A cette situation catastrophique, il faut ajouter des poches de sécheresse allant de deux semaines à trente jours et qui ont touché sept régions du pays. Selon le ministre Salifou Ouédraogo, près de 46 000 hectares de terres ont été touchées par ces poches de sécheresse avec des pertes probables de 55 000 tonnes.

Cette situation est inédite et en croire le ministre en charge de l’agriculture le gouvernement a mis en place des mesures pour atténuer les effets de ces catastrophes. En collaboration avec les ministères en charge de l’énergie et de l’eau, il est prévu le déploiement de 500 forages dans les zones les plus touchées. Il s’agit de forages à grand débit équipés de système de pompage solaire qui permettra d’acheminer l’eau dans des bacs et permettre aux producteurs de faire la culture de contre saison.

A en croire le ministre, il sera également mis à la disposition des producteurs près de 8 700 tonnes d’engrais et près de 375 kilogrammes de semences pour leur permettre de produire de façon sereine pendant la campagne sèche. Ils bénéficieront également d’un appui technique des agents du ministère pour le respect des itinéraires techniques.

Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, des aménagement hydro-agricoles et de la mécanisation

« Le gouvernement envisage de reconstituer le stock national de sécurité alimentaire de 15 000 tonnes. Nous allons cibler les producteurs les plus touchés pour leur permettre de faire face à cette situation. Nous envisageons de mettre à l’échelle nationale le warrantage communautaire, de concertation avec la chambre nationale d’agriculture, la confédération paysanne du Faso et tous les producteurs agricoles, pour que les producteurs ne bradent pas leurs récoltes. Nous avons échangé avec la banque agricole qui est favorable pour mettre en place une ligne de crédit de 15 milliards de francs CFA pour accompagner les producteurs », a annoncé le ministre Salifou Ouédraogo.

Rappelons que le warrantage est un système d’accès au crédit et de sécurité alimentaire mis en œuvre par des organisations paysannes. Les paysans stockent une partie de leurs récoltes et les utilisent comme garantie pour le recouvrement afin d’accéder aux crédits collectifs octroyés par les institutions de microfinances.
Il a enfin soutenu la nécessité pour le Burkina de maitriser l’eau de façon permanente afin de ne pas être dépendants de la saison pluvieuse.

A ce propos, un modèle agricole est en train d’être mis en place grâce à des châteaux d’eau avec un système de pompage solaire et des systèmes d’irrigation goutte à goutte et d’alimentation gravitaire. Cela devrait permettre de produire trois fois dans l’année, foi du ministre de l’agriculture.

HFB
Lefaso.net
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