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Burkina/Examens scolaires 2023 : Le taux de succès au CEP en hausse, celui du BEPC et du baccalauréat en baisse

Publié le jeudi 20 juillet 2023 à 22h43min

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Burkina/Examens scolaires 2023 : Le taux de succès au CEP en hausse, celui du BEPC et du baccalauréat en baisse

Le ministre en charge de l’éducation, Joseph André Ouédraogo, a fait le point des résultats des examens et concours scolaires de la session 2023. Au cours de la conférence de presse de ce jeudi 20 juillet 2023, il ressort que le taux national de succès enregistré au baccalauréat est de 39,27%. Le BEPC, lui, a enregistré un taux national de succès de 38,27% Quant au CEP, le taux de succès est de 71,24%.

Les résultats officiels des examens et concours scolaires sur l’ensemble du territoire national au Burkina Faso, sont désormais connus. Le taux national de succès enregistré au baccalauréat est de 39,27% sur 130 240 candidats présents. L’examen du BEPC, lui, a enregistré un taux national de succès de 38,27% sur 376 799 candidats présents. Quant au CEP, le taux de succès est de 71,24% sur un total de 360 226 candidats présents.

Les effectifs des admis aux examens du bac, BEPC et CEP sont respectivement de 51 139, 79 937 et 256 621. Si le taux de succès au CEP est en hausse cette année, comparativement à la session de 2022 avec 63,18%, les taux de succès au bac et au BEPC, eux, sont en baisse. Car ils étaient respectivement de 41,11% et de 41,35% en 2022.

Au niveau de l’enseignement et la formation techniques et professionnels, sur 22 472 candidats présents, 16 983 sont déclarés admis au CAP et au BEP, soit un taux de succès de 75,57%. Ce taux affiche une nette croissance des admis de l’ordre de 6,52 points comparativement à celui de 2022 (69,05%).

Les difficultés rencontrées

Aussi, le bilan des examens et concours porté à la connaissance de l’opinion publique fait cas des difficultés rencontrées dans le processus de l’organisation de la session 2023. Parmi ces difficultés, l’on note, selon le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENA/PLN), la non-maîtrise du logiciel SIGEC (Système intégré de gestion des examens et concours) par ses utilisateurs. Cela est la cause, précise-t-il, de mises à jour non effectuées ou mal appliquées par certains acteurs. Ce qui a occasionné des retards, voire des reprises de délibérations, de même que des erreurs.

« Au moment venu, nous allons travailler avec les partenaires sociaux pour résorber les difficultés liées aux convocations », Joseph André Ouédraogo, ministre de l’éducation nationale

Aux difficultés liées à l’usage du logiciel SIGEC, s’ajoutent celles concernant la stabilisation des données des candidats dans le contexte sécuritaire. En effet, la réaffectation des candidats déplacés internes dans les centres d’accueil suivant leur mobilité a donné du fil à retordre aux acteurs des niveaux central et déconcentré mais aussi aux techniciens du logiciel, relève le ministre.

Ainsi, des retards dans le chargement des données ont été constatés dans la mise à disposition des bases de données pour les travaux des différents jurys. Au regard des difficultés qui ont émaillé l’organisation et la publication des résultats des examens scolaires dans certains centres, le ministre Joseph Ouédraogo dit exprimer ses profonds regrets pour tous les désagréments causés. Toutefois, des erreurs et difficultés ont pu être résorbées avec l’assistance permanente des techniciens de la direction des systèmes d’information du ministère en charge de l’éducation, fait-il remarquer.

Des sanctions prévues contre les indisciplinés

Nonobstant les obstacles enregistrés dans l’usage du logiciel SIGEC, le ministre a affirmé sa fierté quant au fait que le Burkina Faso dispose désormais de son propre outil de gestion des examens et concours. Cela exprime davantage la souveraineté de l’État face « aux chantages » des développeurs du privé auxquels le département de l’éducation était chaque fois confronté, souligne-t-il.

« Nous prendrons des mesures contre ceux qui ont fait fi du communiqué invitant à passer à la gestion manuelle en cas de problème »

Le ministre est aussi revenu sur la remise tardive des convocations aux correcteurs. À ce sujet, il a déclaré que cela a suscité des interrogations sur la tenue effective et la réussite de la session. Compte tenu de ce dysfonctionnement qui a entaché en partie l’organisation des examens et concours scolaires, Joseph Ouédraogo confie avoir instruit l’inspection technique des services du ministère d’investiguer pour mieux cerner la situation. Ce, en vue de situer les responsabilités et prendre les mesures nécessaires.

Le premier responsable du département en charge de l’éducation nationale salue au passage la vigilance des partenaires sociaux qui ont pleinement joué leur rôle de veille citoyenne. Puis d’ajouter qu’il demeure engagé avec eux dans cette dynamique pour défendre au mieux les valeurs d’intégrité, de rigueur, d’équité, et de transparence qui doivent accompagner au quotidien, toutes leurs actions.

Avant de clore son discours, le ministre mentionne qu’il sied de tirer toutes les leçons de cette session écoulée afin de prendre les bonnes résolutions pour les prochaines sessions. Joseph Ouédraogo a assuré que les statistiques concernant les candidats déplacés internes vont être bientôt communiquées.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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