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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le 35e témoin, Lankoandé Arzouma, à la barre

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Publié le mercredi 8 décembre 2021 à 13h30min

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Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Le 35e témoin, Lankoandé Arzouma, à la barre

Lankoandé Arzouma, sergent à la retraite, est le 35e témoin à la barre. Au moment des faits, il était en détachement et travaillait avec le trésorier du Centre national d’entraînement commando (CNEC). De sa narration des faits tels que vécus, il ressort que le 15 octobre 1987, il est arrivé bien avant 15h et attendait l’heure du sport, assis dans son bureau, au niveau de la trésorerie située au premier étage.

Entre temps, il sort une première fois, vers 15h moins, pour voir si les gens ont commencé à se rassembler pour le sport. Il ne trouve personne dehors, mais aperçoit le lieutenant Diendéré Gilbert passer. Il ressort une deuxième fois, et voit le cortège du président Thomas Sankara passer. Quelques temps après, il entend des tirs et avec ses collègues de bureau, ils se cachent sous les tables.

Une fois que les tirs se sont calmés, ils sortent tous pour aller voir ce qui se passait. C’est alors qu’ils apprennent que le président est mort. Le témoin entreprend alors de rentrer chez lui à domicile, afin de se changer puisqu’il était en tenue de sport. Il dit avoir rencontré Abderrahmane Zétiyenga vers la radio. Arrivé à la maison, notre témoin de change, prend son arme et rejoint le poste de garde situé côté Est de la radio. Il y passe la nuit, avec pour instruction d’attendre le renfort en provenance de Po qui arrive aux environs de 19h. Quelques jours plus tard, il est chargé par Gilbert Diendéré de recevoir les courriers que l’on venait déposer au conseil.

Avec du recul, le témoin est convaincu que certaines personnes devaient être au courant des évènements qui devaient se dérouler le 15 octobre 1987, puisque ce jour jusqu’à 15h, il n y avait pas de rassemblement pour le sport alors que d’habitude, les uns et les autres se rassemblaient déjà environ à 15h moins le quart. Ce qui contribue à contredire la thèse de la spontanéité des évènements du 15 octobre et conforte la théorie de la préméditation.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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