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57e session de la Commission population et développement des nations unies : Une consultation nationale pour une meilleure participation du Burkina Faso

Publié le vendredi 26 avril 2024 à 16h49min

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57e session de la Commission population et développement des nations unies : Une consultation nationale pour une meilleure participation du Burkina Faso

Une rencontre préparatoire pour la participation du Burkina Faso à la 57e Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) s’est tenue le vendredi 26 avril 2024, à Ouagadougou. L’ouverture des travaux a été présidée par le conseiller technique de la ministre déléguée chargée du budget, Seydou Barro.

La 57e session de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) aura lieu du 29 avril au 3 mai 2024, à New York, aux États-Unis. Le Burkina Faso participera à cette session. La consultation de haut niveau de ce vendredi 26 avril 2024 vise à donner à la délégation du Burkina Faso des informations clés en vue d’une participation stratégique au cours des travaux de cette 57e session.

Pour rappel, lors du sommet de Nairobi sur la CIPD+25, les 170 pays et territoires ont pris plus de 1 300 engagements pour atteindre les trois résultats transformateurs, à savoir : zéro décès maternel évitable, zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale et zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes.

Vue des participants

À cet effet, le gouvernement burkinabè a pris douze engagements regroupés en cinq domaines prioritaires pour accélérer l’atteinte des objectifs de la CIPD au Burkina Faso : assurer l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive ; lutter contre la violence sexiste et les pratiques préjudiciables ; mobiliser le financement nécessaire pour mener à bien le programme d’action de la CIPD et pérenniser les acquis déjà obtenus ; tirer parti de la diversité démographique pour stimuler la croissance économique et parvenir à un développement durable et défendre les droits aux soins de santé sexuelle et reproductive dans les contextes humanitaires et fragiles.

Pour le suivi de la mise en œuvre de ses engagements, le pays a mis en place un Comité comprenant des départements ministériels, des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers sous le leadership du ministère de l’Économie, à travers la direction générale de l’économie et de la planification (DGEP).

Le conseiller technique de la DGEP, Seydou Barro

Après 30 années de mise en œuvre, tous les 12 engagements ont connu un début de mise en œuvre et d’importants progrès ont été réalisés. « Les objectifs de la CIPD ont démontré leur pertinence et leur efficacité au fil des ans, en guidant nos actions dans des domaines cruciaux tels que la santé maternelle et infantile, l’accès à l’éducation, la planification familiale et l’autonomisation des femmes et des filles. Ils ont également contribué à renforcer la résilience des communautés face aux défis émergents tels que le changement climatique, les crises humanitaires et les pandémies mondiales », a confié le conseiller technique de la DGEP, Seydou Barro.

En maintenant son engagement envers les objectifs de la CIPD, le gouvernement pourra, selon lui, garantir que ses politiques et programmes futurs soient ancrés dans les principes de droits humains, d’égalité des sexes et de justice sociale. Il pourra également contribuer de manière significative à la réalisation des objectifs de développement durable plus larges, en assurant que personne ne sera laissé pour compte dans sa quête d’un avenir meilleur pour tous, poursuit M. Barro.

Des mots du représentant résident adjoint de l’UNFPA, l’objectif de la Conférence de New-York est de faire le bilan de la mise en œuvre des engagements de la CIPD+25. « C’est un moment très important pour la communauté internationale. Le Burkina Faso a eu à mettre en œuvre son plan d’action de la CIPD. Il aura l’occasion lors de cette rencontre de partager ses expériences sur ces principales réussites par rapport à la mise en œuvre de ce plan d’action. C’est aussi une occasion pour le Burkina Faso d’exposer les défis auxquels il fait face notamment la problématique de la pandémie, de la question sur les données de développement, mais aussi la question sécuritaire et humanitaire », a indiqué Cheick Tidiane Mbengue.

Le représentant résident adjoint de l’UNFPA, Cheick Tidiane Mbengue, lors des interviews

Il a, en outre, saisi l’occasion pour saluer les efforts du gouvernement dans la mise en place d’institutions et des mécanismes qui de façon très permanente fonctionnent pour faire le point sur les avancées enregistrées. « Nous avons noté particulièrement, les avancées relatives à la santé maternelle et aussi des données sur la gratuité de la santé et beaucoup d’autres actions que le gouvernement a eu à faire avec des financements endogènes mobilisés par le gouvernement malgré, la période difficile. Le gouvernement continue à financer des activités sur la santé sexuelle et reproductive, les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines, le recensement général de la population qui a toujours été un exemple en termes de qualité pour l’exécution de cet exercice. Le Burkina Faso pourra présenter ces exemples de pratiques et de réussites à la communauté internationale d’ici quelques jours », a-t-il conclu.

En dépit des avancées enregistrées, il convient de rappeler que la réalisation des douze engagements n’a pas été sans difficultés. Au titre de ces difficultés, il s’agit entre autres, de l’insuffisance de compétences des prestataires et de matériel medico-technique ; le contexte sécuritaire délétère avec la fermeture des établissements sanitaires ; l’insuffisance de financement des activités de suivi et de contrôle de la gratuité et des ruptures de médicaments dans la plupart des formations sanitaires publiques.

Dans la dynamique d’atteindre les objectifs des engagements dans les meilleurs délais, les perspectives suivantes ont étés envisagées : renforcer les capacités des structures de gestion des produits contraceptifs y compris le renforcement des compétences des agents en gestion des logistiques contraceptives ; accentuer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources endogènes en faveur de la planification familiale ; impliquer la Caisse nationale d’assurance maladie universelle pour une transition dans le transfert de la gratuité. Et enfin passer à l’échelle la gratuité des soins offerts par les agents de santé à base communautaire pour permettre de réduire les coûts et l’incidence des cas graves.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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