L’édition 2019 du Forum régional d’apprentissage sur la gestion des ressources en eau et le changement climatique est axée sur « Ressources en eau et atteinte de l’ODD 6 ‘‘Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau’’ ». L’évènement regroupe environ 150 participants venus, entre autres, du Mali, du Niger, du Ghana, de la Sierra-Leone, du Libéria et du Burkina Faso.

« Pendant trois jours (du 25 au 27 juin), les participants vont réfléchir à comment, de façon pratique, travailler à la résilience des communautés face au changement climatique et surtout à la rareté des ressources en eau pour les multiples usages, que ce soit pour la production agricole, l’industrie, les mines ou les besoins domestiques », a expliqué le directeur pays de WaterAid, Dr Halidou Koanda.

Concrètement, ce forum contient huit panels qui traiteront de thématiques telles que « Connaissances sur le climat et les ressources en eau », « Approches résilientes », « Innovations de la recherche-action dans le domaine de l’eau, l’hygiène et l’assainissement », « Gouvernance de l’eau ».

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique du ministère de l’Eau et de l’Assainissement, Maxime Somda. Dans son intervention, il a, au nom du ministre, remercié WaterAid pour l’organisation de cet important forum. Soulignant les grandes attentes de cette rencontre, il a exhorté les participants à être assidus aux travaux durant les trois jours.

M. Somda a par ailleurs saisi cette opportunité pour lancer cet avertissement : « Le changement climatique est une menace grave pour le développement mondial et les efforts pour mettre fin à la pauvreté. Sans mesures urgentes, les impacts du changement climatique pourraient pousser 100 millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté d’ici 2030. »

C’est pourquoi, l’Agenda 2030 place le climat au cœur du développement. Cependant, comment concilier l’ODD 6 et l’ODD 13 « Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions » ? Et le conseiller technique de rétorquer que l’accord de Paris trace la voie vers des modèles de développement résilients.

À l’issue de cette rencontre, les forumistes espèrent définir de façon consensuelle une synthèse de l’action pratique qui peut être transposée dans d’autres contextes pour, disent-ils, « faire en sorte que les communautés puissent exploiter les ressources en eau dans de bonnes conditions et surtout éviter les conflits autour de la question de l’eau. »

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net