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Journée de cadres supérieurs de la santé publique

Publié le mercredi 31 décembre 2003 à 10h29min

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Attachés de santé et conseillers de santé ont organisé samedi dernier une journée d’intéressement à leur profession. Objectif : faire mieux connaître la section d’étude supérieure en soins infirmiers et obstétricaux (sages-femmes) et promouvoir la qualité de leurs prestations ainsi que l’encadrement des stagiaires.

Ils sont actuellement près d’une cinquantaine à être en formation. Trois cents (300) d’entre eux sont déjà sur le terrain, pour le bien-être des populations burkinabè. Ils forment la SESSIO (Section d’étude supérieure en soins infirmiers et obstétricaux). Une section mal connue et dont la dénomination ne traduit pas véritablement la formation reçue et le travail des intéressés. Pour interpeller les autorités afin de remédier à cette situation, une journée de réflexion a été organisée le samedi 27 décembre à l’école de santé publique de Ouagadougou.

Journée de réflexion, de plaidoyer et de mise en place d’une structure associative de suivie et de promotion de ces spécialistes qui regrettent d’être sous-employés, par la méconnaissance de leur capacité réelle. Parlant en leur nom, l’attaché de santé Clément Bagnoa a souligné l’importance d’un emploi plus adapté de ces agents de santé, les décideurs devant comprendre qu’il s’agit là d’une question importante des ressources humaines. La structure permanente mise en place en cette journée de samedi devra servir de cadre de promotion de la carrière et de valorisation de ces attachés de santé et conseillers de santé qui sont formés à l’étranger, à la différence des attachés de santé qui, eux sont formés au Burkina Faso depuis 1991.

Pour le Dr Sombié, conseiller technique du ministre de la Santé, il est bon que les membres de ce personnel s’organisent, car l’union fait la force. Le Dr Sombié affirme que "les soins infirmiers et obstétricaux sont à la base des prestations de santé. Parce que les médecins et les chirurgiens ont beau faire du bon travail, à l’aval, ce sont ces soins qui importent le plus. Autrement, tout le bénéfice que retire le malade des interventions des médecins peut être perdu". Raison pour laquelle l’amélioration des soins infirmiers et obstétricaux constitue un cheval de bataille même au niveau mondial, et régional. "Et le plan national de développement sanitaire consacre un grand volet sur le développement des services de qualité, basé essentiellement sur les soins infirmiers et obstétricaux" ;

Mme Traoré/Galbany Mariam directrice du Centre de formation en développement socio-sanitaire à l’Ecole de santé publique abonde dans le même sens, trouvant qu’il est capital de se retrouver pour partager les expériences, et mettre à nu les problèmes rencontrés sur le terrain. L’importance de la session étant évidente : "Une fois formés, ils sont compétents pour assurer la gestion des services et des programmes de santé, l’organisation des services de santé, l’encadrement du personnel infirmier et sage-femme. Ils ont donc un profil d’enseignants et font également de la recherche. Un volet recherche qui n’est pas à négliger". La LONAB était aux côtés de ces cadres en tant que parrain de la journée, 90% des œuvres sociales de la Loterie nationale burkinabè allant dans le domaine des soins infirmiers.

Sibiri SANOU
Sidwaya

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