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Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

Publié le vendredi 10 février 2023 à 22h15min

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Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

Dans cet article, Bruno Jaffré, spécialiste du Burkina, historien de la révolution burkinabè et animateur du site thomassankara.net explique pourquoi la famille de Thomas Sankara ne se rendra pas aux inhumations des restes du défunt président et de ses compagnons si le lieu désigné (le Mémorial Thomas Sankara) restait inchangé.

Dans un communiqué publié le 5 février 2023, signé la famille Sankara, on peut lire « .. le lieu d’inhumation des restes de Thomas Sankara vient de nous être imposé sans autre forme de discussion consensuelle. Pour ce fait, nous sommes au regret d’informer que nous ne participerons pas à l’organisation des cérémonies et ne serons pas présents aux inhumations » conclut un communiqué publié 5 février, signé de la « famille de Feu Thomas Sankara » !

Grave décision, courageuse et très douloureuse pour cette famille. Mais pouvait-il en être autrement ?

Comment en est-on arrivé là ?

En réalité, cette proposition vient de l’équipe dirigeante du mémorial Thomas Sankara [1]. L’initiative de ce projet, en 2016, revient au ministre de l’époque Tahirou Barry, disparu depuis dans les méandres de la politique interne burkinabè. Il avait cependant réussi à entrainer avec lui quelques leaders locaux de la jeunesse. En démissionnant, un an et demi après, du gouvernement, il démontrait aux yeux de tous qu’il considérait cette initiative comme un marche pied dans sa carrière politique ce que ceux qui l’avaient suivi clamaient pourtant vouloir absolument éviter. Excluant pourtant alors les leaders des partis sankaristes pour éviter toute manipulation politique. Quelle cohérence ?

On se rappelle que le juge Yaméogo avait été nommé pour mener l’instruction courant mars 2015. Très rapidement il ordonnait l’exhumation des corps des personnes assassinées le 15 octobre 1987 pour les identifier et procéder à une autopsie. Tous étaient alors enterrés au cimetière de Dagnoën, à Ouagadougou où se tenait tous les ans une cérémonie au caractère militant. Le seul moment où les partis sankaristes évitaient les querelles qui ont fini par les déconsidérer.

La question de leur inhumation allait donc se poser. Les corps devaient cependant rester à la disposition de la justice jusqu’à la clôture du dossier judiciaire.

L’équipe qui a pris la direction du Mémorial a choisi le lieu du conseil de l’Entente où avaient été assassinés Thomas Sankara et douze de ses compagnons. Ce lieu était alors fermé au public et n’avait guère été utilisé depuis les assassinats, si ce n’est visité pour en retirer rapidement sans doute des documents. Les villas étaient restées intactes mais pas entretenues. Des restes de matériel militaire y étaient encore entreposés dans la cour.

Pour les dirigeants de l’équipe du Mémorial, il allait de soi que cet endroit vacant devait accueillir la dépouille de Thomas Sankara. De même qu’il allait de soi pour eux, que s’étant auto-proclamés les héritiers de Thomas Sankara, il leur revenait aussi le droit de décider où devait être déposée sa dépouille. Ils n’en ont jamais douté. Et n’en ont jamais dévié.

Une fausse concertation

Dès le 15 octobre 2017, après avoir salué l’initiative, Mariam écrivait dans un communiqué : « Toutefois, la famille tient à ce que ce mémorial ne soit pas construit dans l’enceinte du Conseil de l’Entente qui rappelle de douloureux souvenirs en raison des assassinats et des tortures qui ont marqué ce lieu. » Un argument qui est resté toujours le même et qui n’a jamais varié. A cette époque, les projets architecturaux grandioses qui ont émergé plus tard n’existaient pas.

Ayant refusé de m’associer à cette initiative, considérant qu’au moins au démarrage, elle devait rester totalement indépendante du gouvernement, mais y accordant toutefois une attention particulière, je demandais très régulièrement à l’un des responsables où en était l’état des discussions avec la famille Sankara. A chaque fois il me disait que c’était en bonne voie de règlement. Sans doute disait-il la même chose aux autres membres du Mémorial. Pourtant, à chaque fois que j’allais au Burkina, à peu près une fois par an, je prenais soin de me renseigner auprès de la famille à Ouagadougou qui répondait invariablement la même chose. C’est bloqué. Une mission de conciliation a même été créée qui semblait ne pas avoir d’autre mission que de faire céder la famille. Sinon nous n’en serions certainement pas au point de blocage où nous sommes aujourd’hui.

L’équipe dirigeante du Mémorial n’envisageait comme issue qu’un changement de position de la famille. Ce qui est non seulement très présomptueux, mais surtout très mal connaitre la famille. J’ai même eu des récits de réunions ou participaient un (e) ou plusieurs membres de la famille Sankara avec des membres de l’équipe du Mémorial durant lesquelles s’affichait un mépris pour la famille de la part d’un groupe de jeunes qui semblaient faire le jour et la nuit dans l’équipe. C’est d’eux dont parle Mariam Sankara ainsi dans une interview à la radio allemande Deutsche Welle : « … ceux qui aujourd’hui défendent l’idée du Mémorial, ce sont des personnes qui n’étaient pas nées [à l’époque]. »

L’argument est toujours le même. « Thomas Sankara nous appartient, il appartient au peuple burkinabè ». Mais pour l’équipe du Mémorial, il appartient dans doute plus au peuple burkinabé qu’à la famille puisqu’ils pensent inutiles de trouver une solution commune. Ce à quoi Mariam Sankara répond : « Thomas est né dans une famille, a grandi dans une famille, a une épouse, des enfants. Ces personnes sont sentimentalement liées à Thomas. Depuis le 15 octobre 1987, nous sommes impactés par ce qui s’est passé. Donc nous restons sensibles à tout ce qui le concerne ».

C’était à peu près la situation lors de l’ouverture du procès. Pour les dirigeants de l’équipe du Mémorial, la famille doit comprendre… Il ne semble pas avoir été envisagé que l’équipe du Mémorial puisse, elle comprendre… A part quelques individus, l’équipe du Mémorial n’a pas cessé de changer, certains se retiraient, d’autres y entraient. Beaucoup de ceux qui sont entrés dans le comité du Mémorial n’ont pas vécu cette période.

Un coup de force

A l’issue du procès, une réunion des familles se tient le 10 avril 2022. Elles s’accordent pour demander l’exclusion du Conseil de l’Entente, de la place de la Révolution et des cimetières communs.

Pendant tout ce temps, les responsables du Mémorial se sont rapprochés des familles. Ils n’ont pas cessé de tenter de les convaincre, les rencontrant, les appelant au téléphone, semant même parfois la zizanie au sein des familles. Ils n’ont cessé de faire du lobbying auprès des gouvernements qui se sont succédé, donnant l’occasion à Roch Marc Christian Kaboré de venir déposer des gerbes de fleurs sur la statue au cours de cérémonies officielles. Lui qui est resté si longtemps fidèle à Blaise Compaoré, occupant tous les postes les plus importants de son régime, président du parti, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, pour ne rentrer dans l’opposition à la suite d’une scission qu’un an avant l’insurrection ! On comprend que le Sankarisme ne soit plus une notion bien claire au Burkina.

Le procès s’est terminé dans une période où la guerre avait pris de l’ampleur, devenant la préoccupation première des Burkinabé. Roch Marc Christian Kaboré qui était arrivé au pouvoir alors que l’enquête avait déjà commencé, montrait de plus en plus la volonté d’organiser une réconciliation afin de favoriser le retour de Blaise Compaoré au Burkina, comme il l’avait promis lors de sa deuxième campagne électorale.

Puis sont arrivés deux coups d’État. Les deux militaires à la tête des deux transitions successives ont montré la volonté d’organiser rapidement les inhumations des victimes du 15 octobre, le premier pour pouvoir faire revenir Blaise Compaoré au pouvoir, le deuxième pour se consacrer à la guerre contre le terrorisme.

Le président de la précédente transition, Paul Henri Damiba, avait refusé que les inhumations se fassent au Conseil de l’Entente du fait que ce lieu n’appartenait pas entièrement au Burkina, semble-t-il.

Pour un évènement à la forte portée symbolique, comme pour sa résonance à l’international, la précipitation est-elle la méthode adéquate ? C’est en tout cas, la méthode choisie par les autorités du pays.

Lors d’une lors d’une réunion avec les familles, le 29 décembre, les militaires chargés de l’organisation des inhumations, ont déclaré souhaiter organiser les inhumations en janvier, dans les 15 jours, et ont demandé aux familles de leur proposer rapidement un lieu. Le 30 décembre, les familles se sont réunies et ont proposé le monument des martyrs comme lieu d’inhumation. Elles ont aussi demandé un délai de 3 mois afin que les membres des familles qui se trouvent à l’étranger puissent se préparer. Là-dessus, certains membres des familles ont écrit une lettre dans la précipitation, rendant compte de leur décision.

Le 22 janvier, les autorités miliaires organisent une nouvelle réunion avec les familles, cette fois en présence de chefs coutumiers, de représentant de la mairie et de membres du Mémorial ! Ils annoncent l’impossibilité d’une inhumation au monument des martyrs et imposent sans autre forme de procès, le site du Conseil de l’entente, parce que : « c’est le Conseil de l’entente qui est approprié et que les inhumations ne peuvent pas se faire au Monument des martyrs - parce que le plan du Mémorial a prévu la place de l’inhumation au Conseil de l’entente », comme le rapporte Mariam Sankara dans son interview à Deutsche Welle. Mariam Sankara, présente par visio, est alors empêchée de s’exprimer. Les deux membres de la famille Sankara, présents sur les lieux quittent alors la réunion. Ainsi, contrairement à ce que dit le gouvernement dans son communiqué, il n’y a pas du tout eu consensus. C’est ce qu’a confirmé Aida Kiemdé, fille de Frédéric Kiemdé, assassiné aussi le 15 octobre 1987 à radio Omega.

Il est possible de trouver une solution consensuelle

L’absence de la famille Sankara et d’autres familles de victimes, à l’inhumation des restes des personnes assassinées le 15 octobre 1987 serait dramatique. Pour elles en premier lieu, pour le peuple burkinabé et pour le gouvernement. Cet évènement sera observé et largement commenté à l’international.

Les familles ont déjà largement vécu leur lot de douleurs. Elles méritent la considération et le respect. Proposer ce lieu, allait au-devant de la division entre elles. Cela ne va pas dans le sens du rassemblement des Burkinabè en proie à la guerre. C’est de concorde, de rassemblement et d’unité dont ils ont besoin. Quant à nous qui sommes à l’extérieur, il est impossible de comprendre qu’un accord ne soit pas possible.

Tout reste possible. Il suffirait que les militaires en concertation avec la mairie proposent d’autres lieux dans cette vaste ville de Ouagadougou, dont ils auraient au préalable vérifié la viabilité et qu’elles les proposent aux familles. Nous avons vu que se sont tenues deux réunions récentes des familles, sans autres personne extérieure, à l’issue de laquelle les familles s’étaient mises d’accord. N’est-ce pas la voie de la raison et de la concorde ? Pourquoi une telle précipitation pour un évènement attendu depuis de très nombreuses années ?

Bruno Jaffré

[1] Nous n’allons pas reprendre ici l’historique du mémorial, mais vous trouverez à Https+ un certain nombre d’articles d’informations ou de prises de position.

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Vos commentaires

  • Le 10 février 2023 à 15:04, par Raogo En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    « c’est le Conseil de l’entente qui est approprié et que les inhumations ne peuvent pas se faire au Monument des martyrs - parce que le plan du Mémorial a prévu la place de l’inhumation au Conseil de l’entente »

    Le Monument des martyrs est pour moi le lieu indiquer au regard du simple faite que c’est un endroit dédier a nos illustres morts ! Alors cesser d’amuser la galerie avec vos egos démesuré et égotistes, le bon sens l’unité de nos fils et filles doivent prévaloir !!!!! Ce Monument est a l’épicentre du palais présidentielle aussi pour rappeler aux futurs gouvernants l’ambition jadis de Sankara pour cette nation.

  • Le 10 février 2023 à 15:35, par Le Patriote "Le vrai" En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Non Monsieur le président Traoré Ibrahim, un entêtement de suivre des renégats dans l’enterrement du Président Thomas Sankara contre l’avis de sa famille, ne vous ressemble pas. Pour moi, jusque là vous avez été juste et droit dans les prises de décision malgré votre jeunesse. Je vous félicite pour votre droiture. Il faut trouver un compromis avec la famille Sankara. N’accepter pas de vous mêler dans des micmacs de colonels archaïques dans cette affaire. Rester propre et zen.

  • Le 10 février 2023 à 15:38, par Sacksida En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Vraiment Thomas Sankara et ses compagnons assassines le 15 octobre 1987, ne merite pas de telles tergiversations indecentes de la Famille. Certes, le President Thomas Sankara aimait sa femme, ses enfants et le Peuple Burkinabe. Mais, s’il s’est battu jusqu’au sacrifices enormes, ce n’est pas uniquement a cause de sa famille biologique ; mais pour un ideale de Justice Sociale pour tous. Que disait il a l’Onu ? Je ne parle pas seulement au nom du Burkina Faso tant aime mais egalement de tous ceux qui ont mal quelque part. C’est pour dire que si c’etait seulement a cause de sa famille biologique il ne se serait pas engage dans sa Revolution Democratique et Populaire d’Aout avec d’autres Patriotes Burkinabe Revolutionnaires pour changer positivement les perspectives de ce pays et de l’Afrique. Les arguments de la Famille biologique ne sont pas convaincantes ; car l’espace terreste appartient a Dieu Sublime et lui Seul sait qui est irreprochable dans son coeur humain. Dans n’importe quel Cimetiere, vous avez du tout, donc l’essentiel c’est la Sincerite avec laquelle ils ont servi le Burkina Faso et son Peuple Burkinabe et partant l’Afrique et le Monde. Soyez Solidaires et Humbles car Seul Dieu est l’Alpha et l’Omega. Salut
    .

  • Le 10 février 2023 à 15:54, par kon N’doungtouly En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    A mon humble avis ,dans cette situation toujours dramatique et douloureuse ,la voix de chaque famille endeuillée est prédominante et doit être considérée avec tous les égards.Pour ce qui est de Thomas Sankara ,figure emblématique de ces disparus , avant d’être militaire ,chef suprême des armées ,Président du Faso est issu de la famille Sankara a laissé une veuve et des orphelins ,des frères et sœurs ,cousins ,oncles ,neveux etc ( tout comme les autres victimes à des degrés divers ). De son vivant il appartient à tout le peuple ,mort ,il appartient à sa famille de lui offrir des obsèques qui lui conviennent .
    Quand nos combattants tombent sur le champ de bataille l’État major des Armées adressent en premier lieu ses condoléances aux familles d’abord , suivi de celles des frères d’armes ; ça veut dire que la douleur est ressentie au premier degré par les familles d’abord En accédant à la requête de la famille Sankara en quoi nos autorités perdent elles la face ?!

  • Le 10 février 2023 à 16:46, par razougou En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Et si l’on remettait les restes de corps au familles respectives. Ils décideraient librement et en toute intimité familiale du lieu qui les convient. Inutile de faire des bagarres inutiles. Nous avons plus, à savoir la lutte contre le terrorisme

  • Le 10 février 2023 à 16:51, par A qui la faute ? En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Merci Monsieur, mais voyez-vous c’est très complexe. Et c’est vrai que ce fameux conseil de l’entente a été un enfer sur terre pendant la révolution et puis avec les frères Compaoré.
    - Mais il faut savoir dire merci au système judiciaire et les avocats que les Sankara ont pourtant farouchement combattus en mettant en place la justice de la dénonciation par les CDR ; demandez aux Maître Titinga.
    Sankara au moins a eu son université, son mémorial, ses avenues.
    D’autres camarades de la révolutions ont préféré les milliards que les honneurs, et ils s’en sortent bien aussi pour un pays qui est parmi les plus pauvres du monde.
    Ce n’est pas mal pour des gens qui ont foutu le désordre dans notre société. On continue d’en baver de l’indiscipline et la loi du plus fort qui est rentrée dans les mœurs comme une normalité, pourvu qu’on prenne soin de tancer l’impérialisme.
    On peut dire que les burkinabé ont beaucoup payé aussi pour cette génération en acceptant s’effacer pour leur laisser tout : l’histoire et les milliards. Certains de leurs victimes n’ont pas eu la chance d’avoir une tombe à montrer à leurs proches. Balle à terre ça pourrait apaiser les cœurs de tout le monde.

  • Le 10 février 2023 à 17:16, par Levieux En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Trouvez un autre endroit, pas au Monument des Martyrs, cet endroit a été pensé et exécuté par le Président COMPAORE et ses architectes du CDP, enterrés les restes à cet endroit qui n’est pas loin de la Palais de KOSSYAM c’est transformé cet site en lieu de tourisme avec tout les conséquences.

  • Le 10 février 2023 à 18:36, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Ces restes à eux tout seuls constituent une grande occasion d’un Site spécial qui tiendrait compte du nombre de touristes africains patriotes et internationaux qui viendraient dans le pays. On n’était même pas obligé de citer les sites existants. Un nouveau site à la hauteur de ces combattants du succès du Burkina Faso pouvait être érigé en bonne et due forme et la question était résolue, même dans une autre ville. Il nous manque des idées pour impulser le tourisme chez nous et valoriser nos Champions.
    Quelle tristesse !!!

  • Le 10 février 2023 à 18:42, par Ka En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Merci Bruno : Refusé la dernière volonté de la famille de l’idéologue Thomas Sankara que restera- t’il pour cette famille ? C’est vrai qu’avec la RDP Thomas Sankara était devenu le fils de tout un contenant, mais après sa mort il reste le sang de la famille dont la volonté de cette famille doit être respecté.

    Je profite pour dire que le pauvre doit tourner plusieurs fois dans sa tombe en voyant ce qui se passe au Burkina. Thomas SANKARA a toujours dit que la Révolution burkinabè n’a pas pour référence ni l’URSS, ni la Chine ou autre. Selon lui, elle tirait ce qui est bon de ces idéologies et aussi ce qui est bon dans la tradition de notre pays. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle il a rebaptisé notre pays le 4 août 1984 en Burkina Faso.

  • Le 10 février 2023 à 20:43, par HUG En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Remettez les coros aux familles. Leurs decisions comptent le plus. Le jeune president ne suivra pas ll avis de ceux qui designent le conseil de l entente..Commenr permettre a ceux qui ont profité de la mort de thomas sankara deposer une gerbe de fleur sur le memorial.Suivez mon regard.

  • Le 11 février 2023 à 05:45, par sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Le corps d’un être humain et ses restes appartiennent d’abord à sa famille. Ses idées et des œuvres immatériels appartiennent à la communauté humaine dans son ensemble.
    Déposséder les familles des restes d’un des leurs est hinumain, quelque soit le motif. Il n’est pas tard pour bien faire. On peut encore trouver un ou plusieurs sites consensuels avec les familles. Dans tous les cas, au bout d’un certain temps, quand les ceux qui vécu avec les défunts ne seront plus de ce monde, l’État pourra décider de les ’’honorer’’ en transférant leurs restes en des endroits jugés meilleurs. Ailleurs cela se fait. Faire violence à ces familles-là n’honore pas le Burkina. Aucune idéologie ne doit justifier cela. On est capable de s’entendre si on veut.

  • Le 11 février 2023 à 09:18, par SOME En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    Pourquoi cette précipitation à vouloir enterrer alors que le pays est en guerre ? C’est plus que louche. La priorité n’est plus dans la situation actuelle du pays en guerre de célébrer ces funérailles. La famille biologique comme idéologique ont souffert depuis 1987, on peut attendre encore quelques mois.
    j’ai toujours été opposé a l’élévation de ce monument tant que les choses n’étaient pas éclaircies. Le jugement procès n’a pas tant éclairci bien d’aspects dans ces assassinats, mais c’était déjà une avancée significative. Nous en savons les acteurs mais pas tous les acteurs encore moins tous les responsables. Pour moi ce procès n’est point forclos.

    ces tractations et mensonges orchestrés par ce comité du mémorial me confirment que j’ai raison de ne point cautionner leur entreprise. Je n’ai pas confiance en certains membres de ce comité. Qu’on m’explique ce que vient faire un Pierre ouedraogo dans ca la même. Il n’est pas le seul, il y en a d’autres.

    la priorité aujourd’hui c’est mobiliser pour gagner la guerre et relancer le pays. On ne va pas enterrer nos morts dans l’insécurité. Ils sont morts les familles souffrent depuis plus de 30ans, c’est pour venir bâcler les choses.
    D’ailleurs les analyses d’ADN prétendent que ce n’est sur que ce soit lui qui a été enterré là bas. Il n’y a pas de corps. Le survêtement rouge n’est pas une preuve et personne n’a avoué être le responsable et où est le corps. Qu’est ce qui prouve que c’est vrai qu’ils sont là.
    non ! Pas de funérailles maintenant . Sécurité et paix d’abord
    SOME

  • Le 11 février 2023 à 11:00, par Salam En réponse à : Burkina : Vers une inhumation des restes de Thomas Sankara sans la famille Sankara ?

    TS appartient certes au Faso et à l’humanité, mais l’avis de sa famille biologique compte énormément !
    Que Dieu fasse grâce !

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