Reçus tour à tour, ils ont chacun décliné l’objectif de leur présence à la sortie d’audience. Il est ressorti des échanges que la Cour des comptes est venue présenter son rapport 2021 et évoquer la collaboration entre les deux institutions. Le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, a expliqué que l’institution qu’il dirige joue plus ou moins le rôle de conseiller de l’Assemblée nationale pour l’action de contrôle du gouvernement.

Latin Poda, président de la Cour des comptes

« Nous sommes venus cet après-midi saluer le président de l’Assemblée législative de la transition, lui adresser nos félicitations pour son élection à ce poste et bien-sûr, souhaiter que la collaboration qui existait entre la Cour des comptes et l’Assemblée puisse se poursuive », a laissé entendre Latin Poda.
M. Poda a ajouté que pour le contrôle de l’exécution du budget, la Cour des comptes établit un rapport qui est transmis à l’Assemblée et c’est sur la base de ce rapport que l’Assemblée vote la loi de règlements.

« Cette année, nous avons transmis ce document à l’Assemblée et nous attendons qu’elle nous convoque pour la suite de la loi de règlements. Il y a aussi le fait que l’Assemblée peut demander à la Cour des comptes spécifiquement de faire un contrôle, un audit ou de donner des avis sur des points précis sur lesquels elle souhaite être éclairée. Nous avons transmis le rapport public 2021 au président de l’Assemblée législative de transition pour qu’il puisse prendre connaissance du contenu », a-t-il précisé.

Marguerite Ouédraogo, présidente de la Commission de l’informatique et des libertés

A la suite du président de la Cour des comptes, le président de l’Assemblée législative de transition a rencontré la présidente de la Commission de l’informatique et des libertés. L’objectif de cette rencontre était de remettre le rapport d’activités 2021 de la commission au président de l’ALT, Dr Ousmane Bougouma.

Selon la présidente, ce rapport a d’abord été remis au chef de l’État. Aujourd’hui, c’est au tour du président de l’Assemblée législative de transition et à partir de là, ledit rapport sera public.

« Du contenu du rapport, nous pouvons dire que la Commission de l’informatique et des libertés a mené beaucoup d’actions d’information et de sensibilisation. Elle a une mission de veille juridique et technologique, une mission d’information, de sensibilisation des populations à de meilleurs comportements sur les plateformes numériques. Nous avons fait le résumé de toutes les actions menées également à l’endroit des responsables de traitement des administrations privées et publiques qui collectent d’énormes bases de données, qui les manipulent et qui les transfèrent », a-t-elle expliqué. Selon Marguerite Ouédraogo, le document contient aussi le rapport de la gestion des plaintes des victimes d’actes cybercriminels traitées par la Commission de l’informatique et des libertés.

Lu Shan,l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina.

Cette série d’audiences a pris fin avec celle de l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina. Pour l’ambassadeur Lu Shan, la coopération sino-burkinabè sera approfondie dans divers domaines comme l’agriculture, les infrastructures et la santé. « Je souligne que la Chine soutient toujours le Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme et dans sa lutte pour réaliser le développement. La Chine va apporter son soutien à ces efforts. Nous avons aussi parlé de la coopération parlementaire entre nos deux pays. Nous allons renforcer la coopération entre l’Assemblée nationale populaire de la Chine et l’Assemblée législative de la transition au Burkina et il y aura plus d’échanges entre ces deux institutions législatives », a dit l’ambassadeur de Chine au Burkina.

Il fait remarquer que cette année 2023 marque le cinquième anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et le Burkina Faso et il est convaincu qu’il y aura plus de résultats fructueux entre les deux pays.

Carine DARAMKOUM
Lefaso.net