Environnement : La coordination de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara, à l’heure du bilan
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La coordination de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel – Phase 2 (PRC2-IGMVSS) est active depuis cinq ans. Le vendredi 17 décembre 2021 à Ouagadougou, elle a dressé le bilan de ces cinq ans d’existence, passés à enseigner les techniques de restauration du sol et de l’amélioration de l’écosystème.
Fournir des outils aux acteurs pour être efficaces sur le terrain et au niveau institutionnel. C’est l’objectif de la Phase 2 du Programme de renforcement des capacités (PRC2-IGMVSS) de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, un projet qui a cinq années d’existence.
Après cinq ans d’activités, l’heure est au bilan. Devant la presse ce vendredi 17 décembre 2021, la coordination a répertorié les actions menées. Cette deuxième phase aura permis de consolider les acquis de la première phase, notamment, au niveau de l’appui aux organes de coordination, de concertation et de pilotage de l’IGMVSS ; du suivi évaluation de l’Initiative de la grande muraille verte et de la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de son plan d’action au Burkina.
La coordination explique ainsi qu’il y a eu des actions concrètes qui ont été menées par des associations pour améliorer la production et la productivité des terres, assurer une production soutenue et travailler à promouvoir les activités génératrices de revenus.
Au début de la mise en œuvre, explique Adama Doulkom, coordonnateur de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, il a fallu vaincre un scepticisme ambiant. Mais au final, les résultats ont fini par pousser les plus sceptiques à accompagner cette vision. « Au niveau institutionnel, le positionnement a été affiché, au niveau de la volonté politique, les plus hautes autorités du pays accompagnent cette initiative. Au niveau terrain les communautés avec lesquelles nous avons travaillé, ont montré leur disponibilité et leur confiance vis-à-vis de ce projet », assure M. Doulkoum.
Il y a eu des avancées certes, mais les défis restent à surmonter, selon le coordonnateur de l’Initiative de la grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel. « De grandes conclusions ont été tirées de l’évaluation permettant de se projeter vers d’autres initiatives pour renforcer ce que nous avons fait mais également trouver d’autres mécanismes pour accompagner la communauté », explique-t-il.
A présent, les meneurs du projet réfléchissent sur la meilleure manière de se repositionner pour améliorer la vie des communautés dans un contexte sécuritaire et sanitaire.
Ils peuvent déjà compter sur le soutien de l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger (APEFE) qui appuie la coordination depuis 2014 à la demande du ministère de l’Environnement. L’administrateur du programme, Didier Woirin, dit avoir une appréciation globale très positive de la mise en œuvre de ce projet. « Il y a une phase qui va débuter en 2022 jusqu’en 2026, et même la coopération belge va financer d’autres projets en appui à l’initiative de la grande muraille verte », annonce-t-il.
M. Woirin a révélé qu’au départ, le PRC2 disposait d’un budget initial de 1, 779 milliard de francs CFA, financé par l’APEFE et le gouvernement. Trois mois avant la clôture du PRC2, le niveau de décaissement des ressources du projet était estimé à 108,5%, ajoute-t-il, précisant que le montant supplémentaire décaissé provient du financement complémentaire de WBI et de l’APEFE qui a consenti à une rallonge.
Ces financements complémentaires, l’APEFE a été les chercher auprès d’autres pays, avec la bénédiction de la coopération belge au développement. Ce qui a permis de combler la part non décaissée par l’Etat et d’assurer l’ensemble des besoins en ressources financières du projet.
En rappel, l’idée du projet de la grande muraille verte a été lancée en juin 2005 à Ouagadougou, à l’occasion de la conférence des chefs d’États membres de la Communauté des Etats sahélo-sahariens. Il s’agissait entre autre d’ériger une barrière physique d’arbres, large de 15 km, long de 7000 km et reliant Dakar à Djibouti pour arrêter « l’avancée du désert ».
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