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Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

Publié le lundi 23 janvier 2006 à 10h57min

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Elle a tellement envie de revoir son fils resté en France. Mais elle n’aura
peut-être jamais cette occasion. Alimata Nikièma est « bloquée » à Ouaga.
Après de « longues disputes », son mari retire sa carte de résidence en France
et lui donne un billet aller simple pour la capitale burkinabè.

Le divorce est
prononcé à son absence. Le Tribunal de grande instance de Carpentras est
catégorique : « Didier Gimeno exercera seul l’autorité parentale sur l’enfant
Nathanaël ». La jeune Alimata désapprouve la décision de justice. Elle veut
aller défendre ses intérêts et revoir son fils.

Le consulat de France à
Ouagadougou lui refuse le visa : « Vous ne pouvez vous prévaloir ni de la
qualité de conjointe de Français, ni de celle de parent d’enfant français pour
solliciter un visa pour la France », lui affirme le consul J. F. Armangau. Les
autorités diplomatiques burkinabè entreprennent des « démarches
énergiques », sans succès. Alimata Nikièma ne sait plus à quel saint se
vouer...

Si Alimata Nikièma, 25 ans, n’était pas illettrée, avait réussi à s’attacher les
services d’un avocat et était présente au tribunal le 16 décembre 2003,
l’affaire n’aurait probablement pas pris une telle tournure.

La jeune Burkinabè
a été « piégée » par sa belle-famille. C’est du moins la conviction d’une de ses
amies, Safia, étudiante à Paris. « On lui a acheté, non pas un billet
aller-retour, mais un billet aller simple » pour le Burkina, explique-t-elle à
notre confrère « Lefaso.net » (Voir « Le Pays » du 19 janvier 2006).

En recevant
cette offre, Alimata n’a pas imaginé un seul instant que son mari pouvait faire
volte-face. « Nous avons eu des disputes, reconnaît-elle, et il m’a proposé
d’aller passer six mois au Burkina afin de me remonter le moral auprès de ma
famille. J’ai accepté ».

Alimata est donc partie, espérant que Didier Gimeno lui
enverrait un autre billet d’avion, comme promis. Mais une fois à Ouaga,
l’affaire est allée vite, très vite. Son mari introduit auprès du Tribunal de
grande instance de Carpentras, une demande de divorce. Il accuse son
épouse « d’avoir entretenu des relations adultères et d’avoir un caractère
violent ».

La famille de Didier Gimeno enfonce le clou : Alimata Nikièma,
dit-elle, fait preuve d’un « désintérêt progressif » pour son foyer. Mais la jeune
Burkinabè rejette en bloc ces accusations. « C’est archi-faux ; ils ont inventé
tout cela pour me nuire. C’est plutôt Didier qui est devenu violent verbalement
et physiquement à mon égard », déclare-t-elle, nerveuse.

"Je veux revoir mon enfant"

Le 16 décembre 2003, une audience de plaidoirie a lieu au tribunal. Alimata
Nikièma est absente. Un huissier a tenté, par deux fois, de lui remettre une
convocation. Mais son mari a déclaré ne pas connaître son adresse.

A ce
sujet, la réaction de la jeune Burkinabè tombe, brusque et fracassante : « Ce
n’est pas vrai, dit-elle, il sait bien où je suis ; il connais mon adresse à Ouaga.
Il m’a envoyé des lettres auxquelles j’ai répondu. Il m’a réécrit, confirmant
qu’il avait reçu les miennes. La dernière lettre qu’il m’a expédiée, à laquelle
était jointe une photo de notre enfant, date du 24 mai 2004 ». Et comme pour
prouver sa bonne fois, Alimata nous présente les différentes
correspondances.

N’empêche, le tribunal a tranché. Sans elle et sans avocat
susceptible de la représenter. La « minute » n°18/2004 du jugement rendu le
17 février 2004 est sans ménagement : « Les faits reprochés à madame
Gimeno constituent une violation grave et renouvelée des devoirs et
obligations du mariage et rendent intolérable le maintien de la vie
commune ».

Le divorce est donc prononcé « aux torts exclusifs de madame
Gimeno ». Et ce n’est pas tout : « En raison de l’absence de la mère, dont
l’adresse est inconnue, il y a lieu, par application de l’article 373-21 du Code
civil, dans l’intérêt de l’enfant, de confier l’exercice de l’autorité parentale à
monsieur Gimeno seul. » Le tribunal a, en outre, « fixé la résidence habituelle
de l’enfant au domicile du père ». Il a aussi « ordonné la liquidation et le
partage des intérêts patrimoniaux des parties ».

Alimata Nikièma, « bloquée à Ouaga », est tenaillée par cette « douloureuse
séparation ». Elle veut absolument revoir son enfant, "ce petit être sorti de ses
entrailles ». Elle veut être « mère à part entière ». « J’ai décidé de me battre
pour cela », confie-t-elle.

Acte 1 : elle adresse une lettre au juge chargé des
Affaires familiales du Tribunal de grande instance de Carpentras. Morceau
choisi : « Je vous remercie tout d’abord de m’avoir fait parvenir le jugement de
divorce. J’aimerais savoir s’il y a un recours possible à ce jugement, et
comment procéder. Je désirerais aussi apporter des rectifications et des
éclaircissements sur certains points du dossier. Il est dit aussi que « par acte
d’huissier en date du 17 octobre 2003, M. Gimeno a fait assigner Mme 
Gimeno en divorce ». Je n’ai jamais reçu cette assignation et ne pouvais
donc pas me faire représenter par un avocat. Il est dit entre autre « qu’en
raison de l’absence de la mère, dont l’adresse est inconnue (...) ». Pourtant,
M. Gimeno connaît très bien mon adresse au Burkina, puisqu’il m’a adressé
plusieurs lettres et colis dont voici des photocopies ».

Le 5 septembre 2005, le juge lui répond : « Vous pouvez éventuellement faire
appel du jugement, si le délai pour exercer le recours est encore en vigueur.
Vous devez, pour ce faire, contacter un avocat. Si le jugement de divorce est
définitif, vous pouvez saisir le juge aux Affaires familiales compétent, en
fonction du domicile de l’enfant, d’une requête aux fins de modification des
modalités d’exercice de l’autorité parentale (...) ».

Faire la lumière sur ce dossier

Mais Alimata Nikièma tente, en vain, d’avoir un visa pour se rendre en
France. Le consul, J. F. Armangau, lui brandit la décision de justice : « Il
ressort de votre dossier que votre époux, Didier Gimeno, ne souhaite plus
votre venue en France (...) », écrit-il dans une lettre datée du 20 novembre
2003. Il lui rappelle également les conditions d’entrée et de séjour des
étrangers en France. La lettre s’achève par une phrase pleine de désespoir
pour Alimata : « Dans ces conditions, vous ne pouvez vous prévaloir ni de la
qualité de conjointe de Français, ni de celle de parent d’enfant français pour
solliciter un visa pour la France ».

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
régionale, Youssouf Ouédraogo, demande au consulat de France « de faire la
lumière sur ce dossier afin de parvenir à une solution dans la plus stricte
légalité ». Réponse du Consul : « Compte tenu de la particularité du dossier, il
y aurait lieu pour madame Alimata Nikièma, épouse Gimeno, de se
rapprocher des instances administratives et judiciaires compétentes qui ont à
connaître de la situation de la famille Gimeno, et de faire valoir sa position ».

Mais point de visa pour la jeune Burkinabè. Youssouf Ouédraogo saisit alors
l’ambassadeur du Burkina en France, le 12 novembre 2004. Objet :
« Intervention auprès des autorités compétentes françaises pour faire valoir
les droits de madame Alimata Nikièma épouse Gimeno ». « Je vous saurai gré
des dispositions utiles à faire prendre, dit-il, afin que les autorités françaises
s’expriment sur ce dossier et m’en rendre compte. »

Les démarches de
l’ambassadeur s’avèrent infructueuses. Le 12 juillet 2005, il écrit au ministre
des Affaires étrangères, Youssouf Ouédraogo : « Après examen du dossier, je
me permets d’appeler votre attention sur la délicatesse d’une démarche
formelle de l’ambassade, au regard des termes des correspondances du
consulat de France à Ouagadougou (...) et sachant que la question des visas
relève de la souveraineté nationale. »

Et ce n’est pas tout : « Considérant les
démarches énergiques déjà entreprises par l’administration centrale,
auxquelles le consulat de France a opposé une fin de non recevoir, et en
vertu du principe de souveraineté en matière de visas, il me semble opportun,
pour l’image de nos institutions, de donner une autre orientation aux
démarches de madame Gimeno/Nikièma Alimata, en l’occurrence qu’elle se
fasse représenter pour la défense de ses intérêts. » Mais comment aller en
France ? Alimata reverra-t-elle son enfant ?

En attendant une issue favorable,
la jeune femme essuie ses larmes...

Par Hervé D’AFRICK

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 23 janvier 2006 à 13:20, par Madiba En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Bravo à faso.net et à tous ceux qui se sont mobilisés pour trouver une issue favorable à cette situation même si beaucoup de chemin reste à parcourir. Cette histoire ne dois pas rester ainsi. Vous vous rappellez de l’histoire de la française à qui on refusé la garde de sa fille aux Etats-Unis ? Avez vous vu la mobilisation que cette histoire a occasionné en France ?

    La

    • Le 24 janvier 2006 à 09:43, par L’analyste En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

      Merci à lefaso.net pour tout l’effort de communication qu’il fait pour que Alima retrouve son enfant. Avec la mobilisation de tous, et le relayage mediatique, une solution sera trouvée. Mais j’attire l’attention des uns et des autres sur l’insistance et la persistance de la notion de "mariage mixte" dans le titre des articles liés à cette affaire. Des faits parails ne sont nullement liés à la notion de mixité, elles sont le fruit de l’inintelligence, de l’imaturité, de la faiblesse caracterielle et du manque de courage de certains à assumer leurs actes, et ca, aucune race n’en a le monopole. J’ai deja vu un cas pareil, un malien qui vit au gabon qu’à fait pareil à sa compagne venue du mali. Des faits co-raciales pareilles abondent. Il y’a beaucoup de mariages mixtes qui sont des exemples. Evitons les stygmatisations, un mot dans le titre d’un article doit être pesé,soupesé avant d’etre employé. Je voulais juste attirer votre attention sur ce fait.
      Merci pour tout l’effort fait et esperons qu’une solution rapide soit trouvée à cette affaire car tant qu’elle sera pas resolue, Alima n’aura pas de vie..

      Merci

      L’analyste

      • Le 24 janvier 2006 à 15:34, par On aime tous le Burkina En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

        En lisant cet article digne des feuillétons brésiliens, je suis outré et très revolté contre cette attitude irresponsable des hommes blancs dits "plus civilisés". Mon message serait sans portée si je n’eusse pas précisé sans racisme quelconque que certains "Blancs" continuent de penser que nous africains, nous sommes sans droits, sans justice et sans âme. Comment peut-on imaginer se séparer de sa femme de la manière la plus ignoble et lâche ? S’il est vrai que la vie commune était dévénue intolérable tel que le prétend le jugement contestable , pourquoi le mari n’a-t-il pas permis à la fille de se défendre et d’éclairer le tribunal sur ses allégations ? Le tribunal en se rendant complice d’une telle légérété blâmable se fait complice d’une pratique ,d’un comportement indigne et révoltant , doublement humiliant pour la mère, son pays le continent africain et toutes les femmes sans distinction aucune. Le fallacieux prétexte de l’intérêt de l’enfant me dégoûte !
        Je n’épargne pas non plus les autorités françaises qui font preuve de mauvaise foi devant des autorités burkinabé qui font montre d’une attitude attentiste et moins entreprenante dans une affaire qui discredite le pays entier.

        Je recommande à Alima de saisir les organismes internationaux des droits de l’homme et de faire des publications dans la presse ecrite internationale ( JAI ; Africa international...).
        Des organismes de defense des droits des femmes existent partout dans le monde et en Afrique ; il faut les saisir et au besoin créer un mouvement associatif pour davantage mobiliser les soutiens et maintenir la pression au lieu de se resigner. cela doit être le debut d’une vraie lutte pour une cause à laquelle certainement beaucoup d’autres femmes silencieuses mais meurtries dans les mêmes circonstances adhéreront. je lui conseille de saisir RFI et Africa N°1 pour raconter sa mésaventure et démander le soutien de l’opinion africaine.
        Je lui exprime mon soutien et lui recommande de ne pas baisser les bras car comme dans les feuillétons brésiliens, le pathéthique ,l’injustice , la pauvrété , la trahison le racisme sont le lot des éléments de suspense, mais le denouement est toujours marqué d’un bonheur inespéré,agréable pour la victime !
        Je ne doute donc pas que tu vas y arriver mais certainement en luttant !!!!

        • Le 1er février 2006 à 00:31, par Vincent En réponse à : mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

          Avant tout jugement,il faut d’abord savoir la raison de leur dispute avant son depart a elle Alima au burkina. Je suis bien d’accord qu’un enfant a besoin de l’affection aussi bien maternelle que paternelle pour son bien etre mais force est de savoir que certaines de nos soeurs,des le sejour en europe et l’obtention des titres de sejour adoptent des comportements vraiment inimaginable.Croyez moi,je viens en France voila maintenant 7ans et j’ai ete victime des plus ignombles comportements de la part de mon epoux que j’ai remuer ciel et terre pour arracher de la misere et faire entrer dans ce pays.Vraiment l’histoire d’Alima est lamentable mais je pense que si on entre dans le fond du probleme,il y aura anguille sous roche.Pour ma part,si je pouvais agir de la sorte envers ma soi disant epouse,croyez moi,je n’hesiterai pas l’ombre d’une seconde.Alima,dit nous la verite car la France est un pays de droit et de justice.Et juste triomphe toujours

          • Le 2 février 2006 à 13:12 En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

            Monsieur vincent ! vous faites vomir et honte avec vos ecris,alors si vous n,avez rien a dire fermer la ok ?
            Ne soyez pas le morveux qui se mouche partout sans moindre honte( fais vous croire a vos amis)
            sembo.

          • Le 3 février 2006 à 00:02 En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

            Comment pouvez-vous suputer qu’il y a "anguille sous roche" dans une affaire de souffrance humaine que cette pauvre dame est en train de vivre. C’est un véritable drame pour elle.
            Avez-vous appris qu’une autre femme aurait (je dis bien aurait) jeté son bébé dans une marre aux caïmans au Burkina ? Faites la comparaison entre les deux situations et surtout méditez, si vous en avez les moyens de méditer et arrêter de rajouter de la souffrance à la souffrance. Ce sera mon mot de la fin à l’égard de vos propos qui peuvent effectivement faire "vomir" selon l’expression d’un autre internaute qui n’a pas pu se retenir. Je le comprends même si je ne partage pas sa méthode. Kéré, Nancy

          • Le 3 février 2006 à 10:07, par ally En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

            Vous devriez avoir honte de tenir de tels propos. Quelque soit la raison des disputes entre un couple, un enfant a besoin de son père ET de sa mère.
            De plus vous etes egocentrique. Parce que vous avez ’soi-disant’ arraché votre épouse à la ’misère’, vous voulez qu’elle vous doive la ’vie’ et vous remercie tous les jours...qu’elle se prosterne devant vous ??? Vous n’êtes pas DIEU le père quand même.
            Vu comment vous êtes, vous avez de la chance d’avoir une épouse qui vous supporte au quotidien.

            Vous m’ecoeurez.

            ally

            • Le 3 février 2006 à 14:56 En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

              Ce n’est même pas sûr que ce Monsieur a encore une épouse.... Je partage votre sentiment d’écoeurement.

            • Le 3 février 2006 à 22:57, par Vincent En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

              Chacun peut dire ce qu’il pense mais les faits sont la.Que je suis morveux ou ecoeurant,ca n’a pas d’importance.Mais je le repete,il ya anguille sous roche.Quelque chose ne tient pas sinom,elle serait avec son enfant a l’heure actuelle.On ne debarasse pas une mere de son enfant comme ca sans raison.J’aime la verite et je veux savoir la verite et il faut qu’Alimata nous la disse.J’ai vecu et je continue de vivre la meme situation que son epoux.Il faut faire attention aux femmes.Tout le monde peut dire ce qu’il pense s’il n’a jamais ete dans le cas.En ecoutant son marrie,vous y trouverez une autre version.Il ne faut pas prendre le parti d’une seule personne.Allez l’avocat de Nancy,je souhaiterais que vous viviez la situation rien qu’une seule journee et vous me diriez

            • Le 4 février 2006 à 01:27, par Vincent En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

              C’est encore Vincent mais cette fois ci,uniquement a Me Kere de Nancy.Dite moi Me Kere:cette histoire n’est-elle pas une occasion bienvenue pour vous de mepriser les faibles d’esprits comme moi ?Car,j’ai remarquer qu’a chacune de vos intervention,il y a une sorte d’orgueil et de dedain envers les autres intervenants.Je vous invite a rejoindre vos collegue qui sont modestes et occupes a de choses serieuses et nous verons si vous auriez ....Pour ma part,au lieu de passer votre precieux temps a intervenir,concentrez vous plutot sur le dossier que vous avez jurez de deffendre.Et j’espere que vous pourriez expliquer aux mouvements des droits de l’enfant comment une mere peut abandonner son fils de 6mois pour s’offrire des vacances au soleil

              • Le 4 février 2006 à 22:29, par Kéré, Nancy En réponse à : > mariage mixte:La face cachee d’une affaire brulante

                Cher Vincent de Bruxelles,
                Si vous êtes faible d’esprit ( ce qui veut dire, psychologiquement, malade mental), je ne prends même plus le soin de discuter avec vous car je suis saint d’esprit et j’ai plutot un sentiment de compassion pour vous. Pitié ! C’est pourquoi je vous suggère de consulter un médecin psy. au lieu de passer du temps sur ce forum à raconter des propos incohérents et en osant avouer vous même que vous êtes "faible d’esprit". A moins que vous ne sachiez pas ce que cela veut dire. Quant à la conduite du dossier de la dame, taisez-vous et disparaissez car j’ai déjà eu l’occasion de vous dire que je ne divulguais pas le secret des dossiers qui me sont soumis. Je vous dis donc à dieu et soignez-vous bien. C’est mon dernier conseil. Kéré, Nancy

  • Le 24 janvier 2006 à 10:19, par krimau En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    C’est très dommage que la patrie des droits de l’homme (France) adopte une telle attitude ; cette affaire bien qu’elle relève de la souverainété de la France, est très revoltante et interpelle la conscience de tout un chacun sur les droits des personnes, qu’elles vivent en France ou ailleurs.

    La Justice française aurait due être prudente dans cette affaire. Pourquoi n’a t-elle pas commis un avocat d’office pour défendre cette femme a son abscence, pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’informer l’autre partie ? Si l’adresse d’Alimata étaient inconnue de la Justice française, comment celle-ci a pu lui envoyer la décision du tribunal ?

    Tout ceci entraîne des interprétations négatives à l’endroit de la Justice française ; comme quoi, en donneur de leçons, la France excelle, mais en exemple, c’est simplement decevant. Nous osons croire que les autorités de ce pays sauront trouver une solution satisfaisante pour les deux parties dans cette affaire.

  • Le 24 janvier 2006 à 21:27 En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Moi je dis toujours à mes soeurs Burkinabé, méfiez vous de croire que tous les Français sont des Hommes de bonne moralité. Je profite de l’occasion pour rappeler un proverbe de chez nous qui dit que "Si tu dors sur la natte de quelqu’un, tu dors à terre".

  • Le 24 janvier 2006 à 22:10, par Maître Paul Kéré, Avocat à Nancy En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Je découvre avec une certaine stupéfaction la mésenvature de cette soeur burkinabè dont les droits parentaux sont mépisés, éludés, inconnus et j’en passe les souffrances qui peuvent résulter de cette situation cahotique.
    Compte tenu de mon obligation de réserve liée à ma qualité d’avocat, je me permettrai simplement de faire une analyse judiciaire de la situation sans vraiment la connaître.
    Il est de jurisprudence constante que chacun des parents ne doit pas entraver les relations de l’enfant avec l’autre parent. Quid de cette jurisprudence et quid du jugement querellé.
    Comme vous le savez, un avocat ne peut pas s’auto-saisir d’un dossier et encore moins à travers un forum. C’est la raison pour laquelle, compte tenu de ce que cette affaire, qui prend désormais des allures d’une affaire nationale, je propose à la mère de l’enfant de saisir officiellement le Cabinet Kéré à Nancy afin que l’avocat que je suis puisse intervenir régulièrement dans ce dossier car ma compétence s’étend sur toute la France en particulier et sur l’Europe en général compte tenu du règlement intérieur unifié. Je rappelle que dans ce type de dossier, des droits de visites et d’hébergement doivent être aménagés au profit de l’enfant et de sa mère qui n’a pas la garde matérielle par exemple que l’enfant puisse passer deux mois de vancances au Burkina aux frais du père qui, certainement a plus de potentialité financière que la mère de l’enfant
    Je laisse le soin à Monsieur Cyriaque Paré de communiquer mes coordonnées à cette maman malheureuse. Et on verra le reste de la procédure. Les attaques de la France ne seront plus justifiées et ne seront qu’un mauvais souvenir. Parole de burkinabè. Maître Paul KERE, Nancy.

  • Le 25 janvier 2006 à 11:15 En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Bonjour Mr Kere .
    Depuis la publication de la nouvelle de la malheureuse soeur j’ai directement pense a vous mais je me suis reserve .Mais pour un digne Burkinabe ( patriote ) comme vous , je savais que vous n’alliez pas faire l’impasse .Quand je me rappelle lors de votre interview avec Mr Pare que j’ai lue on vous a traite de " bounty " personnellement ca m’a marque car j’avais vu en vous un homme ouvert et patriote contrairement a un bounty . Mon pere m’a toujours dit qu’on ne peut pas plaire a tout le monde quelque soit votre bonte .Pour revenir au probleme je crois que une porte est ouverte a la soeur et j’espere pour elle la bonne afin d’essuyer ses larmes.Ces blancs ont toujours ignore les droits des noirs .Une fois de plus Mr Kere merci pour avoir ouvert tes portes a la soeur qui ne sait ou aller pour pouvoir vivre sa vie maternelle .

    Konate Mamadou depuis la Rep. de Chine .

    • Le 28 janvier 2006 à 18:24, par Kéré En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

      Merci M. KONATE pour vos compliments et de m’avoir fait partager la sagesse que vous a transmis votre père. Faisons les choses par conviction et laissons parler certaines mauvaises langues !!!
      Pour notre soeur burkinabè, je prends l’engagement sollennel de m’investir avec beaucoup de sérieux dans ce dossier qui me laisse encore pantois. Il faut faire annuler toute la procédure antérieure pour fraude au jugement. A condition évidemment que je sois effectivement et officiellement saisi.
      Par ailleurs, il paraît qu’en Chine ce n’est pas aussi facile pour les mariages "mixtes". Qu’en pensez-vous et quelles sont les expériences rencontrées ???.
      Merci de conserver le contact par mail (Kere.paul@wanadoo.fr). Bien à vous et beaucoup de courage. Paul Kéré, Nancy

  • Le 25 janvier 2006 à 13:50, par Zabeth En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Je suis française, maman d’une petite fille née en France et dont le père Burkinabé est parti au Burkina alors qu’elle avait 2 mois. Elle aura bientôt 4 ans... et ne le connait toujours pas. Nous ne sommes ni fâchés, ni mariés. On a des contacts mais de plus en plus distants... par téléphone quand ça marche... par carte de voeux pour les anniversaires et la nouvelle année. On visitera sans doute le Burkina dans quelques années, quand ma fille le demandera.

    Depuis, je m’interroge sur les raisons de la fuite et sur la "notion" de parentalité qui semble totalement différente au Burkina (l’enfant appartient à la communauté) et en France (l’enfant appartient à son père et sa mère).

    Dans cette histoire, je ne comprends pas comment une mère peut accepter d’être séparée pendant 6 mois de son enfant. "Vu de France", ça ressemble à un abandon. Pourquoi n’est-elle pas partie avec son fils ? Pourquoi partir si longtemps ?

    Cela étant dit, une notion très importante en France (surtout en cas de séparation des parents) est "l’intérêt de l’enfant". Dans l’intérêt de ma fille, je ne veux pas faire quoi que ce soit qui "bloque" le retour de son père. Je n’irai pas le chercher non plus. C’est à lui d’assumer sa paternité et de choisir de vivre en France ou au Burkina. Il me semble que l’intérêt de Nathanaël est quand même de revoir sa maman...

    • Le 28 janvier 2006 à 18:17, par Kéré En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

      Bonjour Zabeth,
      Je vous présente toutes mes félicitations pour avoir, dans votre situation, simplement joué votre rôle de mère mais également pour votre tentative de compréhension et/ou de comparaison de la conception de l’enfant en Afrique et en occident.
      J’ai "consulté" (rire !!!) ma boule de cristal qui m’indique que votre fillette, tellement belle, fera un seul défilé de mode à Paris en tant que "manequin" dans quelques années et vous serez comblée de bonheur. Vous et vous seul. Pour le reste, je respecte absolument votre position qui est empreinte d’une sagesse universelle. Que tout le monde respecte votre position. Je serai attentif aux réactions négatives des internautes. Bien à vous. M. Kéré, Nancy

    • Le 29 janvier 2006 à 21:06, par rodriguez En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

      zabeth, surtout ne vous en voulez pas un instant. vous ètes irreprochable. merci encore pour votre intervention car cela permettra de faire la part des choses... il y’a des intervenants qui ont besoin de ce genre de temoignages pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’un problème de "blanc" et de "noir" mais plutôt un problème de personnalité. il y’a et il y’ aura tjrs des gens mauvais et des gens bien !...
      rodriguez

  • Le 29 janvier 2006 à 20:43, par rodriguez En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    j’ai pris le forum presquà sa fin pour raison de deplacement et d’occupation mais je tiens à remercier 3 intervenants du forum sur notre pauvre soeur alimata.
    1- Safia : tout le monde oublie déjà mais c’est notre brave safia, étudiante de son état, qui a lévé le lièvre ! si nous échangeons sur la question, si les autorités burkinabe en font sienne cette préocupation, c’est bien grace à Safia. C’est vrai qu’il s’agit de son amie mais combien de filles africaines ont vécu ou vivent cette situation sans dire mot ? ou sans que des proches protestent ?c’est le début d’une fin qui s’annonce. alors bravo Safia d’exposer publiquement le problème afin que les femmes en général ( je ne suis pas raciste ni sexiste) puissent se rendre compte de leur droits et obligations.
    2- Zabeth : ma chère soeur Zabeth, je vous dis merci pour votre intervention au forum. combien d’éclairsissement avez-vous donnez là ! parce que à force de lire les uns et les autres, on avait tendance à croire que les "blancs" sont mauvais ; des personnes à qui il faut jamais faire confiance.... mais grâce à vous, les gens pourrons faire facilement la part des choses. Parce que vous aussi vous êtes une victime ; une victime "blanche" ; ou plutôt votre enfant. mais victime cette fois-ci de décisions d’un burkinabe. c’est ainsi que votre intervention est et restera la bienvenue afin que les intervenants du forum puisse faire la part des choses tout en donnant leur opinion qui est importante pour la résolution du problème.
    3- Me Kere : mon chèr frère. avez-vous pensé un jour que j’allais vous tirer mon chapeau un jour ? eh bien je vous le tire. bien que nous avons des opinions divergentes en politique sur le burkina, nos idées peuvent bien se croiser sur le plan social. merci de vous proposer en defense pour notre chère alimata. vous êtes un homme intègre dans le sens PROPRE du terme. et aussi, votre replique à zabeth était on ne peut plus soulageant. bonne continuation dans votre activité et bcq de courage. car c’est un défit que vous prenez là de défendre notre alimata.
    pour finir, je ne manquerai pas de remercier également tous ceux qui sont intervenus dans ce forum dédié à Alimata pour montrer leur désapprobation...
    rodriguez

    • Le 30 janvier 2006 à 22:44, par Me Kéré, Avocat à Nancy En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

      Cher Rodriguez,
      Vous apparaissez là où on ne vous attend pas (rire !)
      Merci pour vos compliments à mon égard. Je remarque qu’ils viennent en troisième position dans un ordre que vous avez certainement hiérarchisé. Ce qui signifie qu’il m’appartiendra de finir le boulot, oui la procédure d’Alimata. A titre tout à fait informel, je vous précise que dans la première semaine du mois de février, une procédure sera certainement initiée à sa demande pour sortir enfin notre soeur de cette mauvaise passe. Sa situation administrative sera également abordée car, initialement elle bénéficiait d’une carte de résident de 10 ans valable à effet de l’année 2000, donc en cours de validité en 2006.
      Merci également pour votre sagesse dans les conseils prodigués à Mme Zabeth. J’ai vraiment envie de recevoir un mail personnel de vous ou de vous rencontrer. Mon mail personnel est le suivant : Kere.paul@Wanadoo.fr et j’habite Nancy. Bien à vous et à bientôt. Paul Kéré, Nancy.

  • Le 30 janvier 2006 à 16:18, par Zouzou En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    C’est invraissemblable !
    Mais ou allons nous ?
    Cette pauvre dame n’a plus aucune autorité sur son enfant, je n’ai pas bien compris de quelle origine est le mari mais si c’est un Français et bien c’est lui que l’on aurait du condamné.
    C’est trop facile....
    La justice.... quelle honte !
    Il y a bien trop de choses sur lesquelles nous n’avons plus notre mot à dire et je trouve cela vraiment innadmissible comme situation.
    Ce père (c’est un vrai pourri) !
    J’espère qu’elle aura le courage et la force de persévéré pour réclamé ce qu’il lui ai du.
    J’imagine qu’aujourd’hui son enfant était la seule chose qu’elle avait.
    Quel comportement ignoble !
    Alimata je suis de tout coeur avec toi....
    Une lectrice Française

  • Le 31 janvier 2006 à 09:40, par bibi En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Ma chère alimata, en tant que femme et mère je suis tout simplement indignée pour tout ce qui t’arrive. je suis également étonnée de voir que depuis la publication de cet article peu de femmes réagissent pourtant des femmes qui ont eu la chance d’aller à l’école comme moi existent. si la voix de la justice n’a pas donné grand chose pour toi, alors essaie autre chose. par exemple demande a ton amie étudiante d’essayer de contacter l’emission "sans aucun doute" sur TF1 et voir s’ils peuvent faire humainement une exception pour une pauvre femme a qui on prive le droit de maternage. je suis convaincue qu’en france, tout le monde n’est pas comme cette famille gemeno qui a autre chose à la place du coeur. Si d’autres soeurs me lisent et qu’elles peuvent faire quelque chose, qu’elle le fasse au nom de la dignité féminine !

  • Le 1er février 2006 à 11:47 En réponse à : > Mariage mixte : La face cachée d’une affaire brûlante

    Bonjour a vous tous.
    Je remercie les uns et les autres pour leur soutien a l’egard de notre soeur dont les droits sont bafouilles.Je remercie particulierement ceux qui ont des initiatives directes comme Safia , Me Kere etc... .Pour Salimata tot ou tard tu retrouveras tes droits et ton enfants avec la bonne volonte de Dieu et ces temps-ci te seront que des remords.
    Pour repondre a vous Mr Kere je vous dis que le mariage mixte existe bien ici en Chine car j’en connais des couples .Pour les difficultes rencontrees je n’en ai pas vues car ces couples vivent en parfaite symbiose .Generalement les couples que j’ai rencontres ce sont les hommes qui sont maries aux chinoises c’est tres rare de voir un chinois marie a une etrangere .J’espere que j’ai repondu a vos questions et si vous n’etes pas satisfait ou d’autres questions n’hesitez pas .Mon email est : konatemamadou2006@yahoo.fr

    Konate depuis la Rep.de Chine .

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