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Procès Sankara : « Ce pourquoi on accuse mon client n’est pas une infraction », déclare Me Yelkouny

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Publié le mardi 30 novembre 2021 à 18h25min

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Procès Sankara : « Ce pourquoi on accuse mon client n’est pas une infraction », déclare Me Yelkouny

Pour Me Yelkouny, avocat du général Diendéré, jusqu’à présent, l’accusation de son client de complicité d’attentat à la sûreté de l’État, est fondée sur le fait qu’il n’aurait rien fait. Alors que, précise-t-il, l’infraction d’attentat à la sûreté de l’État est une infraction d’action ou d’omission qui nécessite que l’accusé ait commis des actions pour parvenir aux résultats du 15 octobre 1987.

Concernant les exécutions de Henri Zongo et de Boukari Jean Baptiste Lingani, là encore il déduit que son client n’était pas membre du tribunal qui a décidé de leur exécution. "Ce n’est donc pas une infraction, car ce pourquoi on accuse mon client n’est pas une infraction", conclut-il.

Le témoin Mousbila Sankara semble pourtant convaincu de ce qu’il a dit à la barre. "La sécurité du président incombait aux éléments dirigés par le général Diendéré. On ne pouvait pas accéder au conseil de l’Entente sans avoir leur code. Si un drame comme celui du 15 octobre 1987 arrive et qu’il n’y a pas eu de rapport pour au moins expliquer les faits, c’est qu’il est le commanditaire. On n’a pas besoin de clerc pour le dire" répète-t-il.

Il en veut pour preuve le fait qu’après ces événements, le chef de la sécurité du conseil de l’Entente est toujours là et des exécutions ont suivi notamment Henri Zongo et Boukari Jean Baptiste Lingani. "Diendéré, même étant dans le rang des accusés, mais quand il lorgne quelqu’un, ce dernier a peur", ajoute-t-il.

Et Me Hervé Kam de la partie civile, de trancher. "Les faits sont têtus. Plus on avance dans le procès, plus on se convainc que le général Diendéré en sait plus que ce qu’il a raconté à la barre. On peut dire maintenant sans risque de nous tromper, que le complot de 20h n’a jamais existé. Il a été inventé de toutes pièces par les commanditaires pour essayer de se laver les mains. Les témoignages de Fidèle Toé, relève-t-il, viennent montrer encore que le coup d’État n’était pas spontané. Il a été préparé", soutient-il.

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