Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Classé 58e au plan mondial, le Burkina Faso est en régression en matière de liberté de la presse avec une perte de 17 places. Cela est bien confirmé par le rapport national sur l’état de la liberté de la presse au pays des hommes intègres, pour la période du 1er mars 2022 au 31 mars 2023. Ledit rapport est rendu public ce mercredi 3 mai 2023, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse. Cette journée est commémorée à Ouagadougou, au sein du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ).
Face aux obstacles qui entravent la liberté de la presse au Burkina Faso, le pays obtient la moyenne de 2,21 pour l’année 2022 contre 2,25 en 2021. Plusieurs raisons expliquent ce résultat, selon le chercheur à l’Institut des sciences des sociétés du Centre national de la recherche scientifique et technologique du Burkina, Dr Lassané Yaméogo
Ce sont notamment, l’instabilité politique marquée par les coups d’État militaires de janvier et de septembre 2022, explique Dr Lassané Yaméogo. À cela, s’ajoutent la crise sécuritaire et la menace des groupes armés terroristes. Sans oublier la cyberviolence.
- « L’expulsion des correspondants du journal Le Monde (Sophie Douce) et du journal Libération (Agnès Faivre) ont eu une incidence sur la liberté de la presse », Dr Lassané Yaméogo, chercheur à l’Institut des sciences des sociétés du CNRST.
La précarité de l’économie des médias
L’enseignant-chercheur relève que le contrôle et le verrouillage de l’information institutionnelle, le difficile accès à l’information sécuritaire, la suspension de Radio France Internationale (RFI) en décembre 2022 et de France 24 en mars 2023, sont autant de facteurs qui justifient la régression du Burkina Faso en termes de liberté de la presse.
Pour Dr Yaméogo, la crise sécuritaire a engendré un journalisme assiégé dans les zones sous emprise terroristes avec comme conséquence la fermeture ou le fonctionnement à minima de radios de proximité. Cet état de fait a un impact négatif sur la vie des médias qui font face à une situation économique de plus en plus précaire, souligne-t-il. Cette précarité, s’explique notamment dit-il, par la suspension des activités politiques et de la société civile qui constituaient une partie des sources de revenus des médias.
- « Il reste que globalement, le Burkina Faso remplit les conditions minimales pour l’exercice de la liberté de la presse ».
La nécessité de former les citoyens
Au regard de tout ce qui précède, le chercheur à l’Institut des sciences des sociétés estime que la note de 2,21 sur 4 octroyée au Burkina Faso, signifie que le pays est dans “une situation plutôt bonne’’ en matière de liberté de la presse. Même si des obstacles et des contraintes entravent le développement des médias.
La recommandation clé proposée par Dr Yaméogo, est de former les citoyens à l’éducation aux médias et aux réseaux sociaux. Ce, afin de limiter les menaces de morts et les intimidations contre les journalistes.
Hamed NANEMA
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 3 mai 2023 à 17:51, par Baoyam En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Aidez moi à comprendre. De quel classement s’agit-il ? Y a t il un seul classement universel au monde pour la liberté de la presse ? Le Burkina Faso obtient la note de 2,21 de qui ?
En supposant que c’est le classement de Reporter Sans Frontières, la Moldavie qui a fermé six chaînes de télévision (soit disant prorusse) a gagné 18 places passant de 40e à 22e place. Le Burkina Faso a fermé combien de chaînes de télé ? Ça en dit long sur l’impartialité de ce classement.
Quand est-ce que les Africains comprendront comment le monde fonctionne ?
2. Le 3 mai 2023 à 18:38, par Abcd En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Toutes ces comédies occidentale n’ont que trop durées.
Le Burkina Faso est selon moi classé devant tous les pays de l’union européenne qui ont non seulement fermé toute les chaînes de télévision qui ne sont pas d’avis avec eux sur le conflit russe, mais qui aussi contrôlent tout ce que que les autres chaînes doivent publier.
Tout ce qui vient de l’Occident a perdu sa crédibilité. Nous savons aujourd’hui que toute la richesse de ces pays est basée sur les génocides, l’esclave, les colonisations, les mensonges...
3. Le 3 mai 2023 à 20:17, par Floda En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Du n’importe quoi, sur quel critère notez vous les gens. C’est parce qu’a Ouaga on peut aller et venir qu’on s’asseoit au lieu de soutenir la lutte contre l’insécurité, on cherche à mettre les bâtons dans les roues de la transition.Ne faites pas le jeu des Occidentaux de manière aveugle.Lorsque j’entends le discours du président du mois du centre de presse Norbert ZONGO, j’ai l’impression d’entendre un français faire le procès des autorités actuelles.Vous auriez pu tenir cette conférence à Arbinda ou Ougarou pour prouver la liberté dont vous pronez.Nous sommes en guerre et des gens à Ouagadougou, se muent en détracteur pur et simple.
4. Le 3 mai 2023 à 20:38, par ELDA En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Même si on est à la dernière place, ça nous importe peu. Le plus important pour nous, c’est qu’on retrouve la paix et la quiétude.
5. Le 4 mai 2023 à 09:17, par kwiliga En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Hum, comme tous ces commentaires révèlent un désir de dictature, une envie de tyrannie, une fascination pour le fascisme,...
J’ai de plus en plus peur de ce qui monte dans mon pays.
6. Le 4 mai 2023 à 16:49, par Jean le celeste En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Le développement de l Afrique ne se fera jamais tant qu on copiera aveuglement l Occident. Liberté de la presse et après ? C est dans la discipline que les pays développés ont atteint ce stade.
Malheureusement les Africains n ont pas la culture de la discipline. Il leur faut le bâton et c est grâce à ce bâton que nous avons amorcé ce petit développement sous la colonisation. Le bâton doit continuer aujourd’hui pour les mettre au pas. L obliger à se développer ! Des fainéants, des gens qui ne pensent jamais collectif !!!
Grand frère Kwilga ! Désolé mais c est cela qu il faut ou c est le désordre !
Tentons et vous verrez ! Lisez et vous saurez ! Regardez et vous serez instruits.
Pas de développement sans devoir.
7. Le 7 mai 2023 à 18:35, par Jeunedame seret En réponse à : Liberté de la presse : Le Burkina Faso régresse de 17 places et est classé 58e sur le plan mondial
Ridicule cacophonie de chiffres. Chers journalistes, nul ne peut vous vexer sans votre consentement. Burkina est soi-dit classé là-bas parce que seuls ses journalistes restent toujours ébahis, admiratifs ou étonnés par les bruits de gaz des anus occidentaux. C’est un assujettissement de soi que de s’asseoir à Ouaga et se faire mesurer son sentiment de liberté ou bon vouloir par un robot d’autre continent. Estime de soi où es-tu ?