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1er-Mai 2023 : L’Unité d’action syndicale plaide pour une amélioration des conditions de vie et de travail des Burkinabè

Publié le lundi 1er mai 2023 à 13h44min

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1er-Mai 2023 : L’Unité d’action syndicale plaide pour une amélioration des conditions de vie et de travail des Burkinabè

L’Unité d’action syndicale (UAS) a organisé, ce 1er mai 2023, une marche pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail pour les travailleurs burkinabè. Partis de la Bourse du travail, les marcheurs se sont rendus au ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, où ils ont remis leur plateforme revendicative au chef du gouvernement.

Comme chaque 1er mai, les structures syndicales du Burkina ont battu le pavé pour réclamer de meilleures conditions de vie pour les travailleurs. Partis de la Bourse du travail, les marcheurs ont été reçus au ministère de la Fonction publique par le Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambèla.

Sur place, Ernest Tagnabou, secrétaire général de l’ONSL, a rappelé que depuis maintenant deux ans, l’UAS s’est gardée ans de mener des actions allant dans le sens de la satisfaction de ses revendications. « Le souci a été de ne pas gêner la lutte contre le terrorisme. Cependant, nous n’avons pas manqué d’interpeller les autorités sur un certain nombre de préoccupations. L’année dernière, la plateforme du 1er mai a été réceptionnée par une forte délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre d’alors, Albert Ouédraogo. Un an après, aucune suite ne lui a été réservée. Nous nourrissons alors l’espoir que cette nouvelle plateforme bénéficiera de l’attention des autorités de la transition », a-t-il laissé entendre.

Ernest Tagnabou remettant la plateforme revendicative du 1er mai 2023 au ministre de de la Fonction publique, Bassolma Bazié.

Dans le fond, la plateforme revendicative est articulée sur cinq grands titres, le tout décortiqué en 59 points. Le premier titre concerne la sécurité des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire ; le deuxième porte sur les mesures contre la vie chère ; le troisième relate l’accès au logement et à la terre ; le quatrième est en lien avec le respect et l’élargissement des libertés individuelles et collectives ainsi que la promotion du travail décent.

Tout en saluant la démarche des travailleurs qui n’ont de cesse d’interpeller le gouvernement sur la nécessité de revoir à la hausse les conditions de vie de travail des travailleurs, le Premier ministre a rappelé que des mesures ont d’ores et déjà été enclenchées pour remédier aux différentes préoccupations évoquées.

« Vous avez demandé que justice soit faite sur l’attaque de Karma. Vous avez tous appris que le procureur a été saisi. Donc sur ce plan, il n’y a pas de souci. La justice poursuit son cours. Pour ce qui est de la lutte contre la corruption, vous savez qu’elle est déjà entamée. Moi-même je reçois des correspondances anonymes qui dénoncent des cas de dysfonctionnement ou de malversations. Quand nous apprécions et que c’est sérieux, nous saisissons l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption. Quand nous estimons que cela peut être réglé sur le plan administratif, nous transmettons les plaintes à l’autorité hiérarchique. Vous avez parlé de lutte contre les nominations de complaisance. Le ministre Bassolma Bazié a introduit une loi sur la méritocratie à l’Assemblée législative de transition qui a été adoptée à l’unanimité, je pense. C’est notre souci de répondre à cette doléance. Aussi, vous avez appris que dès que cette équipe est arrivée au pouvoir, le président de la transition a renoncé à son traitement [salarial] officiel. Les ministres sont revenus sur l’augmentation qui a été faite sous le président précédent, et le mois qui a suivi, chaque ministre a donné en tout 50% de son traitement pour l’effort de guerre. Durant toute l’année, chaque ministre s’est engagé à reverser un pourcentage de son traitement pour l’effort de guerre. Peut-être que vous ne le savez pas, mais c’est ce que nous faisons », s’est exprimé le Premier ministre.

« Nous avons tenu un conseil d’Etat. Nous avons examiné toutes les doléances que vous avez soulevées », Apollinaire Kyelem de Tambela.

Des revendications qui ont été faites, il dit avoir pris bonne note. Cependant, il invite chacune des parties, patronat et travailleurs, à mettre de l’eau dans son vin, pour que chacun puisse trouver son compte. « Ce que je tiens à vous dire, c’est que le gouvernement doit concilier des principes contradictoires. S’il y a des patrons, c’est parce qu’il y a des travailleurs ; et s’il y a des travailleurs, c’est parce qu’il y a des patrons. Si l’entreprise disparaît, il n’y aura plus de travailleurs et s’il n’y a plus de travailleurs, il n’y aura plus de patrons. Quand vous tirez trop sur les intérêts du patronat, ça peut casser la ficelle. Quand vous tirez trop aussi sur les intérêts du travailleur, ça peut également créer des problèmes. Voilà la situation que le gouvernement doit gérer à chaque instant. Nous devons tous avoir à l’esprit que nous devons concilier ces deux intérêts là », a rappelé le Premier ministre.

Une vue des marcheurs du jour arpentant les rues de Ouagadougou en direction du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.

Pour finir, Apollinaire Kyelem de Tambela n’a pas manqué de souligner que la priorité des priorités de la transition est la restauration de l’intégrité du territoire. « La nation est en péril. C’est parce qu’il y a un territoire qu’il y a des patrons. C’est parce qu’il y a un territoire qu’il y a des travailleurs. Si le territoire disparaît, aucun droit ne saura subsister. Donc la priorité des priorités doit être la sauvegarde de l’intégrité territoriale et la vie des populations », a martelé le chef du gouvernement.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er mai 2023 à 17:11, par AHMED En réponse à : Marche du 1er mai 2023 : L’Unité d’action syndicale plaide pour une amélioration des conditions de vie et de travail

    C’est BASSOLMA qui est là. Il sait tout. Dr LOURE était il à la marche ? Tout ce qui est contre IB l’enchante. Tout est HARAM avec LENGANI. Donc relisez bien votre texte avant de remettre

  • Le 1er mai 2023 à 17:40, par lepaysvamieux En réponse à : Marche du 1er mai 2023 : L’Unité d’action syndicale plaide pour une amélioration des conditions de vie et de travail

    Je suis d’accord avec le premier ministre. Nous tous Burkinabè nous devons avoir un seul combat actuellement : la reconquête du territoire. Personne ne va le faire à notre place. Les vendus sous le couvert de liberté d’expression qui exposent le pays aux terroristes vous gagnez quoi ? De grâce manifestons notre liberté dans l’optique de sauver la seule chose qui nous unit : le Faso. Faites des critiques constructives à même de faire avancer le pays et non exposer aux ennemis du peuple

  • Le 1er mai 2023 à 22:34, par Floda En réponse à : 1er-Mai 2023 : L’Unité d’action syndicale plaide pour une amélioration des conditions de vie et de travail des Burkinabè

    Il faut œuvrer à ce que le code du travail soit adopté car les patrons veulent toujours faire le maximum de profit et clochardiser les employés Il faut surtout revoir le système de placement des employés où il y’a trop d’abus car on ne peut pas profiter indéfiniment du travail de quelqu’un en percevant chaque mois un pourcentage sur son salaire .Que dire des licenciements abusifs, que l’UAS aille seulement à l’inspection du travail et au tribunal du travail pour s’en rendre compte.

  • Le 2 mai 2023 à 10:33, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : 1er-Mai 2023 : L’Unité d’action syndicale plaide pour une amélioration des conditions de vie et de travail des Burkinabè

    C’est la méritocratie de BASOLMA qui me fait noter les nominations autour d’anciens dignitaires vomis par le peuple et renversés par le MPSR lui-même ! Je pense aux Traore, Bagoro, Pare, OUattara ; ;etc. Ce sont ces gens qui ont le mérite depuis le temps de Blaise COMPAORE. Méritocratie pour vraie méritocratie, le premier ministre doit céder le tablier à un plus méritant. Si vous allez passer tout le temps à nous dire que ce Président a renoncer à son salaire, que les ministres on t donné ceci cela ... Si c’est pour nous rappeler ça à chaque carrefour vous pouvez reprendre vos salaires. Si chaque burkinabé va étaler ses efforts... Le Duc n’aime pas ça.

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