11-Décembre à Dédougou : La Boucle du Mouhoun veut se remobiliser pour prévenir et désamorcer les crises
A l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso, les acteurs de la région de la Boucle du Mouhoun ont fait une halte pour se pencher sur la situation sécuritaire qui a contraint plus de 84 000 personnes au niveau local à abandonner leurs terres natales. Pour le gouverneur Babo Pierre Bassinga, qui a présidé la cérémonie commémorative, les acteurs régionaux doivent faire appel à leur traditionnelle capacité de concertation afin que règne à jamais la paix.
Contexte sécuritaire difficile oblige, la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso s’est déroulée dans la stricte sobriété au niveau de la région de la Boucle du Mouhoun. Pour une des rares fois, c’est l’enceinte du gouvernorat de Dédougou, capitale de la région, qui a accueilli le cérémonial.
- Des récipiendaires en attente de recevoir leurs décorations
Babo Pierre Bassinga, gouverneur de la Boucle du Mouhoun, dans son adresse aux populations de la région, a relevé les implications néfastes de la crise sécuritaire sur la vie quotidienne. « Au moment où nous commémorons cet anniversaire, le contexte est bien particulier. Les rouages de la mécanique terroriste, communauté criminelle organisée qui s’infiltre insidieusement dans chaque maillon de la chaîne sociale avec sa géographie de l’incertitude, ont plongé notre pays dans une triple crise sécuritaire, humanitaire et nutritionnelle », a-t-il rappelé.
- Babo Pierre Bassinga, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun
Concernant la région de la Boucle du Mouhoun, dit le gouverneur, les conséquences sont connues. Ce sont, entre autres, des femmes et des hommes lâchement assassinés, des personnels des forces de défense et de sécurité tombés sous les balles assassines des thuriféraires de la violence, des personnes déplacées internes estimées à 84 948 à la date du 31 octobre 2022, un nombre important d’établissements d’enseignement fermés et des centres de santé et d’ambulances saccagés ou retirés, a énuméré le premier responsable de la région.
- Des officiels au cours de la cérémonie
Pour Babo Pierre Bassinga, le constat est la remise en cause dangereuse de l’exercice de nos droits les plus inaliénables, les plus imprescriptibles et les plus irrévocables.
« Face à toutes les menaces endogènes et exogènes, notre prestigieuse, belle et grande région doit se remobiliser et faire de sa traditionnelle capacité de concertation pour prévenir et désamorcer les crises, une arme implacable », a lancé le gouverneur.
[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Yacouba SAMA
