Niger) avec l’accompagnement technique et financier du groupe de la Banque mondiale.

Selon le représentant du président du comité de pilotage, ces performances ont été atteintes malgré le contexte de mise en œuvre du projet caractérisé principalement par la dégradation de la situation sécuritaire dans sa zone d’intervention.
« La force d’un projet comme le projet communautaire de relèvement et de stabilisation pour le Sahel doit nécessairement résider dans sa capacité d’adaptation à l’évolution du contexte de sa mise en œuvre. L’unité d’exécution du projet semble l’avoir déjà bien compris. En effet, après analyse de la situation, l’unité d’exécution du projet a initié un projet de révision du programme de travail et budget annuel 2023 et nous le soumet au cours de la présente session pour examen et adoption. Cette révision prend en compte les difficultés objectives rencontrées sur le terrain telles que l’inaccessibilité de certaines zones où doivent s’exécuter des activités », a-t-il indiqué.
Au Burkina, le projet a été mis en vigueur le 23 mai 2022 pour une durée de cinq ans et couvre 24 communes des régions du Centre-nord, du Nord et du Sahel avec 2 366 000 bénéficiaires visés.

Mahamadou Bokoum, représentant du président du comité de pilotage du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation pour le Sahel

Le coordonnateur du PCRSS Burkina Faso Suleymane Nassa explique que lors de cette rencontre il sera question de présenter le bilan de six mois d’exécution du projet de janvier à juin 2023 et aussi de présenter un programme de travail et de budget annuel révisés.

« Le projet couvre trois régions au niveau du Burkina Faso, six communes au niveau du Sahel, neuf communes au niveau du Centre-nord et neuf communes au niveau du Nord. Son coût global est de 75 milliards de francs CFA pour une exécution de cinq ans et six mois. Les bénéficiaires sont les personnes déplacées internes dans les zones concernées », a laissé entendre Suleymane Nassa.

Suleymane Nassa, coordonnateur du Projet communautaire de relèvement et de sensibilisation pour le Sahel Burkina Faso

Du matériel roulant composé de six véhicules de types pick-up et de neuf motocyclettes a été remis aux partenaires facilitateurs et est destiné à soutenir leurs nombreux déplacements de terrain qu’ils auront à effectuer dans le cadre de l’exécution de leurs missions, si les conditions de sécurité le permettent.

Ces partenaires facilitateurs sont des ONG nationales. Il y a notamment Association monde rural (AMR) pour couvrir les régions du Nord et du Sahel, Alliance technique d’assistance au développement (ATAD) pour couvrir la région du Centre-nord. Elles ont été recrutées pour apporter une assistance technique dans la mise en œuvre du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation pour le Sahel.

Carine Daramkoum
Lefaso.net