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Implantation d’un pylône d’une téléphonie mobile dans une zone d’habitation : Une équipe de l’ARCEP sur le site et tente de rassurer les riverains

Publié le mercredi 19 avril 2023 à 21h38min

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Implantation d’un pylône d’une téléphonie mobile dans une zone d’habitation : Une équipe de l’ARCEP sur le site et tente de rassurer les riverains

Un opérateur de téléphonie mobile de la place veut implanter une antenne relais dans une parcelle à usage d’habitation, à Silmiyiri. C’est la conviction des riverains de cette zone. Ils sont contre cette installation du fait des conséquences que cela peut occasionner sur leur santé. Par mesure de précaution, les riverains ont transmis une correspondance à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) pour dénoncer cet état de fait. Ce mercredi 19 avril 2023, l’ARCEP a dépêché une équipe sur le site pour des constatations d’usage.

La parcelle en question mesure 320m2. Elle est située dans le quartier Silmiyiri de Ouagadougou, entre le domicile de Lamine Bayala, publicitaire, et la maison d’un agent des douanes. A l’arrière de la section, se trouvent les domiciles d’un commerçant et d’un agent des impôts. Selon Lamine Bayala, voisin de ladite parcelle, une équipe de la société de téléphonie mobile en question est passée sur le site à plusieurs reprises pour faire des relevés. Leur dernier passage daterait de mi-mars, a-t-il fait savoir. Après des recherches, ils ont compris que c’est un projet d’installation d’un pylône. C’est suite à cela que les riverains, s’étant constitués en association, ont contacté « rapidement » l’ARCEP, via une correspondance en date du 3 avril 2023.

Les riverains ne veulent pas d’une antenne relais dans la parcelle

Une équipe de l’ARCEP est allée faire le constat. Mais avant, elle a pris le soin de contacter les trois sociétés de téléphonie mobile existant au Burkina Faso pour savoir si l’une d’entre elle a un projet d’implantation d’antenne relais dans la zone citée. « Nous n’avons pas de projet d’implantation d’antenne relais dans la zone », a répondu chaque opérateur, selon le représentant de l’ARCEP. Pour l’instant, rien n’est installé sur le site, si bien que l’équipe de l’ARCEP n’est pas en mesure de dire de quelle société de téléphonie il s’agit, encore moins de mesurer le seuil de la réception du champ électromagnétique dégagé par l’antenne, si antenne il y avait, en se réfèrent aux normes internationales.

Le voisin direct de la parcelle, Lamine Bayala, dit n’avoir pas été convaincu par les explications de l’équipe de l’ARCEP

Des procédures d’implantation d’une antenne relais

Des explications de l’équipe de l’ARCEP, pour l’implantation d’une antenne relais, plusieurs étapes sont impératives. En plus de la licence que l’ARCEP délivre à l’operateur, il y a une étude d’impact environnementale à faire. Et c’est l’Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE) du ministère en charge de l’environnement qui s’en occupe. Aussi, a-t-il ajouté, il y a une étude d’impact social qui est une enquête qui se fait auprès des riverains pour expliquer le projet. Enfin, il y a des études de sol à faire qui sont exécutées par le service du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP). C’est à l’issue de tous ces rapports que l’autorisation ou l’interdiction est décidée et transmise à l’opérateur. A priori, des exégèses de l’ARCEP, si toutes les procédures sont respectées et que l’opérateur reçoit l’autorisation d’implantation d’une antenne, c’est qu’il n’y a pas de risques pour les riverains. Si la parcelle a été acquise pour usage d’habitation, des procédures existent pour changer la destination de ladite parcelle et cela ne dépend pas de l’ARCEP.

M. Bayala et ses voisins comptent formaliser leur association pour mener la lutte

« En tant que riverain et en tant que voisin direct du site concerné, pour vous dire la vérité, je ne suis pas trop rassuré des explications de l’ARCEP. Dans ce pays-là, on sait comment ça fonctionne. Un matin, malgré les explications de l’ARCEP, nous allons venir trouver une antenne et ils vont nous mettre devant les faits accomplis. Et la bataille va prendre une autre tournure », a analysé M. Bayala. D’autant plus que, d’après lui, si cet opérateur de téléphonie mobile suivait la procédure, l’ARCEP devrait être informée et être en mesure de leur dire de quel operateur il s’agit, même si les riverains ont leur petite idée.

Mais qu’à cela ne tienne, M. Bayala et ses voisins comptent veiller au grain et n’entendent pas « se laisser berner ». Ils prévoient de continuer la mobilisation. Car, a-t-il répété, c’est le principe de précaution qui guide leur action. Pour ce faire, ils envisagent de formaliser leur association, d’initier une pétition et de chercher à entrer en contact direct avec le propriétaire du terrain pour voir ce qu’il en est.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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