Actualités :: De l’après Blaise Compaoré : Chaque chose en son temps
Blaise Compaoré

La démocratie burkinabè a un grand handicap : celui de ses acteurs - partis politiques, société civile - qui posent les mauvaises questions au mauvais moment en espérant malgré tout des réponses claires et diligentes. Prenons les deux exemples les plus récents.

Primo : Le dialogue rompu entre les syndicats et le gouvernement le 04 mai dernier alors qu’il venait à peine d’être entamé. Les syndicats en quittant la table de négociations ont posé la mauvaise question du coût du carburant qui augmente pendant qu’ils discutent avec le gouvernement pour que entre autre, il soit révisé à la baisse. La mauvaise réponse que les syndicats ont eux-mêmes donnée à leur mauvaise question c’est que le gouvernement ne les respecte pas.

On tombe des nues que des syndicalistes aussi avertis que ceux du Burkina lâchent le bon bout - négociations avec l’exécutif - pour si peu. On ne le dira jamais assez, la hausse du cours du pétrole est un problème qui échappe totalement au gouvernement. La bonne question que les syndicats devraient poser est celle des dispositions que le gouvernement entend prendre pour qu’à l’avenir le Burkina soit moins dépendant du pétrole en matière d’énergie. En exigeant des solutions au problème du coût du carburant dans l’immédiat, les syndicats avaient, consciemment ou non, engagé les négociations dans une impasse et ce qui devait arriver, arriva.

Secundo : le deuxième exemple nous vient de la classe politique et de la presse dans les commentaires des résultats des municipales.

Une fois la victoire du CDP confirmée par la Commission nationale électorale indépendante (CENI) certains confrères ont prêté leurs colonnes à des cocoricos déplacés où les partisans de la mouvance présidentielle ont été présentés en "camarades" et en "courtisans". Et d’autres confrères d’enfoncer le clou en annonçant une "guerre ouverte" pour "l’après Blaise".

Tout cela a un arrière goût de précuit, où les mauvaises questions sont mises en avant avec les mauvaises réponses. A notre humble avis, ce qui importe aujourd’hui au parti présidentiel c’est de se poser les bonnes questions de l’heure, au moment où le pays est dans la phase de la communalisation intégrale. Comment capitaliser les dix premières années de la communalisation ? Avec quelles ressources financières, quelles ressources humaines aborder cette phase inédite et délicate de la décentralisation ? Comment transformer le large consensus autour de la personne du président en forme de propositions et de travail ?

Ce sont là, les préoccupations qui nous paraissent essentielles et dignes d’un débat public dans lequel la presse prendrait sa place, celle d’être un vecteur de la communication ni plus, ni moins. Il ne nous appartient pas d’amplifier plus que de raison, les règlements de comptes aux allures politiciennes ou pire, d’inventer ou de pousser à la "guerre ouverte" les différentes tendances de l’échiquier politique national.

La responsabilité et le sérieux qu’on prête à la presse burkinabé ne sauraient être un vain mot. C’est pourquoi "l’Hebdo du Burkina" se refuse d’engager une quelconque polémique sur la prétendue "guerre ouverte" pour l’après Blaise Compaoré. Lui seul peut faire un distinguo valable entre ses "camarades", ses "amis" ou les vils "courtisans". Au demeurant, il occupe si bien la place qui est la sienne que selon la volonté de Dieu, ses intentions à lui et les dispositions constitutionnelles, le débat sur "l’après Blaise" n’est pas pour aujourd’hui.

A bon entendeur salut !

Djibril TOURE

L’Hebdo

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