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3 octobre, rentrée scolaire : Les établissements se préparent

Publié le vendredi 30 septembre 2005 à 06h48min

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La rentrée scolaire 2005-2006 est prévue pour le 3 octobre prochain. Devant les établissements scolaires, les parents d’élèves s’activent. On se bouscule devant les bureaux des proviseurs, des directeurs ou des fondateurs de structures scolaires, qui pour avoir une place, qui pour négocier les modalités de payement des frais de scolarité. Crise économique oblige !

A en croire les premiers responsables des enseignements dans la région, les préparatifs de la rentrée se déroulent sans grande difficulté. A la Direction régionale des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique des Hauts-Bassins, le directeur régional par intérim, Ousmane Bologo rassure : « Les préparatifs pour la rentrée vont bon train. Les différents professeurs affectés dans les Hauts-Bassins ont été déployés dans les différents établissements ».

A la Direction provinciale de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation du Houet (DPEBA/Houet), les mêmes assurances ont été données par le premier responsable des lieux, Cyr Désiré Ouédraogo : « A notre niveau, tout se déroule normalement. La rentrée administrative a été effectuée. Les conseils de maîtres ainsi que les rencontres avec les directeurs des écoles ont démarré. Les dernières affectations ont été publiées. Le conseil de direction provinciale se tiendra le 30 septembre et la rentrée pourra commencer le 3 octobre ». Les établissements se préparent également à accueillir les élèves.

Au lycée provincial Mollo Sanou de Bobo, des dispositions ont été déjà prises à cet effet comme le témoigne le proviseur de cet établissement public, Mahamoudou Traoré : « Nous avons pris toutes les mesures pour que la rentrée se fasse correctement. Nous avons en accord avec les associations des parents d’élèves, instauré la tenue vestimentaire et demandé à ce que les différents frais (abonnement à la bibliothèque, Association des parents d’élèves) soient payés avant l’installation des élèves.

Tout se déroule bien et je peux affirmer que nous sommes prêts pour la rentrée du 3 octobre 2005 ». Les établissements privés sont aussi sur le qui-vive. Au complexe scolaire Alpha Solidarité, c’est le remue-ménage. Son fondateur Lancina Sanou se dit prêt pour la rentrée : « La rentrée administrative a eu lieu le 15 septembre. Quant à la rentrée pédagogique elle s’est effectuée le 20 septembre. Nous avons reçu beaucoup de demandes et nous avons placé les gens là où il faut. Tous les emplois du temps sont prêts.

Le complexe a augmenté le taux d’horaires des professeurs, mais pas les frais de scolarité ». Certaines librairies ont consenti ces mêmes efforts en allant même jusqu’à réduire de 5 à 10%, les prix des fournitures scolaires. C’est le cas de la librairie Balaïra dont le directeur El Hadj Mamadou Balaïra affirme que les clients attendent la rentrée pour faire les achats. Pour l’instant, ils le font timidement. C’est le même constat dans d’autres librairies de la place.

Des déficits de professeurs

Comme pour toute rentrée scolaire, celle de 2005-2006 a aussi ses difficultés. A la Direction régionale des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique des Hauts-Bassins, ces difficultés portent sur l’insuffisance des professeurs dans les matières scientifiques. « Nous avons un manque de 100 professeurs dans les matières scientifiques à telle enseigne que nous sommes obligés de faire appel à des professeurs vacataires dans la ville », révèle Ousmane Bologo qui évoque également le manque d’établissements dans la ville de Bobo-Dioulasso. « Nous avons demandé la construction de trois établissements publics pour décongestionner la ville de Bobo », ajoute-t-il. Le directeur provincial de l’Enseignement de base et de l’alphabétisation du Houet, Cyr Désiré Ouédraogo abondera dans le même sens : « Nous avons un manque d’écoles primaires publiques à Bobo. Nous avons 78 écoles publiques, pour 479 classes avec un effectif de 49673 élèves et 931 enseignants.

Si nous faisons les calculs, on se retrouve avec 104 élèves par classe alors que le ratio raisonnable et acceptable est de 90 élèves par classe environ. Il nous faut donc 73 nouvelles classes, soit en gros, 13 écoles de 6 classes chacune ». M. Ouédraogo ajoute ; « si une solution n’est pas vite trouvée au manque d’infrastructures, le Houet allongera la liste des provinces dites prioritaires ».

Le Houet compte 247 écoles primaires publiques et 102 écoles privées.

Si le complexe Alpha Solidarité (établissement privé) ne connaît pas de problèmes de déficit d’enseignants, ce n’est pas le cas du lycée Mollo Sanou qui, lui, est confronté à un manque de professeurs d’allemand et de SVT (sciences de la vie et de la terre). Le Mollo Sanou compte 1850 élèves et 22 classes. Ce lycée fait partie des 21 établissements publics que compte le Houet.

Les Hauts-Bassins totalisent 96 établissements d’enseignement général publics et privés. Environ 500 tables-bancs ont été mises à la disposition de la direction régionale des Enseignements secondaires pour être ventilés dans les régions du Mouhoun, des Cascades, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest.

Les différentes difficultés évoquées ne doivent pas émousser les efforts des responsables de structures d’enseignement dont la mission est de préparer l’avenir de la nation. C’est pour cela que le DPEBA du Houet invite les uns et les autres « à œuvrer à promouvoir l’éducation des enfants en dépassant certaines considérations afin de préparer leur avenir et partant, celui de la nation entière ».

Quant à M. Lancina Sanou, il exhorte « le corps professoral à attaquer immédiatement les cours afin de terminer les programmes en fin d’année. M. Sanou invite « les élèves à commencer l’année scolaire avec beaucoup de sérénité, à être assidus à l’école, à être ponctuels aux heures de cours et enfin, à respecter la discipline de leurs écoles respectives ».

Adaman DRABO

Sidwaya

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