D’une durée de 30 mois, le PAEC est mis en œuvre dans 5 régions du Burkina Faso. Il s’agit des régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts Bassins, des Cascades, du Sud-Ouest et du Centre-Ouest, et plus exactement dans 12 provinces et 20 communes. A travers le PACTE, le PAEC bénéficie de l’appui technique et financier de l’Agence Française de Développement (AFD), de l’Union Européenne (UE) et de la Coopération financière allemande (KfW). Le coût total du projet est 729 millions de francs CFA.

L’objectif du PAEC est de permettre à 7 coopératives professionnelles apicoles d’accéder à un marché institutionnel, de moderniser la filière et de professionnaliser 500 apiculteurs dont 100 femmes et 60% de jeunes. Pour y arriver, il met en relation ces coopératives avec l’Association Wend-Puiré qui est un acheteur privé. Conformément aux résultats attendus à l’issue de sa mise en œuvre, plusieurs activités ont été menées dans le cadre du PAEC et des infrastructures ont été réalisées.

En termes de renforcement de capacités organisationnelles et institutionnelles, c’est au total cinq (5) sessions de formation qui ont été réalisées au profit des 500 apiculteurs bénéficiaires du projet. Ce package de formation englobe des thèmes spécifiques sur l’apiculture et l’agro écologique ainsi que des thèmes relatifs à la vie coopérative. A ces formations se sont ajoutés cinq (5) voyages d’études et vingt-cinq (25) chantiers écoles.

S’agissant des investissements qui vont permettre aux apiculteurs d’augmenter leurs productions et leurs revenus tout en préservant l’environnement, six (06) mielleries modernes ont été construites et équipées, et deux autres (02) ont été réhabilitées selon les normes d’hygiènes alimentaires. En plus de ces investissements, 500 kits individuels de productions apicoles et six (6) kits collectifs de miellerie ont été distribués aux apiculteurs. Aussi, six (06) forages positifs réalisés et sept (7) tricycles ont été octroyés aux différentes coopératives bénéficiaires.

Si ces résultats sont satisfaisants après 24 mois de mis en œuvre, il n’en demeure pas moins que quelques défis restent à relever avant la clôture du projet dans 6 mois. En effet, le PAEC veut accroître les capacités de collecte et de transformation de l’acheteur Wend Puiré et lui permettre de pénétrer des marchés de niche avec des produits répondant aux besoins des consommateurs. Pour ce faire, le projet entend renforcer le processus de certification du miel biologique. De plus, un magasin de 100 tonnes sera construit pour accroître les capacités de stockage de l’acheteur et un entrepôt de produits finis sera réalisé pour améliorer la vitrine des produits du miel.

Un autre aspect non moins important est que le projet veut moderniser l’activité apicole au Burkina à travers la réalisation d’un laboratoire de recherche moderne au bénéfice de Wend Puiré. Ce laboratoire permettra de réaliser des inséminations artificielles, des analyses polliniques et d’apporter des réponses concrètes aux problèmes de désertion des abeilles et de peuplement des ruches auxquels sont confrontés les apiculteurs.

En définitive, on peut remarquer que malgré les difficultés sécuritaires dans les zones d’interventions, le PAEC a pu dérouler ses activités grâce à des stratégies d’adaptation qui lui ont permis d’atteindre un taux d’exécution de plus de 70%. Toutefois, les dispositions sont prises pour que le projet atteigne les résultats escomptés au terme de sa mise en œuvre. Déjà, les acteurs sont unanimes quant à la pertinence du projet.

Cabinet d’Etude et d’Appui-conseil en Communication
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