Les Burkinabè vivent désormais l’insécurité au quotidien. En effet, il ne se passe plus une journée où les honnêtes citoyens ne font les frais d’individus véreux et crapuleux. C’est dans ce contexte d’insécurité que les hommes du commissaire Elie Tiendrebéogo ont démantelé un réseau de voleurs et de receleurs d’engins à deux roues. Le cerveau de cette bande est désormais au frais au commissariat de police de Wemtenga.

Le sieur Salifou Aminoulaya qui se faisait appeler Abdoul Kader Malick serait de nationalité togolaise. Il repérait ses victimes, généralement des jeunes filles et dames dans les lieux publics. Il les abordait ensuite, avant de les inviter à prendre un pot. Ainsi il profitait de la naïveté de ses victimes pour emporter leur engin. I

l arrivait que ses victimes, convaincues par la carte de visite de Abdoul Kader Malick, puisque tantôt, officier de l’armée togolaise, garde de la sécurité présidentielle, tantôt banquier ou docteur lui remettaient leur engin pour des courses. Mais celles-ci apprendront à leurs dépens qu’Abdoul Kader Malick n’était qu’un escroc patenté.

Il reconnaît avoir volé près d’une trentaine de motos qu’il écoulait au Théâtre populaire de Ouagadougou, Tenkodogo et souvent à Cinkassé. Abdoul Kader Malick détient également une attestation de refugié délivrée par le HCR, des reçus de vente de motos cachetés et d’importants autres documents où il se prénomme Fatigah Abdoul Kader établis au Mali.

Il aurait déjà séjourné en prison au Mali pour trafic d’enfants, et se serait évadé de la gendarmerie nationale burkinabè.

Le commissaire Tiendrebéogo souhaite une très grande collaboration de la population, pour leur permettre de mettre hors d’état de nuire les escros comme Abdoul Kader Malick.

Quant à nos sœurs, la vigilance doit être de mise, car perdre son engin pour une bouteille de Coca ou Fanta, il y a de quoi y réfléchir par deux fois.

Joël ZOUNDI (Stagiaire)
Sidwaya