A l’instar de toutes les autres maisons de la femme, celle des Balés compte plusieurs salles devant servir de cadre de rencontres, de formations, d’expositions, entre autres. Dans cette optique, le gouverneur de la Boucle du Mouhoun, M. T. Pascal Benon a dit que l’édification de la Maison de la femme constitue une avancée significative pour l’amélioration des conditions de vie de la femme.
Il a expliqué qu’il s’agit d’un lieu d’épanouissement et d’un cadre de lutte contre la pauvreté, l’analphabétisme, l’ignorance, le lévirat, les violences conjugale et de tous les maux dont souffrent les femmes des Balés.

Le gouverneur de la Boucle du Mouhoun a en outre précisé que la province des Balé compte à elle seule cent soixante quinze (175) associations et groupements féminins. Et dans les dix départements qui composent la province, les femmes interviennent dans les domaines de la production agricole, de la transformation des produits agricoles, de la cueillette, de l’artisanat, de l’élevage et dans le petit commerce.

Selon le ministre de la promotion de la femme, Mme Mariam Marie Gisèle Guigma, les femmes doivent conjuguer leurs efforts pour éliminer tous les obstacles qui se dressent contre leur promotion. Aux femmes des Balés, elle a dit : "Avec cette maison, votre rêve est donc devenu une réalité. il vous appartient de la valoriser pour qu’au rendez-vous des bilans des Maisons de la femme de notre pays, celle de Boromo puisse, avec fierté, présenter le sieu, avec à la clé, des résultats satisfaisants de formation en geste, en tissage, en couture, en alphabétisation, etc." Tout en leur demandant de mettre rapidement en place un comité de gestion, le ministre leur a fait savoir que ces résultats à atteindre nécessitent une bonne organisation. Mme le ministre les a aussi encouragées à cultiver les vertus telles que l’entente, la paix, la cohésion et la solidarité pour une meilleure promotion de la femme.

La première dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré, pour sa part, a fait comprendre aux femmes que : "La maison de la femme n’appartient pas à un parti politique et ne doit pas causer de divisions. Bien au contraire, cette maison doit renforcer la solidarité entre les femmes".

Permettre aux filles d’avoir une vie rangée

La coordinatrice province des femmes des Balés, Mme Assétou Lamien/Dao, s’est dit soulagée de savoir que les filles seront à l’abri des dangers auxquels elles étaient exposées jusqu’à présent. "Comme il n’y avait pas de cadre approprié, les femmes et aussi toutes les filles se retrouvaient à la gare pour la vente de leurs produits. Mais les filles n’hésitaient pas à se livrer au vagabondage sexuel et tout se faisait à la gare. Mais grâce à la Maison de la femme, nous pourrons désormais aider les jeunes filles à s’occuper, à apprendre un métier à mener une vie rangée", a-t-elle dit, avec plein d’espoir.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Siwaya