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Burkina : Ibrahim Traoré président de la Transition, que d’attentes !

Publié le dimanche 16 octobre 2022 à 15h20min

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Burkina : Ibrahim Traoré président de la Transition, que d’attentes !

Pour le journaliste et consultant André Marie Pouya, la rapidité avec laquelle se sont déroulées les assises de la transition (prévues pour deux jours, les 14 et 15 octobre 2022, mais qui ont été écourtées d’une journée), est à l’image des attentes multiples des Burkinabè vis-à-vis du nouveau dirigeant.

Les Assises nationales auront désigné, « à l’unanimité », le capitaine Ibrahim Traoré président de la Transition. Les 300 participants, issus des « Forces vives », ont aussi adopté l’article 5 de la nouvelle Charte de Transition, qui confère au capitaine Traoré les fonctions de chef de l’État et de chef suprême des Forces armées nationales. La rapidité de l’exercice, prévu pour deux jours, les 14 et 15 octobre 2022, mais qui a été écourté d’une journée, est à l’image des attentes multiples des Burkinabè vis-à-vis du nouveau dirigeant.

L’urgence de remporter la victoire sur les terroristes. Les officiers, qui composent la nouvelle équipe dirigeante, sont plus attendus sur le front qu’à Ouagadougou. La population burkinabè n’en peut plus de compter ses morts, d’évaluer ses souffrances. Par exemple, la reprise de la ville de Djibo, assiégée depuis sept mois, sera un des premiers tests pour le nouveau chef suprême des armées.

Une des clés de réussite de cet objectif est l’unité des FDS, apparues divisées, autant que les hommes politiques, au point de s’affronter dans les rues de Ouagadougou, alors que l’ennemi est ailleurs. Panser ces blessures et transformer l’ensemble des FDS en une équipe gagnante seront dur.

Les manifestants, qui ont fait pression, notamment, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, sur les Assises nationales, avaient, pour certains, la nostalgie d’un autre capitaine : Thomas Sankara. Ceux-là attendent du nouveau président la même intégrité personnelle, l’amélioration de la gouvernance du pays ainsi que celle des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Les Assises ont également adopté l’article 4 de cette charte, qui souligne que « le mandat du président de la transition prend fin avec l’investiture du président issu de l’élection présidentielle ». Un des objectifs fondamentaux de la Transition est, vraiment, le retour des militaires dans les casernes. Ici, on pourrait ajouter que ceci doit être une obsession.

Le même article ajoute que "le président de la Transition n’est pas éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales" qui seront organisées en 2024. Contrairement au schéma tchadien, issu du Dialogue national inclusif et souverain, organisé à N’Djaména, entre août 2022 et début octobre 2022, qui autorisent le président du Comité militaire de Transition à se présenter aux futures élections, le capitaine Ibrahim Traoré sait, dès à présent, que ses jours à Kosyam sont comptés. L’armée devra-t-elle le bombarder, rapidement, général cinq étoiles pour lui faciliter la tâche, maintenant et après ?

Toujours, parmi les manifestants, certains brandissaient des drapeaux russes, suggérant, ainsi, une réorientation stratégique, à la malienne, en matière de coopération militaire. Comment Ibrahim Traoré y répondra-t-il ? À ce sujet, des rumeurs, relayées par des media étrangers, prétendent que des avions Iliouchine miaulent, déjà, dans le ciel de Ouagadougou. Un indice, si, avéré ?

Des Burkinabè, pour des raisons diverses, souhaitent se rendre en France. Or, les bâtiments de l’ambassade de ce pays au Burkina Faso ont subi des assauts de manifestants, à Ouagadougou, comme à Bobo-Dioulasso. L’ensemble de ses services sont fermés, « jusqu’à nouvel ordre ». L’Institut français du Burkina Faso a été saccagé par des manifestants, hostiles à la présence française sur le sol national. Compte tenu des relations historiques entre les deux pays, comment le président Ibrahim Traoré va-t-il gérer la situation ?

Là où naissent de grandes attentes, rode l’impatience. Puis, les manifestants sont versatiles…

André Marie POUYA
Journaliste & Consultant

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Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2022 à 13:49, par verite no1 En réponse à : Burkina : Ibrahim Traoré président de la Transition, que d’attentes !

    Oui, Mr le journaliste, il ya trop de problemes a regler notamment securitaires et sociaux !!!!
    Avec l’aide du peuple, le capitaine Ibrahim Traore remplira sa mission ! Il doit ecouter le peuple et vous verez les resultats !!!!! On ne peut pkus compter sur la france qui a montre ses limites !!!!! En football, si un entraineur montre ses limites, on le remercie et on cherche un autre, meme chose pour la lutte contre le terrorrisme, on a plus du temps pour perdre du temps !!!!!!
    Pour ce qui est de la fermeture de l’ambassade, celui qui aura besoin d’un visa, pourra se rendre ailleurs, point barre !!!!!!

  • Le 16 octobre 2022 à 18:30, par Niyac En réponse à : Burkina : Ibrahim Traoré président de la Transition, que d’attentes !

    Pour ce qui est de la récupération du territoire, il faut qu’on remet cette liberté de défense à chaque village. Pendant la pénétration des colons français, certains villages ont pu résister avec même leurs armes dites archaïques. Chaque village avait son système de défense et de combat. Les villages les plus faibles étaient parrainés par les plus forts. Nous conviendrons tous qu’il y avait des guerriers dans chaque village et même dans les hameaux. Les forgerons , les sculpteurs, les éleveurs, les agriculteurs, les potiers, les commerçants, etc , continuaient tous chacun de ces manières possibles... Avec des fusils à poudre à canon, des arcs et lances empoisonnées, des courdes, etc parfois conçu avec de la pierre, du bois et du fer arrivaient qu’à même à repousser leurs ennemis.
    Voilà qu’un beau jour, on nous amène la supposée civilisation impériale, le soit disant modernité ou encore la fameuse démocratie, dont chaque village devrait abandonné tout et laisser le grand voleur, autant pour moi , son excellence Monsieur le Président et sa sécurité impérialiste fare le travail de défense, de sécurisation, et d’attaque... à partir de cet instant, le port d’une arme est strictement interdit. Et pourtant des inconnus, comme eux, en sommes digne d’en porter et d’en utiliser .
    Voulons nous vraiment reconquérir notre territoire ? Si oui, permettez aux différents villages, avec évidemment des formations et accompagnement, reprendre leurs protection en main ✋
    Formez les forgerons des villages à forger des arcs et lances empoisonnées automatiques et modernes avec évidemment les éléments de la nature que Dieu nous a fait grâce. Il est sans ignorer qu’il y a aujourd’hui dans notre pays, capable même de fabriquer des drones made in Burkina Faso, des blindés, des armes lourdes, etc. Est ce que nous voulons réellement récupérer les zones sous en prises des forces du mal ?
    Sommes nous réellement des patriotes dignes ?
    Nous le pouvons et nous le devons ! Le petit Gourunsi à parler et il parlera jusqu’à ce qu’il obtienne satisfaction ! La patrie ou la mort nous vaincrons !
    Que Dieu bénisse les Burkinabè et le Burkina Faso !
    Léo est prêt à contribuer avec 50 000 guerriers !!!

    • Le 17 octobre 2022 à 08:59, par Mafoi En réponse à : Burkina : Ibrahim Traoré président de la Transition, que d’attentes !

      @Niyac,ton idée farfelue ne marchera pas ici au Faso.Il y a des Burkinabè qui se sont engagés librement pour la défense du territoire national et en contre partie,ils sont grassement payés.Que ces individus aillent au front car à chacun son job au lieu d’envoyer des villageois au casse pipe alors que pendant ce temps,des militaires bedonnants avec leurs galons débordants se la coulent douce dans les salons feutrés

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