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Covid-19 : Des Etats africains répondent à l’appel du PMNCH par des engagements financiers

Publié le jeudi 4 novembre 2021 à 16h00min

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Covid-19 :  Des Etats africains répondent à l’appel du PMNCH par des engagements financiers

Face aux effets multiformes notamment sanitaires et économiques de la pandémie de Covid-19, le PMNCH a lancé un appel à l’action à l’endroit des Etats et des bailleurs de fonds. La plus grande alliance mondiale pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents se réjouit d’avoir déjà reçu des engagements financiers de l’ordre de 32,1 milliards de dollars dont 17 de la part d’Etats africains.

Les conséquences sanitaires et économiques du Covid-19 sur ses groupes cibles ont alerté le PMNCH, la plus grande alliance mondiale pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents. Pour cette organisation affiliée à l’OMS, « la santé des femmes, des enfants et des adolescents est désormais très menacée, avec des inégalités préexistantes aggravées par un accès restreint aux services de santé essentiels » selon les propos de sa présidente, l’ancien Premier Ministre de Nouvelle-Zélande, Helen Clark.

Les progrès de trois décennies compromis

Sur le plan sanitaire, en dehors des effets visibles tels les hospitalisations et décès liés à la pandémie, la face cachée révèle des bouleversements dans la prise en charge des problèmes de santé courants. En termes de chiffres, selon l’OMS, les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents ont subi une interruption de près de 40 % des principaux services de santé depuis la pandémie.

Au nombre de ces services perturbés, il y a ceux de planification familiale et de contraception mais également des services de prise en charge de la malnutrition modérée et sévère signalés par nombre de pays majoritairement pauvres. Dans un rapport de cause à effet, à cause des défaillances dues au Covid-19, de graves problèmes de santé touchant les femmes et les enfants tels les décès maternels, les grossesses non désirées, la non vaccination des enfants, les mortinaissances, … ont pris de l’ampleur à travers le monde.

Or, fait remarquer le PMNCH, « les systèmes de santé du monde entier étaient mal préparés à faire face à l’ampleur de la pandémie et à atténuer les perturbations des services essentiels de santé sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente ». Du coup, craint la présidente de l’organisation, « trois décennies d’amélioration massive des services de santé et sociaux pour les femmes, les adolescents et les enfants sont gravement menacées ».

De même au plan économique, la pandémie a induit des effets dévastateurs sur l’économie dépassant ceux de la récession de l’année 2008. Mais les inégalités socio-économiques liés au sexe sont perceptibles à travers les chiffres ; les femmes ont perdu 4,2% des emplois à cause de la pandémie, contre 3% des hommes.
Pour le PMNCH, « Si aucune mesure n’est prise pour contrer les effets sexo-spécifiques de la pandémie sur l’emploi des femmes, la croissance du PIB mondial est estimée à 1,000 milliards de dollars de moins en 2030 qu’elle ne le serait si le chômage des femmes suivait simplement celui des hommes ».

Des engagements en Afrique

Pour riposter aux défis sanitaires et socio-économiques révélés par la pandémie de Covid-19, le PMNCH a rapidement activé ses moyens de plaidoyer en direction des Etats et des bailleurs en vue d’engagements de leur part. Il s’agit d’un Appel à l’Action en 7 points en réponse aux effets dévastateurs du COVID-19 sur la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents. Il appelle les dirigeants à protéger et à prioriser leurs droits et leur santé pendant la réponse et le relèvement du COVID-19 en renforçant l’engagement politique, les politiques et le financement des services de santé vitaux et des protections sociales, en particulier pour les plus vulnérables.

Début décembre 2020, l’Appel à l’Action avait réuni des engagements de 20,6 milliards de dollars. En octobre 2021, soit un mois après le 10ème déjeuner annuel du PMNCH, un sommet virtuel international tenu en marge de la dernière session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, les promesses de dons ont augmenté de près de 56 % pour atteindre 32,1 milliards de dollars dont 60% proviennent de pays en développement.

« La majorité des promesses sont des financements nationaux provenant des pays à revenu intermédiaire et faible eux-mêmes, avec près de 17 milliards de dollars des pays africains », explique Helen Clark.

Des pays africains se sont ainsi signalés avec des promesses chiffrées. Le Burkina Faso s’engage à hauteur de 263 millions de dollars par an sur la période 2021-2025 pour les soins de santé gratuits pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans et pour les services de planification familiale. En Afrique de l’Ouest également, le Nigeria et le Liberia se sont engagés respectivement pour 2,3 milliards de dollars entre 2020 et 2028 et 10,6 millions de dollars en 2021.

« Ces nations agissent et n’attendent pas les dons des autres pour aider les femmes, les enfants et les adolescents dans leurs pays », se réjouit la présidente du PMNCH, l’alliance mondiale aux 1.200 organisations partenaires, rattachée à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

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