Les participants à ce 3e congrès ont examiné le contexte de création du Synacit, son fonctionnement de 2010 à nos jours, les acquis, les insuffisances et difficultés, les leçons et perspectives. Au terme de deux jours de travaux, ils ont pris des résolutions dont la plus importante consiste à mobiliser les forces de l’ensemble des inspecteurs et contrôleurs du travail afin d’arracher de nouveaux acquis.

Les congressites appelent les travailleurs à s’unir et à s’organiser pour dire non à l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics

Il convient de rappeler, qu’ils sont actuellement dans un contexte de lutte contre l’application et l’élargissement de l’IUTS aux primes et indemnités des travailleurs du public. L’un des engagements, c’est aussi la mise en place d’une mutuelle des inspecteurs du travail. Les échanges ont également permis aux congressistes d’actualiser la plateforme générale du syndicat assortie d’une plateforme minimale.

Les actions de luttes mettront en avant le renforcement des capacités des services de l’inspection du travail en matière de locaux, de moyen roulant. Il est également question du renforcement des capacités du personnel de l’inspection du travail et la mise en œuvre effective du protocole d’accord signé, en 2017, avec le gouvernement.

Le nouveau SEN du Synacit, Yacouba Bologo

Enfin, les militants ont doté le Synacit d’un nouvel organe dirigeant composé de dix (10) membres. Yacouba Bologo occupe désormais le fauteuil de secrétaire général (SG) du bureau exécutif national. Il a souligné, dans son intervention, que les dix années de fonctionnement du Synacit ont permis d’arracher des acquis non négligeables. Pour exemple, il a cité l’existence du syndicat en lui-même.

Les nouveaux membres du bureau exécutif national

« Ensuite, aujourd’hui, le Synacit s’est imposé comme un acteur majeur dans les discussions sur les conditions de vie, de travail des inspecteurs et contrôleurs du travail. Enfin, dans les cadres unitaires, il y a eu des luttes, que ce soit au niveau de l’Unité d’action syndicale ; que ce soit au niveau de la coordination de la fonction publique ; que ce soit au niveau de la coalition des Organisations syndicales en lutte contre l’élargissement de l’IUTS aux primes et indemnités, qui ont permis un certain nombre d’acquis en termes d’avantages et aussi en matière de liberté d’expression », poursuit-il. Nonobstant les acquis qui ont été engrangés, des insuffisances ont été constatées.

Les militants veulent construire une inspection du travail au service du peuple

En effet, étant un corps un peu particulier soumis à beaucoup de mouvement, des difficultés ont entravé le bon fonctionnement de la structure. Toutefois, des pistes de solutions ont été dégagées par le congrès pour pallier cette situation ; parmi lesquelles le respect et la promotion des règles déontologiques de l’inspecteur du travail ; le renforcement de la participation du Synacit au sein du collectif syndical CGT-BF et des autres cadres unitaires de lutte ; l’assimilation des règles et principes du syndicalisme révolutionnaire de lutte de classe. Pour clore son propos, le nouveau SG a remercié les invités et les syndicats sœurs pour le soutien et le partage d’expérience dont le Synacit a pu bénéficier tout au long de ce congrès.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net