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Front social au Burkina : Naissance du Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire

Publié le mardi 18 juin 2019 à 23h10min

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Front social au Burkina : Naissance du Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire

Le Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire (SYNAGID) est le nouveau-né du monde syndical burkinabè. Créé le 02 mars 2019, il a été présenté à la presse ce mardi 18 juin 2019 à Ouagadougou, en même temps que l’explication d’une plateforme revendicative en vue.

La fronde sociale n’est pas près de prendre fin au Burkina Faso. Et pour cause, la naissance d’un autre syndicat, le SYNAGID (Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire), annonce l’ouverture d’un nouveau front. Et c’est au cours d’une conférence de presse animée par le bureau national, ce mardi 18 juin 2019 à Ouagadougou, que le SYNAGID a été présenté à l’opinion publique. Un syndicat qui, selon son secrétaire général, Souleymane Soare, a été créé le 02 mars dernier en assemblée générale. Il compterait déjà de plus de 500 sympathisants avec un bureau national de onze membres, regroupant les familles d’emplois d’archivistes, de bibliothécaires et de documentalistes.

Souleymane Soare, SG du SYNAGID

Aussitôt créé, aussitôt en action. Les syndiqués de l’information documentaire du Burkina, sont déjà montés au créneau en dénonçant les problèmes liés à leur travail. Le SG SYNAGID a ainsi souligné que le syndicat est né dans un contexte très difficile pour les professionnels du métier. Car ils sont mal traités du point de vue des conditions de travail et des risques graves qu’ils courent dans leurs lieux de service sans la moindre protection matérielle ou juridique et mal traités également du point de vue de la rémunération. Tout en précisant que les GID manquent de l’essentiel, c’est-à-dire, de locaux adéquats pour travailler et figurent parmi les derniers dans le traitement salarial.

Une vue des journalistes et gestionnaires de l’information documentaire présents à cette première conférence de presse

Pour faire donc face à cette injustice, dit-il, le SYNAGID a été mis en place afin d’alerter les autorités et prendre l’opinion publique à témoin des graves menaces qui pèsent sur la fonction de gestionnaire de l’information documentaire et la nécessité de prendre des mesures. Et comme tous les autres syndicats, le SYNAGID exige aussi à son tour au gouvernement, la tenue d’un dialogue franc et sincère avec le bureau national, la prise en charge diligente des préoccupations des GID, le traitement juste et équitable des GID et de tous les employés de l’Etat et le respect des engagements pris par le gouvernement.

Toutefois, pour sortir de cette fronde sociale qui ne cesse de s’empirer, le responsable à l’information du SYNAGID, Idrissa Zalle, propose au gouvernement la reprise et la dynamisation du dialogue social. Ce qui qui, selon lui, ne peut se faire qu’à travers le respect strict des engagements auxquels le gouvernement s’est engagé avec les partenaires sociaux.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2019 à 16:58, par la vérité En réponse à : Front social au Burkina : Naissance du Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire

    Les ouvriers de la 25ème heure sont là. Continuez à traire la vache qui ne cesse de maigrir. Vous comprendrez, le jour où vous allez vous retrouvez au chômage. Beaucoup de syndicalistes ne luttent que pour leur ventre et non pour l’intérêt général.
    Vous ferez mieux d’aller voir à ailleurs ou monter votre propre business. L’Etat n’est pas le seul employeur au Faso.
    A bon entendeur, salut.

  • Le 19 juin 2019 à 08:15, par HUG En réponse à : Front social au Burkina : Naissance du Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire

    Courage à vous car vous faites partie des parents pauvres de la fonction publique. Lutter car avec ce pouvoir méprisent beaucoup certains corps dans la fonction publique. Ce qui n’est pas normal. Lutter pour être parmi les super fonctionnaires que sont les enseignants, les financiers, , les magistrats ,l’armée et tous les corps paramilitaires (policiers,agents des eaux et forêts et bientôt les GSP) et les agents de santé bientôt . Quant aux travailleurs de l’action sociale, culture, jeunesse et emploi, culture, agriculture, administration générale, il faut de l’abnégation dans la lutte pour intégrer la liste des super fonctionnaires.
    Quand on gère un pays selon ses humeurs ce qui arrive. Si la remise à plat avait été appliqué on ne vivrait pas cette situation mais comme ce pouvoir a peur effroyable des magistrats il a cette reforme noble dans ses tiroirs. Bon vent a ce syndicat

  • Le 19 juin 2019 à 09:45, par Le Pacifiste En réponse à : Front social au Burkina : Naissance du Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire

    Il est temps. Voilà des gens qui travaillent dans l’ombre, sans bruit mais qui sont mal traités dans l’administration publique burkinabè. Quand le ministre, le SG, le DG, le Directeur, le chef de service, l’agent de liaison, le gardien, etc. a besoin d’un document (loi, décret, arrêté, rapport, courrier confidentiel mis sous scellé ou dans des coffre-fort , dossier de carrière, bulletin de salaire, dossier des marchés publics, etc). , c’est aux GID ( Archiviste, bibliothécaire, documentaliste) qu’il s’adresse. Car eux seuls ont la technique de collecte, de traitement, de conservation et de communication de l’information documentaire. Si bien que nous ne verra jamais de la part de ces gens-là, une information qui a fuité. Jamais, jamais, car ils sont comme sous serment et tenus à l’obligation de réserve pendant et apres leur fonction. Ils rencontrent tous les jours des documents confidentiels, mais il ne viendra jamais à leurs idées de les divulguer. Souvent, le GID a une information qui gratte son corps qui l’empêche de dormir la nuit. Il veut la raconter à sa femme, à son frère ou à un ami. Mais au grand jamais, jamais, il ne le fera parce soucieux de la sécurité et de la sureté de l’état et de la vie privé des individus. Si on n’y prend garde, le jour où par exemple les archivistes vont se fâcher, ils risquent de mettre sur la place publique des informations confidentielles. Une anecdote. Le 30 octobre 2014, lorsque des manifestants voulaient s’en prendre au Centre National des Archives (CNA) parce que c’est écrit sur le fronton de l’institution « Présidence du Faso », ce sont des archivistes et des journalistes qui les en ont dissuadés en leur disant que s’ils détruisent le CNA, c’est leur propre vie et celle de leurs parents qu’ils détruisent. Les manifestants étaient obligés de repartir. Ces gens-là ne meritent-ils pas d’être pris un peu plus au sérieux ?
    Lissez le nouveau code pénal 2018 relativement aux documents et aux archivistes (GID)
    Article 355-4
    Est puni d’une peine d’emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de trois cent mille (300 000) à un million (1 000 000) de FCFA, quiconque soustrait, détruit ou enlève, en dehors des cas prévus par la loi, des pièces de procédure ou d’autres documents, registres, actes et effets contenus dans les archives, greffes ou dépôts publics ou remis à un dépositaire public en cette qualité.
    Article 355-5
    Lorsque le délit prévu à l’article 355-4 ci-dessus a été favorisé par la négligence des greffiers, ARCHIVISTES et autres dépositaires publics, ceux-ci sont punis d’une peine d’emprisonnement de deux mois à un an et d’une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) FCFA.
    Article 355-6
    Si le fait est l’œuvre du dépositaire lui-même ( NDLR : ARCHIVISTES Y COMPRIS) celui-ci est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de FCFA.
    Article 355-7
    Si le bris de scellé, la soustraction, l’enlèvement ou la destruction du scellé ou de la pièce gardée dans un dépôt public a été commis avec violence envers les personnes, la peine est un emprisonnement de onze à vingt et un ans et une amende de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de FCFA sans préjudice des autres condamnations à l’occasion des violences.

    Si je dois parler de ces gens-là j’ai au minimum 1250 pages à vous fournir. Mais je me limite ici.
    Dans les différentes luttes, les greffiers, les GRH, presque tout le monde a eu gain de cause sauf ces gens-là qui continuent de souffrir dans l’administration publique. Pourtant, ils sont au service de tout le monde, ils sont les propriétaires de tous les dossiers. A travers les documents, ils sont au courant de tout. Qu’on le tienne pour vrai. Bon vent au SYNAGID. Mais un conseil. Inscrivez la lutte dans le respect de l’éthique et la déontologie des GID, des autorités et de la hiérarchie. Ne versez jamais dans la provocation. Respectez-vous et l’opinion publique vous comprendra et vous respectera.

    • Le 19 juin 2019 à 13:48, par l’administré En réponse à : Front social au Burkina : Naissance du Syndicat national des gestionnaires de l’information documentaire

      Très belle analyse mon frère ! on remarque que vous maîtriser le domaine. En prenant au sérieux les revendications de ces gens-là, c’est tout le pays qui gagne. si non, on sera dans un perpétuel recommencement. combien de fois, l’administration ou des chercheurs ont effectué des voyages à la recherche d’informations qui étaient sensées se trouver sur place ? combien de millions perd-t-on pour reprendre des études déjà existantes, mais méconnues ou non disponibles ? combien de décisions ont été prises en ignorance de cause ? combien de...?...
      Aucun pays ne peut prétendre au développement en délégant la gestion de ces documents/archives au second plan.

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