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Transfert de fonds de la diaspora : Les conclusions de l’atelier national sur la question partagées aux Burkinabè de l’étranger

Publié le lundi 25 avril 2022 à 08h00min

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Transfert de fonds de la diaspora : Les conclusions de l’atelier national sur la question partagées aux Burkinabè de l’étranger

Au regard de l’importante contribution de la diaspora à l’économie nationale et dans le but d’accroître l’efficacité de l’utilisation des ressources que celle-ci transfère régulièrement vers la mère patrie, les autorités burkinabè ont organisé les 04 et 05 octobre 2021, un atelier national sur les transferts de fonds de la diaspora. La rencontre a permis d’identifier des pistes de solutions aux difficultés rencontrées en matière de transfert de fonds par la diaspora. Afin de partager les conclusions de cet atelier à nos compatriotes de l’étranger, un webinaire a été organisé le samedi 23 avril 2022 par le ministère des Affaires étrangères. Ceux-ci pourront également en savoir davantage, sur les produits et solutions proposés par les banques pour faciliter les transferts de fonds vers le Burkina Faso.

La diaspora burkinabè est un acteur important de l’économie nationale, qui contribue à hauteur de 3% au PIB. À en croire les données de la BCEAO, c’est un peu plus de 1.122 milliards de FCFA que les Burkinabè vivant un peu partout dans le monde ont transférés vers leur pays d’origine entre 2015 et 2019. Ils sont toutefois souvent confrontés à des difficultés lors de ces opérations de transfert de fonds. En effet, l’atelier national sur les transferts de fonds, a permis de relever que les principales difficultés rencontrées par la diaspora sont principalement les coûts élevés liés aux transferts de fonds, les réglementations protectionnistes de certains pays d’accueil et l’absence de structures spécialisées dans les transferts de fonds de la diaspora.

Au cours de la rencontre, des pistes de solutions ont été proposées afin de minimiser les difficultés rencontrées par nos compatriotes lors des transferts de fonds. Il s’agit notamment de renforcer la coopération bilatérale pour trouver des solutions adaptées et spécifiques avec certains pays, d’établir des conventions bilatérales de sécurité sociale entre le Burkina Faso et d’autres pays, d’alléger le plafonnement et les coûts en approchant les institutions de transfert d’argent, mais aussi de développer la bi-bancarisation à travers de nouveaux produits et de mettre à contribution le Trésor public.

Les institutions financières qui ont aussi pris part à l’atelier, ont présenté plusieurs produits et services pouvant faciliter les opérations de transfert de fonds de la diaspora. Ces produits sont essentiellement des possibilités d’ouverture de compte dans les pays d’accueil à travers des missions périodiques de prospection, la bi-bancarisation, des packages intégrant des assurances retraite ainsi que des assurances de rapatriement de corps, des partenariats avec des réseaux de transfert d’argent ainsi que le E-banking.

Les banques ont également recommandé au ministère des Affaires étrangères, de renforcer la sensibilisation auprès de la diaspora, sur la nécessité de transférer leurs ressources via des canaux officiels afin de minimiser les risques, et aussi d’accorder des allègements fiscaux pour la diaspora qui souhaite investir au pays. Proposition a aussi été faite de relancer les missions conjointes composées de délégations du ministère des Affaires étrangères et des banques, afin de toucher une part importante de la diaspora et de les rassurer sur la crédibilité des institutions financières.

A l’issue de la présentation des différentes solutions proposées au cours de l’atelier et après échanges avec la diaspora sur ces solutions, la Direction générale des Burkinabè de l’extérieur devrait procéder à une synthèse des travaux afin de disponibiliser un manuel d’actions.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 avril 2022 à 13:53, par Banana Republic En réponse à : Transfert de fonds de la diaspora : Les conclusions de l’atelier national sur la question partagées aux Burkinabè de l’étranger

    Dans ce pays nous voulons l’argent de la diaspora mais personne ne veut de leur vote.
    On a vu comment les politiciens véreux ont rusé pour que la grande majorité de la diaspora ne vote pas.

    Et pourtant la contribution de cette diaspora est beaucoup plus importante que les sommes mentionnées dans cet article
    Il s’agit d’une diaspora essentiellement illettrée qui ne transfère pas ses revenus par les circuits financiers.

  • Le 11 mai 2022 à 02:20, par Chalarmar En réponse à : Transfert de fonds de la diaspora : Les conclusions de l’atelier national sur la question partagées aux Burkinabè de l’étranger

    Le transfère de fond de la dispora se fait sans problème, les gens ont développé des stratégies pour cela.
    Le problème c’est la fiabilité des institutions et la sécurisation des fonds. Nos banques sont peu fiable à l’image de notre FCFA qui n’est reconnu nulle part. Alors créons notre monnaie d’abord pour être reconnu dans le système monétaire mondial.
    Les montants de la BCEAO sont faux, et c’est peut-être le 1/10 des montants qui sont fait par circuits bancaires.
    Le gouvernement doit aider surtout à la réalisation des projets de la diaspora, mais on a l’impression qu’il est même un frein au investissement et aux projets innovant et surtout, qu’il n’y pas de recommandations, etc.
    Bref, le problème est profond et c’est plus la mentalité des gouvernants et les politiques en place qui freinent tout dans ce pays.

  • Le 25 mai 2022 à 18:07, par UBA, Faut Changer Un Peu En réponse à : Transfert de fonds de la diaspora : Les conclusions de l’atelier national sur la question partagées aux Burkinabè de l’étranger

    Moi je reside en suisse. j’ ai mis mon argent chez UBA depuis plus de 10 ans. Jusqu’ au jour d’ aujourd’ hui, ils n’ ont meme pas encore comptabilise mes interets. Nos institutions financieres manquent de serieux. Pourquoi ne pas installer un logiciel qui calcule automatique les interets des clients au 1 er jour de l’ annee fiscale ?
    Vous trouvez qu’ on peut vous faire confiance si le calcul simple d’ interets comoses pose probleme ?
    Ya des banques comme UBA, c’ est pas la peine meme, quoi ! Le jopur ou je descends, je vais vous obliger a calculer mes interets et jje retire mes sous pour les placer dans une institituion qui sait respecter mon argent.
    UBA, faut changer une foi !!!!!

  • Le 14 juillet 2022 à 17:18, par MyMy En réponse à : Transfert de fonds de la diaspora : Les conclusions de l’atelier national sur la question partagées aux Burkinabè de l’étranger

    - 3% du PNB ou du PIB ? Il y a nuance. Avec une définition simple de ces deux notions dont la 1ère absorbe la seconde, les choses devraient être claires.

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