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Enseignement : Le MEBA à l’heure du renforcement des capacités

Publié le mardi 9 août 2005 à 07h06min

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Du 28 au 30 juillet 2005, s’est déroulé à Bobo-Dioulasso dans l’enceinte de RAN Hôtel Somkieta, un atelier- retraite au profit des directeurs déconcentrés du ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation sous le thème “ Renforcement de capacités du MEBA ”.

L’objectif de cette rencontre était de permettre à ces cadres de regarder en face leurs structures respectives, sans la moindre complaisance ; et cela dans le but d’amorcer de vrais changements s’il y a lieu, par un management optimal des équipes.

La conviction majeure au niveau du MEBA dans la mise en œuvre du PDDEB est que les vrais défis ne sont pas derrière mais devant. Ces défis, ce sont essentiellement l’accélération de la mise en place de nouvelles infrastructures, l’intensification du processus de déconcentration et de décentralisation, la mise à la disposition des maîtres et des élèves de matériel didactique, l’optimisation de la capacité de pilotage et de gestion, l’élaboration d’un schéma directeur de renforcement des capacités.

L’atelier de Bobo-Dioulasso répond bien à ce souci de mettre à la disposition des acteurs du MEBA , un plan global à même de lui permettre d’aller vers des situations novatrices. Pour cela, les directeurs déconcentrés réunis dans la ville de Sya ont eu droit à des communications entre autres portant sur les fondamentaux du management.

Pour le facilitateur, le management est considéré comme une “ science, l’art de gouverner les organisations placées dans les environnements qui sont les leurs ”. C’est aussi, ajoutera-t-il, un ensemble de méthodes, de connaissances permettant de faire fonctionner efficacement les organisations, un ensemble de démarches qui permettent de réaliser des synergies.

En fait, le terme “ management ” donne l’image d’une adaptation constante et dynamique aux changements de l’environnement par la flexibilité de la structure, le travail en équipe, la victoire ou l’échec des équipes.

L’heure des héros solitaires est dépassée, poursuivra le facilitateur Valentin Ouoba. Né dans le secteur privé, le management malgré ses points forts reste essentiellement confronté dans le secteur public au problème de mesure de la performance, de la rentabilité, à certaines contraintes législatives et judiciaires... Malgré tout, dira le facilitateur, le management demeure un puissant outil de gestion des équipes parce que le “ manager ” est en lui-même d’abord un organisateur qui sait jouer sur l’environnement du travailleur pour obtenir des résultats bien déterminés. Et la situation du MEBA s’y prête bien à ce type de démarche. En effet, l’institution se caractérise par un mythe des personnages.
L’inspecteur, aussi bien que le conseiller et le directeur d’école sont des mythes. Or, tout ce qui est mythique fait appel également à la divinité, donc sacré. Dans la démarche managériale vers laquelle l’institution évolue, tous ces casques doivent en principe disparaître pour ouvrir la voie à la concertation, au dialogue et à une adaptation constante vis-à-vis des différentes situations. Pourquoi ne pas s’en réjouir d’une telle démarche qui fait de l’enseignant non plus un sujet mais un véritable acteur de l’accélération de l’éducation de base.

Longtemps étouffés par une gestion trop aristocratique de leur ministère, toujours hermétique à l’évolution de certains progrès technologiques et des mentalités, les acteurs de l’éducation de base doivent choisir définitivement leur voie : celui de s’adapter constamment aux différents environnements tout en jouant leur partition pour un devoir de mémoire. La cérémonie de clôture qui a été prononcée par le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Mathieu R. Ouédraogo a constitué pour lui l’occasion de dire aux DREBA et aux DPEBA de prendre des initiatives et permettre à chaque agent du MEBA d’avoir des ambitions. Car pour lui, un homme sans ambition devrait cesser d’exister.

Borgia SOMDA
DCPM / MEBA

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