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Campagne cotonnière 2023-2024 : Des producteurs résilients malgré le coût élevé des intrants

Publié le mercredi 5 juillet 2023 à 22h00min

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Campagne cotonnière 2023-2024 : Des producteurs résilients malgré le coût élevé des intrants

Kakuy Wanko est un producteur de coton à Dankari, dans la région cotonnière de Houndé, province du Tuy. Malgré le contexte difficile que traverse le pays et qui a entraîné le coût élevé des intrants agricoles, M. Wanko dit être résilient face à la situation. Il a décidé ainsi de cultiver 45 hectares de coton avec une prévision de 67,5 tonnes. Une équipe de la Société nationale des fibres textiles (SOFITEX), accompagnée de journalistes, a effectué une visite du champ, ce mercredi 5 juillet 2023, pour constater l’évolution de sa production.

C’est "très sportivement" que la délégation, avec à sa tête le directeur de la région cotonnière de Houndé, Ousmane Sié, a pu visiter ce champ d’une superficie de 45 hectares. A première vue, c’est un champ qui se porte bien, selon les techniciens de la SOFITEX. « Si tout se passe bien, avec une bonne pluviométrie, je crois qu’il s’en sortira », a rassuré Ousmane Sié.

En effet, Kakuy Wanko fait partie des producteurs résilients de la région cotonnière de Houndé. Malgré le contexte difficile que traverse le pays et surtout le coût élevé des intrants cette année, il ne s’est pas laissé décourager. Il a décidé de prendre son destin en main en tant qu’un « bon cotonculteur ». « Nous avons appris que le prix des intrants a connu une augmentation cette année. Le prix du NPK est passé à 28 000 FCFA et l’urée est à 32 000F. Vraiment, nous reconnaissons que ce n’est pas facile. Mais nous saluons l’effort fourni par le gouvernement pour nous accompagner malgré la situation du pays. Ce n’est pas suffisant mais nous sommes reconnaissants », a indiqué Kakuy Wanko.

Kakuy Wanko invite les producteurs à ne pas baisser les bras et à persévérer dans la production du coton

Qu’à cela ne tienne, il dit être résilient et promet de réaliser son plan de campagne. « Nous allons mettre le paquet, nous allons nous mettre au sérieux pour bien travailler afin de maximiser le rendement. Si nous arrivons à avoir une tonne et plus à l’hectare, s’il plaît à Dieu, nous allons nous en sortir », a-t-il insisté. A l’en croire, le début de la campagne n’a pas été facile. « Ça n’a pas été facile avec les semis au début. Nous avons commencé le 1er juin jusqu’au 17, et cela est dû à l’irrégularité des pluies en début de campagne. Il y a des parcelles où on a semé deux fois, parce qu’on a semé une première fois ça n’a pas poussé et donc il fallait ressemer », a-t-il expliqué.

Toutefois, il lance un appel à l’endroit des producteurs à ne pas baisser les bras et à se mettre au sérieux pour bien travailler et bien utiliser les engrais pour pouvoir maximiser leurs rendements car il estime que « si le rendement est bon, le producteur pourra s’en sortir ».

Une équipe de la SOFITEX, accompagnée de journalistes, en visite dans le champ de coton de Kakuy Wanko dans le village de Dankari

Selon Ousmane Sié, directeur de la région cotonnière de Houndé, cette visite avait pour objectif de montrer que la campagne cotonnière a bien démarré dans la région cotonnière de Houndé. Ce, depuis le mois de juin avec les premiers semis. « Actuellement nous tendons vers la fin des semis. Nous avons visité ce champ de 45 hectares et là, les semis n’ont pas été réguliers parce que nous avons ici des semis du 1er juin au 17 juin. Cela s’explique par l’irrégularité des pluies en début de campagne ; puisque les semences que nous avons, il faut un minimum d’humidité pour semer afin que les plants puissent bien pousser », a-t-il dit.

Kakuy Wanko et son équipe en plein travaux de sarclage après l’épandage de l’engrais

Il a reconnu que le faible accompagnement de l’État est une réalité cette année à cause de la situation nationale marquée par l’insécurité. Ce qui ne favorise pas la baisse du prix des intrants agricoles. Malgré cette situation qui n’est pas reluisante, il a affirmé que dans la région cotonnière de Houndé les producteurs sont résilients. « Ils font l’effort pour réaliser leur plan de campagne. Dans la région cotonnière de Houndé, en début de campagne, nous avions une prévision de 140 000 hectares et nous espérons atteindre ce résultat. Nous voyons que les producteurs sont toujours motivés et engagés pour atteindre ce résultat. N’eut été les difficultés pluviométriques, peut-être qu’aujourd’hui, on aurait fini avec les semis. Ce qui est important c’est qu’ils sont engagés malgré l’annonce des prix des intrants. Cela veut dire qu’ils sont toujours déterminés à réaliser leur plan de campagne », s’est réjoui Ousmane Sié.

Selon Ousmane Sié, directeur de la région cotonnière de Houndé, les producteurs de la zone sont résilients

Par ailleurs, dans la perspective d’accompagner les producteurs pour une bonne campagne cotonnière, la direction de Houndé a échangé avec les différentes structures des producteurs de coton, dont les unions départementales, le mardi 4 juillet 2023. Cette rencontre a été une occasion pour les techniciens de la SOFITEX de sensibiliser les producteurs de coton sur la nécessité de maximiser sur le rendement étant donné que le prix du coton a connu également une amélioration. « Le prix des intrants a augmenté certes, mais nous pouvons nous en sortir si nous mettons l’accent sur les rendements compte tenu du prix du coton. Avec un bon rendement on s’en sortira pleinement et les producteurs ont compris et nous tendons vers la réalisation de nos objectifs », a-t-il laissé entendre. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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