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CASEM du ministère de l’Énergie et des mines : La participation des entrepreneurs locaux à la chaîne de valeurs du secteur minier au cœur des discussions

Publié le jeudi 9 septembre 2021 à 19h23min

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CASEM du ministère de l’Énergie et des mines : La participation des entrepreneurs locaux à la chaîne de valeurs du secteur minier au cœur des discussions

La première session de l’année 2021 du conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’énergie, des mines et des carrières, s’est ouverte ce jeudi 9 septembre 2021 à Ouagadougou. Elle se tient sous le thème « mise en œuvre de la stratégie nationale du contenu local dans le secteur de l’énergie, des mines et des carrières au Burkina Faso : enjeux et perspectives ». En plus de faire le bilan des activités de l’année 2020, les participants au CASEM vont réfléchir à comment créer un environnement favorable à l’investissement des entrepreneurs locaux dans le secteur minier.

Le Burkina Faso s’est positionné, depuis 2020, comme étant le quatrième pays producteur d’or en Afrique. Cependant, cet état de fait n’a pas entrainé un réel développement pour le pays, nonobstant la contribution non négligeable du secteur au budget de l’Etat. Cette contribution est passée de 279 milliards en 2019 à 322 milliards en 2020.

Dans le but de permettre aux populations de mieux bénéficier des retombées du secteur, et d’offrir de plus grandes opportunités de création d’emploi aux fournisseurs, le ministère en charge de l’énergie, des mines et des carrières veut mettre en place des mécanismes de développement de la chaîne d’approvisionnement et de l’expertise nationale. D’où le choix du thème du présent CASEM qui est : « Mise en œuvre de la stratégie nationale du contenu local dans le secteur de l’énergie, des mines et des carrières au Burkina Faso : enjeux et perspectives ».

A en croire le ministre de l’énergie, des mines et des carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo, « le secteur minier est un secteur qui brasse beaucoup de ressources. Cependant, nous peinons à avoir une implication réelle de nos économies sur le plan local. Notre objectif aujourd’hui est de travailler à ce que les entrepreneurs burkinabè puissent prendre leur part dans la chaîne de valeurs. Dans une mine, il y a beaucoup de dépenses. Et quand vous prenez toute la chaîne de valeurs, il y a énormément de ressources qui sont injectées. La seule façon de capitaliser sur les ressources du Burkina, c’est de travailler à ce que les burkinabè puissent être dans cette chaîne ».

Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’énergie, des mines et des carrières.

Pour se faire, des décrets et arrêtés devraient être pris dans les jours à venir, afin que dans la règlementation, les mines aient l’obligation de donner un certain pourcentage de la commande aux entreprises burkinabè. Une première selon le ministre de l’énergie dont le pays peut être fier.

En plus de permettre aux entrepreneurs locaux de profiter des opportunités qu’offre le secteur des mines, le département de Bachir Ismaël Ouédraogo veut œuvrer à avoir non seulement des investisseurs locaux ayant des parts dans les mines mais aussi à développer le "local ownership" c’est à dire avoir des Burkinabè qui développent la mine au niveau du Burkina. « L’expertise est déjà présente, il faut maintenant aller vers le capital », a laissé entendre Bachir Ismaël Ouédraogo. Il n’a pas manqué de féliciter une banque de la place, qui a accompagné la construction d’une mine industrielle.

Autre challenge à relever par le ministère de l’énergie, des mines et des carrières, travailler à faire baisser le coût du KW qui est l’un des plus cher dans la sous-région. Pour ce faire, le LNG ou gaz liquéfié sera intégré en 2022 dans la production locale d’énergie. L’accent sera aussi mis sur la croissance au niveau des centrales solaires. Tous ces efforts devraient permettre non seulement de baisser le coût du KW mais aussi de faire passer le taux d’électrification de 45 % en 2020 à 75 % à l’horizon 2025.

Une vue des participants au CASEM

Améliorer le taux d’électrification, devrait aussi, selon le premier responsable du ministère, consister à travailler à intégrer l’énergie et la mine. « En matière de production énergétique, les miniers sont à 400 MW d’installés. Et lorsqu’on considère que les villes et villages autour desquels ils sont installés ont des déficits en énergie, il faut que nous travaillions à intégrer l’énergie et la mine. Que les miniers puissent produire et que l’excédent puisse être réinjecté dans notre réseau pour la distribution sur le plan local pour les villages et les villes », a-t-il précisé.

Tout en félicitant ses collaborateurs pour les résultats satisfaisants auxquels ils sont parvenus au cours de l’année 2020, Bachir Ismaël Ouédraogo les a invités à garder à l’esprit les immenses défis à relever du fait des exigences de leur secteur.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 septembre 2021 à 09:09, par Obliviator ! En réponse à : CASEM du ministère de l’Énergie et des mines : La participation des entrepreneurs locaux à la chaîne de valeurs du secteur minier au cœur des discussions

    Donnez les concessions aux nationaux sur la base de la compétence et du patriotisme (au delà du clientélisme et de l’appartenance à un parti défini), avec des objectifs précis à atteindre et vous verrez bien s’ils ne vont pas influencer positivement le développement local en créant de la valeur ajoutée aux économies locales ? Pourquoi ne pas essayer de faire beaucoup de choses nous-mêmes, au lieu de nous confier aux étrangers et aux compagnies étrangères pour exploiter nos mines par exemple ? Même si on prendra du temps (et, bonne chose a besoin de son temps), on peut tout bien planifier et exécuter pour le bonheur de la majorité des citoyens. En plus on gagnera beaucoup du savoir-faire, pour constituer une base industrielle qui doit être solide.

    Le monde actuel évolue très très rapidement et nous en Afrique devons nous reveiller maintenant pour ne pas tout rater définitivement !

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