Conscient du contexte social et économique complexe de fragilité et d’insécurité que traverse le Burkina Faso, un cadre de concertation a été crée pour renforcer et accélérer la mise en place de la Protection sociale adaptative (PSA). Ainsi, pour une meilleure appropriation de ce concept, une formation a été initiée au profit des acteurs concernés, du 26 au 28 octobre 2021.

L’adaptation, l’expression et l’utilisation des systèmes nationaux de protection pour réduire la vulnérabilité face aux chocs et répondre aux situations d’urgences, sont entre autres, les thématiques qui sont abordées à travers des échanges, des travaux de groupe et des exercices de simulation.

L’objectif visé dudit atelier est d’identifier les acquis, les opportunités et les obstacles autour de l’arrimage entre programme sociaux réguliers et réponses d’urgence au Burkina.

les participants en travaux.

Selon Antoine Renard, directeur pays du PAM (Programme alimentaire mondial) au Burkina Faso, 40% de la population vivent sous le seuil de la pauvreté et un nombre croissant en état d’insécurité alimentaire. Il ajoute que, de 2020 à 2021, près de 3 millions de personnes sont en insécurité alimentaire. Pour lui ces chiffres sont importants. « Ça demande vraiment de réfléchir différemment sur la manière dont nous nous adaptons en tant qu’institution burkinabé, en tant que Nations unies, en tant que Banque mondiale par rapport à des chocs qui sont beaucoup plus conséquents », fait savoir M. Renard. Cependant, l’adaptation la plus rapide toujours selon lui, se fait à travers ces chiffres qui démontrent la manière dont on s’adapte beaucoup plus rapidement pour répondre aux besoins sur le terrain.

Quant à Moussa Ouattara, chargé de mission auprès du ministère de la Femme de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire (MFSNFAH), représentant madame le ministre, cet atelier est une opportunité pour tous les acteurs intervenant dans le domaine de la protection sociale et d’autres disposants du mécanisme d’assistance sociale régulier de faire une introspection de leurs actions sur le terrain et de voir comment les adapter à la réalité, surtout dans un contexte d’intervention d’urgence.

Moussa Ouattara, chargé de mission auprès du Ministère de la Femme de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire (MFSNFAH)

Il a aussi abordé la question de simulation de crise qu’il trouve important pour les acteurs. « Ce sont des formes de pratiques que nous allons mener en fonction des études de cas pour voir, selon les différents acteurs ici présents, comment ils agissent, comment est-ce qu’ensemble on peut adapter nos mécanismes d’intervention et même nos mécanismes de financement pour l’intervention sur le terrain », confirme-t-il.

Prince Omar
Lefaso.net