LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Conseils à la CEDEAO

Publié le mercredi 22 février 2023 à 20h30min

PARTAGER :                          
Conseils à la CEDEAO

Depuis 2015, le Burkina Faso a rejoint le Mali dans la liste noire des Djihadistes. Ceux-ci y mènent au quotidien des attaques meurtrières dont le motif ou la finalité reste encore à élucider. Depuis lors, les conséquences prennent des proportions désastreuses sur les plans humanitaire et politique.

Sur le plan humanitaire, la situation est des plus critiques comme l’attestent les chiffres ci-après, publiés par le gouvernement burkinabè le 31 janvier 2023 à travers le Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) et par d’autres sources :

-  6 383 établissements scolaires fermés selon le CONASUR ;
-  1 086 321 élèves impactés selon le CONASUR ;
-  32 174 enseignants affectés 281 établissement scolaires délocalisés selon le CONASUR ;

-  1 882 391 déplacés internes au 31 décembre 2022 selon le CONASUR ;
-  12 000 personnes tuées selon TV5 Monde en date du 16 février 2023 ;
-  Près de 40% du territoire occupé ;
-  3,5 millions de personnes en situation d’urgence alimentaire selon la même TV5 Monde ;

-  30 à 40 attaques par semaine selon la même source TV5 Monde.
Sur le plan politique, cette situation a déstabilisé notre pays : le Président démocratiquement réélu, Son Excellence Monsieur Rock Marc Christian KABORE a été renversé par un coup d’Etat militaire en 2022. Le gouvernement issu de ce coup d’Etat a, à son tour été victime d’un autre putsch militaire au bout de huit (08) mois seulement.

Paradoxalement, un consensus quasi national a accueilli ces différents coups d’Etat. Cependant, force est de noter que ce consensus de fait n’est pas synonyme d’un quelconque amour des burkinabè pour l’instabilité dans leur pays. Bien au contraire, l’histoire nous enseigne combien les burkinabè se sont investis depuis l’indépendance pour le triomphe de la démocratie. Nous retenons aussi que notre peuple a également su montrer sa détermination face aux pouvoirs qui, à terme, ont montré des incapacités à défendre les intérêts vitaux du peuple.

Au regard, de cette évolution, quelle lecture doit-on avoir de la situation actuelle ?
Sans vouloir être exhaustif, il me semble que l’instabilité dont souffre le Burkina Faso traduit avant tout la volonté sans équivoque de notre peuple de préserver ses frontières, le désir de construire son pays dans la quiétude la paix selon ses priorités. Elle est aussi l’expression de sa volonté d’exercer pleinement sa souveraineté et de se défaire des forces à même de constituer des entraves sur ce chemin. Elle est tout autant une manifestation de la maturité de notre peuple.

Ces valeurs constituent le socle de la résilience dont notre pays fait montre depuis le début des attaques djihadistes.

Dans cette quête de liberté économique, sociale et politique, le peuple burkinabè n’a pas tourné le dos aux autres. Loin s’en faut. Il a toujours œuvré à fédérer ses efforts avec ceux des autres peuples, de la région en particulier. C’est ainsi que, concrètement, notre pays fait partie, s’il n’a été à l’origine de leur création, de toutes les organisations ayant vu le jour dans notre sous-région.

Il est allé au-delà pour œuvrer en faveur d’organisations fortes, à même de porter assistance à ses membres et d’insuffler la dynamique nécessaire à la paix et la stabilité sans lesquelles aucun progrès n’est possible. Dans cet esprit, faut-il le rappeler, le Burkina Faso a été le porte-flambeau dans la recherche de solutions en matière de conflits, de maintien de la paix et dans d’autres crises, faisant preuve d’un leadership jamais égalé.

En s’investissant de la sorte, le peuple burkinabè entend-il être payé en retour ? espère-t-il des dividendes ? La réponse logique est ‘’non’’. C’est juste par tradition. Il n’y a aucun calcul.

Néanmoins, en toute modestie, je suis d’avis que la solidarité, l’assistance et tout sentiment positif doivent être de mise dans nos structures communautaires quand un membre fait face à des difficultés d’ordre existentiel. Il me semble donc honnête de noter que depuis l’entrée du Burkina Faso dans la zone de turbulence et d’instabilité, les structures sous régionales comme la CEDEAO battent de plus en plus de l’aile.

La réaction de cette dernière notamment, loin de s’inscrire dans un quelconque souci d’aider le Burkina Faso à se sortir comme il se doit de cette situation, se matérialise tout simplement par des sanctions inopportunes et une inertie totale, sources d’un blocage de tout soutien qui aurait pu venir autrement de la communauté internationale, en particulier dans le domaine sécuritaire.

1. Les sanctions inopportunes
Dès le coup d’Etat mené par le MPSR 1, la CEDEAO a énergiquement signifié sa condamnation, imposé des sanctions (05 mars 2022) et appelé au retour rapide à un ordre constitutionnel. Elle en a édicté des conditions et procédé à la nomination d’un médiateur en la personne de Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, ancien président de la République du Niger avec mission d’obtenir du pouvoir burkinabè, la mise en place d’un calendrier conforme à ses attentes.

En retour, le gouvernement burkinabè a fait preuve d’esprit de coopération et un calendrier pour une transition de 24 mois a été proposé. Au cours du sommet tenu le 03 juillet 2022 à Accra, la CEDEAO a marqué son accord et procédé à la levée des sanctions économiques. Par contre, elle maintiendra la suspension de notre pays de ses instances. Le coup du MPSR 2 est intervenu dans le processus de la mise en œuvre de ce calendrier. Les nouvelles autorités ont cependant vite rassuré en indiquant que ledit calendrier serait respecté. Depuis lors, le constat est que les missions du médiateur ont juste visé à s’assurer du processus de mise en œuvre du calendrier et de son état d’avancement.

Malgré ces avancées, le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays concernés, viennent d’écoper de sanctions supplémentaires. En effet, la CEDEAO, sans autre forme de procès, a décrété une interdiction de voyager à l’encontre des dirigeants et hauts cadres des pays déjà sous suspension. Dans les procédures en vigueur au sein de l’Union Africaine et des Nations Unies, toute sanction est habituellement précédée d’un rapport d’expert et d’une séance de l’instance qui en est la commanditaire, au cours de laquelle l’opportunité est donnée aux pays concernés de se défendre. La CEDEAO a outrepassé toutes ces étapes.

2. L’inertie
Au paragraphe 8 du communiqué final ci-dessus mentionné, le sommet de la CEDEAO avait réaffirmé ‘’son engagement à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, conditions préalables à l’intégration économique et au développement de la région’’ tandis qu’au paragraphe 21 consacré au Burkina Faso, il avait appelé ‘’la Communauté Internationale à apporter au Burkina un soutien sur les plans sécuritaire et humanitaire’’.

Malheureusement, ce beau discours n’a été suivi d’aucune action concrète pouvant le matérialiser sur le terrain pratique. Au contraire, loin de fournir des efforts pour soutenir ceux du gouvernement burkinabè pour créer les conditions idoines à la tenue d’élections à bonne date, la CEDEAO s’est plutôt illustrée comme une source et le fomentateur des rumeurs les plus critiques contre notre pays.

En effet, en relation avec le processus de recrutement et d’équipement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), la CEDEAO a poussé les partenaires potentiel à douter de la capacité et de la moralité de ces vaillants combattants à respecter les règles du droit humanitaire. Pire, l’ancien président en exercice de la Communauté a déclaré à la presse internationale que notre pays a passé un contrat avec la structure connue sous le nom de ‘’Wagner’’ et que le paiement aurait été acté par la concession pour exploitation, d’une mine d’or.

Cette attitude d’ensemble de la CEDEAO suscite les réflexions suivantes :
-  Malgré les bonnes intentions exprimées dans le communiqué final en ses articles 8 et 21, aucune action concrète n’a été déployée dans le sens de leur mise en œuvre ;

-  En excluant de ses instances le Burkina Faso et les autres pays gravement touchés par les attaques terroristes, la CEDEAO se prive de la meilleure occasion de bien s’informer sur la situation réelle que vivent une grande partie des populations dans son espace ;

-  Quelle contribution la CEDEAO pourrait-elle, au nom des pays concernés, apporter de manière objective sur les points consacrés au terrorisme et au-delà, la bande sahélo-saharienne de manière spécifique en dehors des rapports élaborés unilatéralement par de tierces parties ?

-  L’approche de la CEDEAO constitue en définitive un blocage parce que, sur la base des principes clés en matière de coopération entre les Nations Unies et les accords régionaux, il revient à la CEDEAO de porter respectivement sur la table du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine puis devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, la situation que vivent ces membres.

Cette initiative est la seule qui aurait permis au Conseil de Paix au niveau africain et au Conseil de Sécurité des Nations Unies in fine de prendre note de la situation, de noter les efforts et les attentes et aussi de formuler un appel à la communauté internationale pour soutenir le processus envisagé pour la défense nos territoires.
Autrement, il n’y a aucune chance qu’un quelconque pays bouge au risque de se voir épinglé par le Conseil de Sécurité.

Au regard de ce qui précède, il convient de dire à la CEDEAO qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Notre pays est encore debout, par la force et l’engagement de ses fils et filles. En tant que structures de la région, elle nous soutenir plutôt que d’être source de notre affaiblissement. Mes conseils pratiques à son endroit est qu’elle sorte de son inertie et débloque les efforts de la communauté par les actes suivants :

-  Lever l’interdiction de voyage ou limiter sa portée ;
-  Lever la suspension ou limiter sa porter ;

-  Nommer une commission dont la mission serait d’élaborer en concertation avec les autorités des pays victimes des attaques, un rapport complet sur la situation qui y prévaut, les groupes terroristes en présence, les actions de riposte de nos Etats, la situation humanitaire, les attentes de nos gouvernements, etc.
-  Organiser un sommet spécial sur le rapport, avec la participation des pays suspendus pour bien s’imprégner de son contenu et ainsi le finaliser

-  Soumettre ce rapport aux instances compétentes de l’Union Africaine ;
-  Œuvrer à la saisine du Conseil de sécurité et déployer toute la diplomatie nécessaire pour obtenir une résolution qui prendrait note du rapport et appellerait aux bonnes volontés à apporter des soutiens dans le sens demandé par les pays concernés conformément à l’esprit et aux dispositions de la résolution A/RES/60/288 adopté en 2006 et portant ‘’Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies’’.

Il me semble que c’est ce que nos populations attendent réellement de notre organisation régionale. C’est également la manière la plus objective d’être en phase avec l’essence de son existence et se montrer fidèle aux contenus des communiqués adoptés par ses sommets.

François OUBIDA
Ancien Ambassadeur
oubida@msn.com

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 23 février 2023 à 07:44, par SID PAWALEMDE En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Au Burkina, les sanctions de la CEDEAO ont porté des fruits car le chronogramme actualisé de la transition sera présenté aux partis politiques le samedi 25 février 2023. Probablement, M. OUBIDA, votre écrit est paru avant le communiqué du gouvernement invitant les partis politiques à la présentation du chronogramme actualisé de la transition.

  • Le 23 février 2023 à 07:48, par TANGA En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Cher monsieur OUBIDA, vous croyez que tout ce beau monde réuni pour décreter des sanctions contre nos pays ne savent pas ceux dont vous parlez ? Ils ont des diplomates, des penseurs et pas des moindres.
    C’EST TOUT SIMPLEMENT DE LA MAUVAISE FOIS.
    Le cas de nos pays (Burkina, Mali et Guinée), c’est comme un enfant qui a été poussé et est tombé puis s’est blessé à la suite de sa chute ; il se retourne vers vers des frères qui lui ferme la porte et lui intime d’aller se soigner ailleurs. Pendant ce temps, ces mêmes frères lui bloquent les routes et demandent aux familles d’à côté de ne pas s’occuper du bléssé. C’est ça notre situation
    Étant dans cette situation, que faut il faire ?
    C’est se mettez ensemble entre blessés et crier fort pour avoir un ou des secours. Point barre !
    La CEDEAO nous pousse dehors lalgré nos bonnes volontés. Pourquoi continuer à négocier avec elle pour y rester. En quittant, nos pays auront les mains libres pour tout, voyages, contrat etc.
    Cher OUBIDA, vous êtes diplomate. Regardez ce qui arrive à nos pays et en particulier au Burkina, les solutions que chacun veut y apporter et vous comprendrez. Il faut oser reconnaître ce qui se trame contre nos pays.
    Les groupes armés occupent les zones riches, ils vont chasser les populations. C’est une manoeuvre pour forcer nos pays a nouer des contrats ou partenariats avec des pays où des nébuleuses qui exploiteront nos richesses mais aussi se feront payer. Ça ne marche pas. Au Bénin se trouve une société Sud Africaine de protection de la faune mais est voix s’élèvent pour dire qu’en réalité c’est une société de sécurité (mercenaires). Cette société agit au nord Bénin en plein dans la zone à forte concentration de terroristes. Malgré tout, rien n’y va bien. C’est ce qui a failli se passer chez nous avec la création de zones d’intérêt militaires. X vient sécuriser en exploitant à l’insu de tous puis se fait payer aussi. Osons reconnaître cela.
    Le Bu kina n’est pas à vendre ni à céder.
    La CEDEAO veut nous pousser à vendre et ou à céder nos pays. A ce titre on pourra dire que les magnats de la CEDEAO sont en amitié, en société avec des nébuleuses pour la destruction et l’exploitation de nos pays. Ils n’en ont rien à faire.
    Ce que nous devons faire, c’est taper fort et bien dans les terroristes pour enlever l’envie à quiconque de vouloir venir tuer des personnes au Burkina. Pour cela, nous devons êtres comme tout bon pays, ne pas ndema’der la permission avant d’éliminer les terroristes. Tous les moyens doivent êtres utilisés pour cela.
    Cher OUBIDA, chers tous ; si nous ne prenons pas ces décisions, nous allons disparaître. Dans tous les cas, si nous donnons nos pays à la CEDEAO nous disparaîtront, donc mieux vaut essayer nos solution. La CEDEAO n’a t elle pas démontrer qu’elle voulait notre mal ?
    Nous n’auront jamais notre liberté en pleirnichant derrière la CEDEAO ou autre.

    Webmaster, laissez passer svp

  • Le 23 février 2023 à 08:33, par Numéro 1 En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Je me pose toujours cette question : l’armée ( les FDS) n’est elle pas à la disposition du chef de l’État ? Si oui, c’est pas forcément aux hommes en tenue d’être à la présidence pour proposer et ou trouver des solutions à l’insécurité.
    Bien sûr, que les hommes en tenue ont droit à la gestion publique voir la magistrature suprême même il nous faut des règles claires.si non s’imposer par la force de l’arme ne saurait être là solution.
    Par ailleurs, cette CEDAO est tantôt aimer, tantôt détester en fonction de la situation des pays. Aujourd’hui, le Mali, le Burkina et la Guinée sont en desamours, et hier c’était la côte d’ivoire ( lors de la crise poste électorale).
    Dans tous les cas, elle a besoin des réformes, et c’est ensemble dans la concertation et plaidoyer pour en arriver. La CEDAO ce n’est pas les chefs d’états du moment, mais des textes qu’il faut changer et trouver des mécanismes de veille.
    Vive l’intégration des peuples

  • Le 23 février 2023 à 09:47, par Le temps juge En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    La CEDEAO elle même est manipulée, toutes les institutions africaines sont manipulées par des grandes puissances qui veulent coûte que coûte vaille que vaille maintenir le continent qu’elles avaient colonisé sous leur dominance.. Mais qu’est ce les peuples peuvent faire si ce n’est montrer à chaque fois son mécontentement par des appels à coup d’état à en finir.. c’est déplorable que nos chefs d’État soit par manque de visions soit par complicité de réfléchir de la sorte..

  • Le 23 février 2023 à 11:17, par Wolo En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Bonjour Excellence..Votre contribution est vraiment pertinente..mais moi je pense que les pseudo panafricanistes constitués en foule disant soutenir une révolution insensée contre les hommes politiques de votre pays afin de les discréditer au profil des militaires TERNENT L IMAGE DE LA DÉMOCRATIE et de la bonne gouvernance .toutes choses qui tiennent à cœur la CEDEAO ..Excellence il faut que les jeunes militaires fasse la différence entre la foule et le peuple et qu il arrêtent de jouer sur l émotionnel qui est très volatile..car desque la même foule se trouve affamer .elle. S attaquera a sa classe dirigeante... Aujourd’hui la CEDEAO n a aucune lisibilité sur les vrais détenteurs du pouvoir au Burkina. Moi je crois que c est là où se situe le BLOCAGE ET L AGACEMENT DES DEUX PARTIE

  • Le 23 février 2023 à 13:26, par Floda En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Honte à cette structure, même la libre circulation des biens et des personnes est une utopie. On comprend que des gens veulent toujours préserver leurs gros salaires en déphasage des réalités des peuples de cet espace. Ce syndicat de chefs d’État qui se laisse toujours manipuler par l’Occident doit commencer par s’autofinancer, et mettre en œuvre la monnaie unique de l’espace qui dort dans les tiroirs, au lieu de se mêler de futilités.Vous, CEDEAO, qu’avez-vous fait pour sortir le Mali et le Burkina de cette guerre contre les terroristes, pourtant vous avez cautionné l’assassinat de Kadhafi qui voulait que l’Afrique s’unisse et vole de vos propres ailes.J’ai personnellement eu honte et dit Yako à l’Afrique, lorsque j’ai entendu le 2e Vice président de la CEDEAO dire que nous somme 15 États et nous resterons 15.J’ai compris que le logiciel de ces vieux est gangrené et le salut de l’Afrique ne peut venir que de jeunes visionnaires.

  • Le 23 février 2023 à 14:57, par DOUGAN En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Internaute numéro sid pawalmdé, si les sanctions de la CEDEAO portent fruit au Burkina, cela veut dire que nous sommes foutus à jamais. Oui par ce que la CEDEAO est désormais tenue par des vendus à l’impérialisme. Ils veulent que ’os pays Burkina, Guinée et Mali soient détruits de façon irréversible Come la RDC ex ZAIRE où il sera difficile de faire la paix car ce sont des nébuleuses qui crées et défont les groupes armés ensemble avec des vendus du pays.
    Espérons que le Burkina ait le dessus sur tous les évènements. Si non nous aurons encore les mêmes voleurs qui reviendrons voler plus, narguer nos populations etc.

  • Le 24 février 2023 à 13:20, par Jonassan En réponse à : Conseils à la CEDEAO

    Si la CEDEAO en est venue à durcir le ton c’est que sur le terrain personne n’est dupe. Ce qui unit les putschistes de la fédération c’est ce calcul de dénier les engagements pris auprès de la CEDEAO de remettre le pouvoir à l’issue des mois engagés ; et la rue et inconditionnels le savent bien, la CEDEAO aussi.
    Cette fédération est morte tout simplement parce que Doumbouya de la Guinée a décidé qu’il n’ajoutera pas un jour au délai de la CEDEAO ; c’est une douche froide que le Mali essaie de fuir en faisant appel à l’aide du Burkina qui voyait en la Guinée la porte de sortie contre la CEDEAO et les pays voisins autres que le Mali (réf. l’interview du PM avec des allégations de retenue de nos commandes dans des ports bien traduit par leur rue comme ils le veulent...).
    Je suis certain que la stratégie du Mali c’est de bien nous utiliser pour renouer avec les pays de la CEDEAO.
    On peut aller jusque là pour ça ? M. le 1er ministre ?
    C’est comme a dit un internaute plus haut, la CEDEAO n’est pas un ramassi d’idiots et cela même si la rue l’ignore le PM lui le sait. Après avoir rejeté catégoriquement le sommet d’Accra sans autre raison (le PM n’a même pas donné l’impression pendant la rencontre qu’il n’en voulait pas. Réf. La polémique qui s’en est suivie), seulement parce que la rue en a pensé autrement au regard de la présence d’un pays occidental dans la commission).
    La CEDEAO certainement voudrait nous rappeler de jouer franc jeu. Ceux qui pleurent le deuil avant naissance de la Fédération et la reprise de voix de la CEDEAO dans l’objectif de se hisser meilleurs panafricanistes du moment n’ont aucun souci du devenir de ce pays. L’autarcie est la stratégie du suicide dans le monde que nous vivons ; sous la révolution c’était peut-être possible mais de nos jours il faut être insouciant pour sacrifier des milliers de PDI à la famine avec des vies de soldats sur la balance sur l’autel de l’orgueil individuel, égoïste ; c’est pas loin d’un crime.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique