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Le parc hôtelier : cap qualitatif et quantitatif

Publié le jeudi 3 novembre 2005 à 09h37min

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Hôtel Silmandé

Le gouvernement dans sa quête permanente d’une efficacité dans l’action a procédé en juin 2002 à une restructuration du département chargé de la Culture et du Tourisme.

Cette réorganisation qui marquait clairement l’option politique de faire du patrimoine culturel burkinabé l’un des éléments essentiels du développement touristiques dans notre pays, a permis la création de deux directions de l’administration touristique dont celle des infrastructures touristiques, de l’Hôtellerie et de l’Art Culinaire (DITHAC).

La mission principale confiée à cette direction est d’assurer la coordination et le suivi de la politique hôtelière du Burkina Faso.
Au regard donc de cette mission et des actions menées sur le terrain, on peut citer les acquis majeurs suivants dans le secteur.

UN ACCROISSEMENT NOTABLE DU PARC HOTELIER

A L’instar des autres pays africains, le Burkina Faso veut faire du Tourisme une activité économique à part entière. Cela se ressent dans l’effort constant d’améliorer sa politique de développement touristique et ce depuis 1986.
C’est ainsi que l’on a assisté à un accroissement des capacités hôtelières ces dix dernières années. Cela est essentiellement dû :
- aux mesures incitatives prises à travers le code des investissements en faveur du secteur ;
ß à l’organisation régulière de manifestations d’envergure internationale comme le FESPACO ; le SIAO ; la SNC ; la CAN 98 ; etc...

D’une manière générale on assiste à un agrandissement du parc hôtelier avoisinant aujourd’hui 300 hôtels sur l’ensemble du pays.
En terme de statistiques pour l’année 2004, les chiffres sont les suivants :
- les arrivées globales de touristes au Burkina sont estimées à 290 005 touristes ;
- le taux d’occupation des hôtels est à 63,95 % ;
- les recettes du tourisme sont de l’ordre de 30 milliards de FCFA ;
- les emplois générés sont estimés à 3,7 %.

UNE ACTIVITE DES AGENCES DE VOYAGES EN PROGRESSION

Les agences de voyages et du tourisme sont un maillon essentiel dans la promotion touristique parce qu’elles jouent un rôle catalyseur dans la facilitation et l’incitation à la pratique du tourisme. Nous assistons aujourd’hui à un nombre de plus en plus accru de demandes d’ouverture d’agences de voyages essentiellement dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. On estime à environ une soixantaine les agences de voyages et de tourisme répertoriées à ce jour.

UN CADRE JURIDIQUE ET NORMATIF MIEUX ADAPTE

L’un des acquis les plus importants dans l’assainissement et l’organisation du secteur est sans aucun doute l’effort constant d’adaptation d’un cadre juridique de l’activité touristique au Burkina Faso à l’évolution de l’ensemble du secteur dans le monde. Cette évolution est caractérisée par une compétitivité et un professionnalisme de plus en plus accrus. Aussi le Burkina a t-il procédé à une relecture de l’ensemble des textes régissant l’activité hôtelière et touristique.
Cela a permis d’aboutir à d’importantes innovations telles que :
- la prise en compte des restaurants modernes qui seront désormais répertoriés et classés comme restaurants touristiques ;
- la valorisation de la profession de guides de tourisme ;
- l’acceptation du principe de la création d’un fonds de développement touristique visant à financer les actions et programmes d’impulsion du secteur.

UN SECTEUR DE PROFESSIONNELS DE PLUS EN PLUS STRUCTURE

Le Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme soutient activement et encourage les différentes initiatives de regroupement et à l’organisation des professionnels du secteur du tourisme que sont notamment :
- l’Association des Hôteliers et Restaurateurs du Burkina (AHRB) ;
- l’Association des Professionnels du Voyage et du Tourisme (APVT)
- -le Royaume du Trophée ;
- l’Association pour la Promotion de l’Hôtellerie au Burkina (APHB).
C’est ainsi qu’un cadre de concertation a été mis en place réunissant une fois par an autour d’une même table professionnelle du secteur et administration du tourisme afin de discuter des problèmes relatifs au secteur. Plusieurs de ces rencontres ont déjà eu lieu à Ouaga, Bobo et Ouahigouya. La dernière en date est celle qui s’est tenue à Tenkodogo les 31 janvier et 1er février 2005, et qui a permis d’échanger sur :
- le mode de calcul et de recouvrement de la TVA et de la TDT (taxe de développement touristique) appliquées à l’hôtellerie ;
- la politique nationale du tourisme au Burkina Faso.
Au regard de l’engagement des décideurs politiques, l’espoir est permis pour un essor de plus en plus grand de l’ensemble du secteur et particulièrement dans le développement des produits dérivés que constitue l’ensemble des biens et services créés qui sont de nature à satisfaire les besoins d’ordre touristique.

Ben Alex BEOGO

L’Opinion

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