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WaterAid : Le plan d’actions de plaidoyer sur la gestion hygiénique des menstrues en discussion

Publié le vendredi 11 février 2022 à 13h30min

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WaterAid : Le plan d’actions de plaidoyer sur la gestion hygiénique des menstrues en discussion

Ce vendredi 11 février 2022, se tient à Ouagadougou un atelier d’appropriation du plan d’actions de plaidoyer sur la gestion hygiénique des menstrues. Il réunit des acteurs des secteurs de l’eau et de l’assainissement, de la santé, de l’éducation, ainsi que des partenaires techniques et financiers et des bloggeurs, tous œuvrant pour la promotion de la gestion hygiénique des menstrues.

Ce plan d’actions de plaidoyer sur la gestion hygiénique des menstrues a été rédigé à l’issue d’un atelier de restitution de l’étude commanditée par WaterAid dans le cadre du projet HerWASH. HerWASH est un projet de promotion de la santé menstruelle et de la reproduction dans 50 établissements scolaires et 25 centres de santé de la région des Cascades. Il est financé par le Canada et mis en œuvre par WaterAid en collaboration avec l’association Munyu, sur la période 2019-2023. L’étude commanditée par WaterAid avait permis d’identifier les gaps de la prise en compte de la santé menstruelle dans les politiques publiques et de formuler des recommandations.

Les participants devront apporter leurs contributions pour améliorer le plan d’actions de plaidoyer sur la gestion hygiénique des menstrues

Il s’agira donc au cours du présent atelier, de présenter aux participants le plan d’actions de plaidoyer, de recueillir leurs contributions pour davantage affiner le document et identifier les synergies et alliances possibles dans la mise en œuvre des actions de plaidoyer. Ce sera aussi l’occasion de planifier les actions majeures et répartir les rôles et responsabilités pour une mise en œuvre réussie des activités.

Plusieurs activités sont prévues dans le plan d’actions de plaidoyer sur la gestion hygiénique des menstrues. Il s’agit, entre autres, d’animer des communications sur la santé et l’hygiène menstruelle dans les écoles de formation des enseignants, d’organiser un atelier de plaidoyer et de sensibilisation des autorités locales sur la problématique de la santé menstruelle et reproductive, de mettre en place une plateforme des principaux acteurs qui promeuvent la gestion hygiénique des menstrues afin de développer des synergies et mutualiser les moyens, d’organiser une session d’échanges et de plaidoyer avec le secteur privé sur la qualité des serviette lavables et sur l’accessibilité financière aux serviettes.

Célestin Pouya assure que le plaidoyer se poursuivra pour sensibiliser les nouvelles autorités à l’importance de la gestion hygiénique des menstrues

Il est prévu également de capitaliser et de vulgariser les expériences de fabrication des serviettes locales, d’identifier et d’impliquer les ambassadeurs pour la promotion de la gestion hygiénique des menstrues (GHM), d’organiser un atelier sur l’intégration de la GHM dans les curricula de l’enseignement de base et de mettre en œuvre la campagne « une fille, un kit de serviettes réutilisables » dans une commune d’intervention. Il est aussi prévu l’organisation d’une session d’échanges avec les associations des municipalités du Burkina Faso (AMBF) régionales sur la prise en compte de la GHM dans les budgets communaux.

A la question de savoir si les récents événements politiques n’impacteront pas la mise en œuvre du projet, Célestin Pouya, directeur du département plaidoyer et communication de WaterAid se veut plutôt confiant. Il assure que cette période est juste un autre défi à relever pour atteindre les résultats escomptés par le projet. « Les autorités ont changé mais la problématique de la gestion hygiénique des menstrues demeure toujours. Il faut simplement informer, sensibiliser pour que ces nouvelles autorités qui sont maintenant au pouvoir comprennent qu’il y a des problèmes qui demandent qu’ils puissent accorder une attention (…) Il ne faudrait pas que la lutte pour la sécurité nous fasse oublier les besoins essentiels dont l’hygiène menstruelle. Le changement des acteurs est juste un défi à relever en termes d’information, d’engagement et en termes d’implication », a laissé entendre M. Pouya.


Lire aussi : Santé menstruelle au Burkina : WaterAid analyse la prise en compte de la problématique dans les politiques publiques


Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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