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Centre régional des œuvres universitaires de Koudougou : Plus de 300 étudiants logés et deux restaurants ouverts

Publié le lundi 5 décembre 2005 à 07h30min

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Avec l’ouverture effective de l’Université de Koudougou, le Centre régional des œuvres universitaires a également élargi ses services en créant le Centre régional des œuvres universitaires de Koudougou (CROUK). Depuis le 2 novembre dernier, le CROUK a démarré ses activités dans la capitale du Boulkiemdé. Nous avons rencontré son directeur régional M. Jean-Baptiste Hien qui nous parle ici des débuts du centre.

Sidwaya (S). : Avec l’ouverture de l’Université de Koudougou, le CENOU vient d’installer ses services ici. Qu’est-ce que le Centre régional des œuvres universitaires de Koudougou (CROUK), est-ce que vous pouvez nous dire comment vous avez démarré ?

Jean-Baptiste Hien (JBH). : Il faut dire d’abord que le CROUK a été officiellement installé ici à Koudougou le 2 novembre 2005.

A partir de cette date nous avons commencé à recevoir les étudiants dans les cités et le premier restaurant qui est le restaurant OASIS a, en même temps, ouvert ses portes. Nous pouvons donc dire que nos activités ont démarré très bien ici à Koudougou depuis le 2 novembre. Pour ce qui concerne les cités, nous en avons six, à savoir la cité Bon séjour, la cité Yeelba, la cité OASIS, la cité Bourkina et les cités Espérance I et II. En ce qui concerne les restaurants universitaires nous en avons deux, le restaurant de la cité OASIS et le restaurant central qui se trouve à côté de l’université.

S. : La vocation première du CROUK, c’est de s’occuper du volet social des étudiants, comment vous vous êtes organises quand on sait que pour un début les problèmes sociaux sont nombreux ?

J. B. H.. : Pour cela, je tiens à dire que nous avons reçu un engagement ferme des plus hautes autorités du pays qui se sont engagées à accompagner l’Université de Koudougou, notamment dans son volet social à savoir le centre régional des œuvres universitaires. Il faut dire aussi que le directeur général du CENOU M. Robert Sangara a mis le maximum de moyens à notre disposition afin que le volet social soit bien pris en compte. Les étudiants sont effectivement logés dans les cités, il y a deux restaurants qui fonctionnent, il y a des salles de loisirs, il y aura bientôt le service de santé et d’action sociale, il y a le service des sports et d’activités culturelles...

Bientôt nous mettrons à leur disposition des postes téléviseurs pour qu’ils puissent s’informer. En un mot, nous faisons tout pour que les étudiants ne se sentent pas délaissés ici à Koudougou. De façon progressive, le mécanisme se mettra en marche et les étudiants se sentiront bien à l’aise ici à Koudougou.

S. : Est-ce que vous pouvez confirmer que tous les étudiants sont logés en cité ?

J. B. H.. : Non ! la vocation du CENOU ce n’est pas de pouvoir loger tous les étudiants. Cependant, nous avons fait des efforts considérables et en ce moment nous avons pu loger environ 350 étudiants. Parmi les étudiants il y en a qui sont de Koudougou qui ne veulent pas la cité, il y en a aussi qui préfèrent loger chez des tuteurs. Ce qui est sûr, sur les 522 étudiants que compte l’Université de Koudougou, tous ceux qui ont demandé à être logés en cité, ont tous été logés. Nous avons une capacité d’accueil sur l’ensemble des six cités d’environ 400 lits.

S. : Parlez-nous un peu du fonctionnement des restaurants universitaires.

J. B. H.. : Les restaurants fonctionnent correctement au grand bonheur des usagers. Ils sont ouverts non seulement aux étudiants mais il y a d’autres personnes aussi qui peuvent y accéder.

Le ticket des étudiants coûte 100 F pour un plat, celui du personnel d’appui coûte 150 F et le personnel qui est en formation à l’Ecole normale supérieur (les IP, les conseillers, les inspecteurs, les professeurs...) ont leur ticket à 200 F. Quant aux cadres de l’Université, leur ticket a une valeur de 250 F et les professeurs de l’université eux, ils payent 350 F. Il faut dire que nos restaurant sont tenus par deux prestateurs. Au restaurants central à côté de l’université, les prestations sont assurées par la « Générale de la gastronomie » et celles de la cité OASIS par « Qualité service ». Les deux restaurants s’ouvrent chaque jour à partir de 11 h jusqu’à 13 h 30 et le soir de 18 h à 20 h 30 mn. Depuis l’ouverture des restaurants jusqu’aujourd’hui, tout se passe aussi bien pour les prestations que pour les étudiants.

S. : Certains estiment que les cités sont éparpillées et éloignées de l’université, ce qui pose un problème de déplacement, comment comptez-vous résoudre ce problème ?

J. B. H.. : Nous sommes conscients de ce problème et nous cherchons actuellement une solution à cela en faisant venir par exemple un bus. Nous avons donc initié une liste pour recenser tous les étudiants qui sont intéressés par ce moyen de transport parce qu’il faut au moins un minimum de personnes afin de minimiser les pertes. Très bientôt nous allons prendre une décision définitive par rapport au transport en rapport bien sûr avec la direction générale du CENOU à Ouagadougou.

S. : De façon générale et pour un début, quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

J. B. H.. : Je me permettrai d’abord de dire merci aux autorités de la région du Centre-Ouest et de la province du Boulkiemdé qui nous ont énormément aidé pour notre installation ici à Koudougou. Nous avons également été aidé de la manière la plus remarquable par la direction générale du CENOU. Ceci étant, il faut dire que quelques petites difficultés existent et cela est imputable à notre jeunesse. Mais, nous nous rejouissons car tout ce qu’il y a comme difficultés est perfectible. Si nous prenons l’exemple des postes téléviseurs que les étudiants s’impatientent d’avoir, tous les appareils sont déjà là, mais nous sommes simplement en train de confectionner des meubles afin de pouvoir bien les placer au niveau des cités.

S. : Un message particulier à l’endroit des étudiants ?

J. B. H. : Je leur demande simplement de rester sereins et de se consacrer à leurs études car nous sommes prêts à les accompagner. Les autorités du pays misent beaucoup sur la jeunesse et nous n’avons pas de raison de ne pas rester à l’écoute de cette jeunesse estudiantine. Il leur appartient de bien comprendre et de mesurer le sacrifice qui est consenti par les autorités pour leur garantir un bon avenir. Nous sommes là pour ça il faut qu’ils se mettent au travail.

Interview réalisée par François KABORE
Sidwaya

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