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Les constats du Conseil supérieur de l’information

Publié le vendredi 2 janvier 2004 à 15h27min

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Le Conseil supérieur de l’Information (CSI), organe de régulation de l’activité des médias, a mis en place plusieurs commissions dont celle chargée de la liberté de presse, de l’éthique .et de la déontologie.

Cette commission que préside le conseiller Victor Sanou, suit quotidiennement l’activité de la presse à travers la lecture systématique des journaux et l’écoute des radios. Dans cette tâche elle est appuyée par le département des études et l’unité technique du conseil qui enregistre toutes les émissions de toutes les radios et télévisions de la ville de Ouagadougou. Elle se réunit au moins une fois par mois avant les sessions du Conseil et de façon urgente chaque fois que de besoin.

Monsieur Sanou nous expose les observations de sa commission :
"Je pense que de façon globale la liberté de presse s’exerce bien ici au Burkina, le cadre législatif est très libéral, même si comme toute loi, il est perfectible (ce qui d’ailleurs est en train d’être fait). Il n’est pas exagéré de reconnaître aussi que malgré des efforts certains, il y a de grosses lacunes au niveau de la qualité des médias publics et privés ; surtout au niveau de ces derniers et plus précisément des radios. Au niveau de la presse d’Etat, la notion de média de service public est en train de s’installer petit à petit surtout en dehors des périodes non électorales.

Si nous constatons une anomalie ou une atteinte quelconque à la liberté de presse ou à l’éthique et à la déontologie, nous analysons ce manquement conformément aux textes en vigueur et nous soumettons nos observations motivées au Conseil pour décision à prendre. Nous pouvons aussi proposer au regard de la gravité du manquement des mesures conservatoires. Nous pouvons ainsi être amenés à proposer des mises en demeure, des blâmes, des avertissements et même plus, ce que jusqu’à présent nous n’avons pas fait."

Les délits les plus fréquents relevés par la commission sont le plagiat, la publication de fausses nouvelles, la non vérification de la source et l’attentat à la pudeur ou aux bonnes mœurs par la diffusion d’images indécentes.

L. A. TIAO<BR>
Président du CSI

"Je crois que l’option de l’approche pédagogique que l’actuel Conseil a faite, a joué positivement dans nos relations avec les médias, et chaque fois que nous avons eu à faire des observations à des organes de presse, cela a généralement été bien pris par ces derniers ; car nous les interpellons sur des bases objectives et nous privilégions la pédagogie avant toute sanction que nous pouvons prendre également. Sur les questions d’éthique et de déontologie on ne peut pas mentir car nous exerçons un contrôle à posteriori", rassure Victor Sanou, avant d’inviter les journalistes à respecter les règles d’éthique et de déontologie, et à faire prévaloir les vertus de la profession.

Alassane Traoré

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