Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Vingt-quatre heures après l’adoption de la charte de la Transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a été investi président du Faso pour une période de trois ans, ce mercredi 2 mars 2022. À l’issue de cette investiture, certains hommes politiques et acteurs de la société civile ont donné leur point de vue sur cette Transition.
Pascal Zaïda : coordonnateur du Cadre d’expression démocratique (CED)
« Nous sommes dans un État d’exception. Comme la coutume l’exige, il faut passer par cette étape. Notre souhait est de voir le Burkina Faso retrouver la paix, la stabilité et le retour de la sécurité afin que toutes les victimes notamment les Personnes déplacées internes (PDI) puissent rejoindre leurs localités d’origine. Ce qui veut dire que nous attendons du président Damiba la mise en œuvre d’une feuille de route et une charte inclusive. Il faut que cette transition soit inclusive. Il faut qu’ils se mettent au-dessus de la mêlée afin d’accepter chaque Burkinabè. Bientôt, nous allons avoir un gouvernement et l’organe législatif. Pour que le Burkina Faso ne retombe pas dans les erreurs du passé, nous pensons qu’il faut aller dans une inclusivité absolue. »
Yéli Monique Kam : présidente du Mouvement pour le renaissance du Burkina Faso (MRB)
« Nous venons d’assister à la cérémonie d’investiture du président de la transition. Je suppose que nous entamons aujourd’hui une nouvelle ère. Et cette nouvelle ère a une connotation d’interpellation pour l’ensemble des acteurs de la société burkinabè. Nous étions dans un ordre constitutionnel, ensuite il y a eu un blocage.
Nous entamons aujourd’hui une ère de transition. Les aspirations profondes de la société burkinabè n’avaient pas été prises en compte. La société aspire à la paix, à la sécurité et au développement.
Aujourd’hui, nous sommes tous interpellés afin de nous mobiliser davantage autour des organes et des personnalités qui vont diriger cette nouvelle ère, c’est-à-dire la transition afin qu’ensemble, main dans la main, nous puissions les aider afin de faire revenir la paix dans notre pays. Sans la paix et la sécurité, pas de développement. »
Luc Adolphe Tiao : président du parti le Rassemblement patriotique pour le développement (RPD)
« Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout, un rassembleur, qu’il soit aussi un homme vertueux, qui à travers sa vision permettra à ce pays de pouvoir aller de l’avant. Nous attendons de lui en tant qu’officier qu’il soit celui qui puisse rassembler l’ensemble des forces et défense et de la sécurité dans toutes ses composantes et aussi tous les civils sans exclusion pour travailler à la libération de notre pays, à la refondation de ce qui peut être fait dans cette phase transitoire que nous sommes. »
Ablassé Ouédraogo : président du parti Le Faso autrement
« Ce que nous attendons du président de la Transition qui vient d’être investi, en prenant donc le collier de Grand maître des ordres burkinabè, c’est que l’agenda qui a été adopté par les forces-vives dans la journée du 28 février et très tôt le matin le 1er mars, c’est que ce document là puisse avoir une réalisation parce que c’est la feuille de route que la Transition doit exécuter.
Et je voudrais ici dire que les forces-vives de la nation burkinabè en adoptant ce document ont pris en compte les aspirations du peuple burkinabè et pris en compte les exigences des partenaires et de la communauté internationale ceci pour dire que le Burkina fait de son mieux, mais le Burkina a besoin des partenaires et a besoin de la communauté internationale.
C’est tout juste pour dire que nous espérons que le Burkina Faso pourra bénéficier de l’accompagnement de ses partenaires, et de l’accompagnement de la communauté internationale. La présence ce matin du corps diplomatique, des représentants des organisations interafricaines et internationales témoignent à suffisance que le monde, que les partenaires que la communauté internationale est prête pour accompagner notre pays dans ce voyage pour réaliser sa transition et aller sur la route du retour à l’ordre constitutionnel, c’est très important. »
Julie Nonguierma de l’Alliance patriotique des Burkinabè de l’extérieur, représentant les Burkinabè de la diaspora (USA, Allemagne, Canada, Belgique et Côte d’Ivoire)
« Nous voulons lui [Paul Damiba] témoigner notre apport et notre présence pour accompagner la patrie à atteindre les objectifs surtout de sécurité. Au soir des trois ans, que nous puissions tous être fiers de regagner notre chère patrie qui a un peu perdu de ses valeurs ».
Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 2 mars 2022 à 19:00, par Un Burkinabê En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Tous ces visages sont des militants CDP sous Blaise Compaoré.
2. Le 2 mars 2022 à 20:54, par Passakziri En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Vous voyez, je ne cesse de parler d’honnêteté et de sincérité.
Mais voyez vous les têtes sur ce récit ? Une prétendue representante de la diaspora ( USA, Allemagne, Canada, Côte-d’ivoire, Belgique ). Que quelqu’un me dise qui est cette personne, et sur quelle base elle prétend representer la diaspora d’autant de pays. Si chacun ne met pas les démarches politiciennes pour adopter l’honnêteté ,et la sincérité comme valeurs basales, notre chemin risque d’être encore très très épineux.
Passakziri
Le 2 mars 2022 à 21:15, par Un Burkinabê En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Merci mon frère. J’ai trouvé son titre assez bizarre. J’attends de voir les composantes de la CNT et du Gouvernement. J’espère que la répartition géographique fera la RUPTURE. Je rêve de voir des Burkinabè résidents de l’Intérieur du pays pour ne pas dire de village profond être appelés au Gouvernement.
3. Le 2 mars 2022 à 22:25, par changeons En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Les Luc et les Ablacé n’ont qu’à se reposer. Dans vos partis respectifs il n’y a pas de jeunes pour prendre la relève ? Vous faites partie des vieux politiciens qui ont pollué le pays. Luc avait ordonné de tirer sur les insurgés et au lieu de demander pardon, il ne cherche que ses intérêts. Repose-toi, car tu n’as plus rien à proposer. Quant au mossi musulman du plateau central, aie la sagesse de quitter la politique. De toute façon, la junte est invitée à trier le bon grain.
4. Le 2 mars 2022 à 22:30, par Delegue CSBE CANADA En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Il nous faut aller dans une démarche de sincérité et d’honnêteté. En ma qualité de délègue Csbe canada je n’ai jamais entendu parler d’une probable représentation des burkinabé du canada a ces assises. Donc Dame NONGUIERMA ne peut pas prétendre représenter notre communauté du canada a notre insu.
Le 3 mars 2022 à 11:39, par Kouda En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Delegue CSBE CANADA,
Ne soyez pas pressé. Moumouni Pograwa va lui mener la vie dure pour représenter les Burkinabè de la diaspora. lol
Hum ! Beaucoup pensent qu’est arrivé le moment de manger, donc on s’affaire comme on peut pour se faire une place à côté des marmites et des assiettes contenant la nourriture...
Le 4 mars 2022 à 15:29, par Étonné En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Franchement, elle sort de nulle part, s’auto proclame, puis vient parler en notre nom. Mme vous êtes un usurpateur.
5. Le 3 mars 2022 à 00:49, par LoiseauDeMinerve En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Bof ! Y en a qui attendent d’être jugé, y en a des sherpas de koissy, y en a qui sorte du néant, y en a qui ont pour fonction "oscèser" pour koissy
6. Le 3 mars 2022 à 06:42, par HUG En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Hum notre malheur vient de ces apprentis politiciens qui avec leur blaise compaoré.Voila quelqu un qui a signé un document pour dire à l armée de regner l ordre par tous les moyens lors de l insurrection populaire de 2014.Mais comme le.cpd et le mpp sont la meme chose ce monsieur a eu le loisir de creer un parti politque.
7. Le 3 mars 2022 à 08:33, par wait and see En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Bonjour chers ainés
S’il vous plait, Messieurs Luc Adolphe THIAO et Ablassé OUEDRAOGO allez y vous reposer. Quand les jeunes auront besoin de vos conseils avisés, ils viendront à vous. Ce n’est pas vous seulement, je le dis pour tous ce qui sont nés avant les indépendances, merci pour vos bons et loyaux services, mais quittez la scène politique. Quand les jeunes auront besoin de vous, ils viendront prendre conseil.
Merci de prendre en compte mes conseils, sinon ça sera la honte chers ainés
8. Le 3 mars 2022 à 09:11, par kwiliga En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Hum, voyons, voyons :
Pascal Zaïda : "Nous sommes dans un État d’exception. Comme la coutume l’exige, il faut passer par cette étape" Il nous faudra peut-être réfléchir à mettre fin à cette "coutume" des coups d’état !
"nous attendons du président Damiba la mise en œuvre d’une feuille de route et une charte inclusive" heu, une autre charte ? Sinon c’est déjà fait non ?
Yéli Monique Kam : "Nous étions dans un ordre constitutionnel, ensuite il y a eu un blocage" un blocage, comme c’est mignon... quand la litote le dispute à l’euphémisme.
Luc Adolphe Tiao : "à la refondation de ce qui peut être fait dans cette phase transitoire que nous sommes." Ben, j’ai du mal à commenter ça. La refondation de ce qui peut-être fait ??? Mais qu’est-ce qu’il cherche à nous dire ? Quant à la fin de phrase... cette phase transitoire dans laquelle nous nous trouvons, plutôt.
Ablassé Ouédraogo : "Et je voudrais ici dire que les forces-vives de la nation burkinabè en adoptant ce document ont pris en compte les aspirations du peuple burkinabè et pris en compte les exigences des partenaires et de la communauté internationale ceci pour dire que le Burkina fait de son mieux, mais le Burkina a besoin des partenaires et a besoin de la communauté internationale." Ben non, on attend avec impatience la réaction de la communauté internationale, qui ne manquera pas de faire remarquer qu’il est beaucoup plus intelligent de prévoir 18 mois renouvelables (comme l’a fait le nouveau Déby au Tchad), plutôt que d’imposer 36 mois d’emblée. C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’empresse de rajouter : le Burkina à fait de son mieux, ce qui sous entend : on est mauvais élève, mais soyez gentils avec nous.
Julie Nonguierma (que je découvre ici) : "notre chère patrie qui a un peu perdu de ses valeurs ». Alors là, dans l’euphémisme, elle pulvérise tous les autres. Admettons qu’on a un peu perdu 40% du territoire, que plus de 2000 personnes ont un peu perdu la vie, que deux millions sont un peu déplacés,.. qu’on a un peu renversé un gouvernement légitime par un coup d’état militaire,... enfin, un peu quoi !
Que c’est beau, quand les politiques s’expriment devant les kalachnikov.
9. Le 3 mars 2022 à 12:47, par Thién En réponse à : Investiture du président Paul-Henri Damiba : « Nous attendons qu’il soit un homme au-dessus de tout », espère Luc Adolphe Tiao
Je suis attristé par la manière dont les choses se passent après ce coup d’Etat !
Premièrement je ne sais pas ce que l’on appelle les forces vives et je me demande sur quelle base et sur quels critères ces forces soi-disantes vives ont été choisies pour se réunir. J’ai comme l’impression d’avoir perdu la mémoire ou qu’un pan de l’histoire de ce coup d’état m’a échappé dans ce espace de quelques jours !
Deuxièmement en voyant certains visages qui ont pourri ce pays à cette rencontre je me demande si on peut prendre au sérieux ce qui se passe actuellement !
Si ce n’est pas de la provocation certains de ces visages ne devraient pas apparaitre en ces lieux et surtout pas en ce moment !
Si après tout ce que le pays a connu on en est encore à cette manière de faire c’est nous ramener en arrière et alors ce pays aura perdu doublement du temps après l’étape du MPP !
Comme on le dirait : "Tout cela pour ça...?."