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Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

Publié le lundi 10 octobre 2022 à 22h04min

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 Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

Chaque année en hivernage, circuler sans encombres dans certains quartiers de Ouagadougou relève d’un parcours de combattant. Les populations subissent avec impuissance l’état désastreux des routes qui se dégradent considérablement. La mairie est souvent accusée, à tort ou à raison, d’inaction face à cette situation. Pour mieux comprendre les raisons de cet éternel calvaire des populations ainsi que les mesures prises pour y remédier, nous avons tendu notre micro au directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine à la Direction générale des services techniques municipaux (DGSTM) de la commune de Ouagadougou, Ibrahim Toé. Interview.

Lefaso.net : Avec la saison des pluies, on constate que dans de nombreux quartiers de Ouagadougou, les voies se dégradent. Qu’est-ce qui peut expliquer cette situation ?

Ibrahim Toé : Il est vrai que c’est le constat que l’on peut faire. Sur la majorité des voies à Ouagadougou, les usagers ont du mal à circuler. Ce qu’il faut dire, c’est que la ville de Ouagadougou est caractérisée par un relief plat. Les pentes sont faibles et l’écoulement des eaux pluviales n’est pas rapide. On peut aussi remarquer une insuffisance de caniveaux pour drainer l’eau de pluie. Le premier ennemi de la voie, c’est l’eau. Quand une voie reste longtemps imbibée d’eau, elle se dégrade très vite. L’eau fait en sorte que le matériel n’est plus cohérent. En plus de cela, dès que la saison pluvieuse s’installe, il devient difficile d’entretenir les voies. Quand le sol est humide, il faut attendre que ça sèche.

En voulant forcer, on peut plus dégrader la voie et les choses se compliquent. C’est ce qui fait que le constat est ainsi. Il ne faut pas oublier que Ouagadougou, c’est 2 300 km de routes ; 1 800 km sont en terre. De ces 1 800 km, environ 500 ont été construits. Cela veut dire qu’on a apporté de la latérite pour aménager et compacter convenablement. Le reste n’a pas été aménagé, si bien que quand il pleut, ce n’est pas simple. Pour ce qui est des voies bitumées, elles sont vieillissantes. Avec le trafic et les intempéries, elles se dégradent et il faut aussi prévoir l’entretien à ce niveau. La commune s’y emploie. Elle fait des efforts pour entretenir la voie. Mais vu l’ampleur de la situation, quand la saison s’installe, les efforts ne sont pas visibles. Il est non seulement difficile de travailler, et les voies se dégradent de partout.

En matière d’entretien de la voirie, quelles sont les obligations de la commune et des mairies d’arrondissement ?

Selon la loi 065-2009/AN du 21 décembre 2009 portant code général des collectivités territoriales, le domaine de l’entretien routier a été transféré à la commune de Ouagadougou. Seulement, il y a plusieurs transferts qui sont faits sans que les ressources financières ne les accompagnent. Aussi, quand l’Etat a des ressources, c’est le ministère des Infrastructures qui réalise les travaux d’entretien dans la ville de Ouagadougou. La commune assure principalement l’entretien sur toute la voirie, à l’exception des routes nationales et de la circulaire qui sont dévolues à l’Etat central, à travers le ministère des Infrastructures.

Y a-t-il des mesures prises par la commune pour prévenir la dégradation des voies ?

Les dégradations de voies sont des phénomènes normaux. Quand la voie est aménagée et qu’il y a beaucoup de trafics, avec les intempéries, il y a forcément des dégradations. Pour prévenir ces dégradations, la commune a mis en place deux équipes d’entretien des routes. Une équipe d’entretien des routes en terre, une autre d’entretien des routes bitumées. Ces équipes sont équipées d’engins pour prendre en charge l’entretien des routes dans la commune de Ouagadougou. Compte tenu du fait que le réseau routier de Ouagadougou est très vaste, on a profondément du mal à atteindre notre vitesse de croisière. Toutefois, le processus de renforcement des engins et des équipements se poursuit. Aussi, l’ennemi de la route étant l’eau, la commune a pris des mesures pour réhabiliter les caniveaux qui ne fonctionnent pas, sans oublier de les curer afin que l’eau ne reste pas sur la chaussée.

Quelle appréciation faites-vous des riverains qui prennent personnellement l’initiative d’arranger les voies de leurs quartiers ?

Il y a beaucoup de riverains et d’associations qui nous approchent pour contribuer à aménager les voies de leurs quartiers. A ce sujet, nous essayons de voir ce qu’on peut faire. On essaie quelques fois de leur trouver de la terre et eux les engins, et vice-versa. Pour ceux qui prennent cette initiative, on leur recommande toujours de nous en parler avant, pour que l’investissement soit durable. Si on les laisse faire à leur manière, ils peuvent utiliser une terre de mauvaise qualité. Cela va empirer l’état des voies et l’investissement aura été inutile.

Faut-il nécessairement que les populations manifestent le désir d’arranger leurs voies pour que la mairie s’investisse ?

Je rappelle à ce sujet qu’on a qu’une brigade pour toute la ville de Ouagadougou qui compte douze arrondissements. Nous fonctionnons sur la base d’un programme. Il y a des voies qui sont programmées pour être entretenues. Seulement, le rythme n’est pas celui voulu par les populations. Voilà pourquoi nous accompagnons les initiatives privées, pour soulager un tant soit peu les populations.

La dissolution des conseils municipaux a-t-elle un impact sur l’entretien des voies ?

La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies, car les matériaux que nous commandons pour l’entretien des routes ont eu un retard, compte tenu des événements qui sont survenues en début d’année. Cela ne nous a pas permis de réaliser certains travaux. En matière d’entretien, les travaux se font avant la saison pluvieuse. Sinon, la situation devient de plus en plus compliquée et on a du mal à travailler.

Quelles sont les difficultés qui entravent la bonne exécution de l’entretien des voies ?

Sur ce point, il faut citer d’abord l’insuffisance des ressources financières allouées à l’entretien des voies. Les dégradations sont plus constatées pendant l’hivernage et les interventions à cette période sont lentes et souvent inefficaces. Aussi, les remblais latéritiques sont rares. C’est une terre de qualité qu’on utilise pour les routes. On va de plus en plus loin pour la chercher. Les conditions d’exploitation de ces carrières-là sont aussi compliquées. Il y a aussi la circulation des poids lourds qui accélère le processus de dégradation de la voie. Pour les véhicules et les engins à deux roues, l’effet n’est pas assez significatif. C’est surtout les camions et les gros porteurs qui posent problème.

L’action de l’homme a-t-elle un impact sur l’entretien des routes ?

L’action de l’homme a un gros impact sur l’entretien des voies. Par exemple, dans les quartiers, les gens déversent les eaux usées sur la voie. Si vous remarquez bien à ce niveau, il y a des petits trous qui se forment. Au fur et à mesure qu’ils continuent de jeter l’eau, les trous s’agrandissent et la voie se dégrade beaucoup plus. C’est une pratique générale qu’on constate. Les gens voient et savent que ce n’est pas bien, mais ils continuent quand même.

Tous les ans, à la même période, le problème de la dégradation des voies se pose. Songez-vous à trouver une solution plus pérenne ?

La solution pérenne serait de construire des caniveaux. Il faut mettre l’accent sur le drainage des eaux de pluie pour éviter que l’eau ne stagne. Tant qu’on ne le fera pas, on aura toujours des difficultés à entretenir les voies. Présentement, la commune est en train de finaliser une stratégie d’entretien de la voirie. Des recommandations seront faites et un plan d’action sera dévoilé suivi d’une évaluation des ressources financières qu’il faut pour venir à bout de ce phénomène. A l’issue de cette stratégie, des plaidoyers seront faits afin d’obtenir des financements pour l’entretien de la voirie.

Quel est votre mot de fin ?

Nous comprenons la souffrance des populations qui doivent rouler sur des voies pas très carrossables. Il y a de l’eau qui empêche de passer à certains endroits. Nous sommes conscients de la situation et on essaie de faire tout ce qui est possible pour entretenir les voies. La ville est très grande et on ne peut pas être partout à la fois. Nous demandons la compréhension de la population. Nous l’invitons aussi à mettre la main à la pâte en participant au curage des caniveaux et à éviter de déverser les eaux usées sur la voie. Nous encourageons aussi les initiatives personnelles. Toutes ces mesures peuvent nous permettre de venir à bout de ce phénomène.

Propos recueillis par Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2022 à 04:26, par le nomade En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    IL est evident que la dissolution des Conseils municimaux etait une grosse betise mais avec des putshistes inexperimentes ce n’est pas une surprise. C’est seuleument apres que l’on se rend compte des consequences. Pour un bon entretien des routes il faut de la rigueur imposer aux citoyens ed prendre en charge l’entretien des caniveaux chacun devant sa maison. Celui qui ne lew fait pas doit payer une amende. Dans tous les pays du monde, les citoyens paient pour beneficier des services de la voirie. Au Faso avec l’incivisme les gens veulent avoir tout et ne rien donner en contre partie ! et comme les dirigeants ont toujours peur des manifestations, elles preferent rester passives ne rien exiger !

  • Le 11 octobre 2022 à 08:02, par changeons En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    C’est vrai que la dissolution des conseils municipaux a un impact sur l’entretien des routes de Ouaga, mais il faut aussi reconnaitre que le problème de la dégradation des voies ne date pas d’hier. Il faut aller au delà de la dissolution des conseils municipaux et dire les vrais problèmes, parmi lesquels on peut noter :
    1. la mauvaise qualité des ouvrages à cause de la corruption, le népotisme et la faillite des cabinets de contrôle. Ce sont des intempéries qui sont devenues les meilleurs contrôleurs. Cela n’a rien n’avoir avoir avec la dissolution de conseils municipaux.
    2. Le manque de pragmatisme : Les services techniques de la mairie font certainement le constat sur le début des dégradations. Un petit trou commence et ils le laissent s’agrandir et devenir un nid d’éléphant, donc il faut plus de moyen pour l’entretien. Pourquoi ne pas réparer ce trou quand il est petit ?
    3. l’incivisme et le manque de courage pour faire appliquer la loi. des beaux textes sur l’environnement sont là. Ces textes interdisent le versement des ordures dans les caniveaux et l’eau usées sur la voie publique. Mais la corruption politique fait que personne n’ose sanctionner les fautifs. Il n’est pas rare d’entendre des propos comme "oui, mais, ces fautifs sont des mobiliser des électeurs dans tel quartier, il faut les laisser tranquille". Les opérations de charme sans suite comme la lutte contre la divagation des animaux ne sont pas durable. Par exemple, la mairie de Ouagadougou a organisé une campagne de mise en fourrière des animaux en divagation. Après cette opération, on rencontre des chevaux et des ânes en pleine rue au centre-ville. Ne parlons pas des petits ruminants qui occasionnent des accidents chaque jour.
    la mairie a beau expliqué qu’il s’agit de manque de moyens financiers, mais l’accent doit être mis sur la qualité des hommes appelés à ces tâches. Si non, même avec des milliers de milliards, tant que la gouvernance communale n’est pas vertueuse, il y aura toujours des nids d’éléphant, des inondations et des boutiques sur les caniveaux à Ouagadougou. Les conseils municipaux ne réussiront pas là où l’Etat central a échoué lamentablement.

  • Le 11 octobre 2022 à 08:21, par goudron pour ragnongo En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    En tout cas on ne sent pas du tout la mairie surtout dans mon quartier a RAGNONGO où la voie principale qui longe les pylônes est complétement impraticable. Un vrai calvaire pour pouvoir rejoindre le goudron. Or il y a un cimetière plus loin. Une fois même, un cadavre a failli se réveiller tellement les secousses étaient insupportables, heyiiiiiii 😊.
    Les années antérieures, après la saison pluvieuse, un Caterpillar venait racler la voie au lieu de mettre du remblai en terre. A force de racler d’année en année, la voie est plus basse que le niveau du sol et est devenu comme un canal d’évacuation des eaux. A défaut de goudron , on demande que la voie soit remblayée.

  • Le 11 octobre 2022 à 08:29, par boris En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    AU titre des cause de la dégradation des voies (surtout les voies non bitumées), il y a le ramassage des agrégats. Ces agrégats qui sont transportés par l’eau de ruissèlement, viennent combler naturellement les nids de poule et autre creux qui sont sur la voie. Mais malheureusement certains malins avides d’argent, les ramasse et vident ainsi les trous de leur remblai naturel. C’est aussi , c’est aussi le rôle de la mairie de lutter contre le ramassage des agrégats sur nos routes. Il ya une 20taine d’années voire plus, il y’avait des sorties de contrôle contre le ramassage des agrégats, pourquoi cela ne se fait plus ??

  • Le 11 octobre 2022 à 10:24, par Pierre En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    Il va falloir prendre le taureau par les cornes pour lutter contre certaines pratiques qui dégradent les voies en terre. Il s’agit les eaux sales ou de vaisselle que l’on déverse sur ces voies. Il faut que vous agissiez en réprimant sévèrement les cours qui le font par une amende. Il suffit de sillonner rue par rue et vous verrez qui jettent ou pas avec les nids de poules. La même chose doit être fait contre les tas d’immondices, l’occupation anarchique des voies par le commerce, et la lutte contre la divagation des animaux. Il s’agit de volonté de la part de nos autorités. A vous de vous organiser pour faire respecter la loi. Je rappelle que le président béninois a utilisé la manière forte à Cotonou pour enlever tous les kiosques et autres qui occupaient les voies. Les gens ont râlé quelques jours et, après, tout le monde est content d’avoir des rues dégagées ! Nous devons être révolutionnaire par notre comportement responsable de citoyens !

  • Le 11 octobre 2022 à 10:27, par Pierre En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    J’oubliais aussi les gendarmes couchés anarchiques érigées par les populations qui contribuent à la dégradation accélérée des voies en obstruant le passage de l’eau ! On ne peut pas arranger une route en terre et 2 jours après, on met des gendarmes couchés tous les 10 mètres. Si c’est ainsi autant resté avec nos trous ! N’oublions pas que ces voies dégradées contribuent à l’usure accélérée de nos engins et véhicules sans oublier accroit les risques d’accidents.

  • Le 11 octobre 2022 à 11:06, par Wendmi En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    La dissolution des conseils municipaux n’a pas eu d’impact sur l’entretien des voies dans l’arrondissement 11. Mieux, je vois que c’est sous cette transition que le ministère en charge des infrastructures s’active pour recharger la grande voie longeant les pylônes et allant jusqu’aux cimetières derrière le quartier Rayongo.

  • Le 11 octobre 2022 à 11:49, par @@GOG En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    Moi ce qui me fâche,c’est qu’au centre même de Dassasgho il n’y a pas de goudron,un vieux quartier .
    De nouveaux quartiers ,moins vieux que Dassasgho , ont des voies bitumées.
    L’axe marché de Dassasgho ,longeant le côté ouest du mur du musée national mérite un bitumage.
    Celui de la zone du bois passant par Ganbidi également.
    Comment expliquer que de jeunes quartiers aient le goudron sur leurs voies et chez nous y a rien ? Où alors faut-il faire des marches et casses pour en bénéficier ?Où alors faut-il avoir des ministres vivant dans le quartier pour en bénéficier ?Je constaté ,pour terminer,que en la matière,les quartiers ne sont pas traités de façon équitable, égalitaire.Pourquoi une telle discrimination ?En la matière,le Régime de Rock l’avait compris.

  • Le 11 octobre 2022 à 18:01, par ZAONGO Lucien En réponse à : Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l’entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

    Monsieur TOE,
    Vos explications sont certes pertinentes, mais si l’Autorité municipale ne s’assume pas, la situation ne va jamais changer. Les principaux facteurs de dégradations des voies dans les quartiers sont liés à l’action humaine : jets d’eau de ménage sur la voie, obstruction des caniveaux, ralentisseurs sauvages, circulation des gros porteurs en saisie pluvieuse etc.
    Les outils réglementaires pour maitriser l’impact de ces facteurs sont disponibles, mais les services municipaux manquent de courage pour les appliquer. Je m’en vais vous proposer quelques pistes de solutions :
    - jets d’eau sur la voie publique dans les quartiers : la police municipale peut être mise à contribution pour repérer les différentes infractions et les signifier aux ménages concernés. Une contravention peut être remise à chaque fois, avec un délai de paiement d’un à deux mois. Passé ce délai, faire passer le montant sur la facture d’eau ou d’électricité (signer auparavant des conventions avec les sociétés concernées et informer suffisamment les ménages par des séances de sensibilisation). Intérêts : la contravention est forcément recouvrée, et la municipalité disposera de plus de moyens financiers pour travailler.
    - obstruction des caniveaux : sont généralement concernés les petits commerces ouverts au bord de la voie, et très souvent sur des parcelles à usage d’habitation. Comme il n’est plus possible de fermer ces commerces, il suffit de rendre obligatoire la pause de dalles sur une certaine distance devant le commerce. "Disponibiliser" aussi des bacs à ordure dans les différents quartiers.
    - circulation des gros porteurs dans les quartiers pour des livraisons de ciments, de sable, de riz, gaz etc. Des efforts de citoyens à Marcoussi et Bassinko par exemple, sont souvent réduits à néant du fait de l’action de ces gros porteurs. Solution : mettre aux endroits sensibles des panneaux interdisant la circulation de ces gros porteurs et exercer un contrôle strict en saison pluvieuse. Les commerçants peuvent fractionner leur livraison en utilisant des camions de petits tonnage pendant cette période.
    Au regard de ce qui précède, il apparaît nécessaire que la municipalité s’assume davantage en prenant des initiatives novatrices et en appliquant les textes.

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