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Master II en Topographie et Systèmes d’information géographique : Neysa, première femme diplômée de l’ESUP-Jeunesse

Publié le lundi 14 janvier 2019 à 20h00min

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Master II en Topographie et Systèmes d’information géographique : Neysa, première femme diplômée de l’ESUP-Jeunesse

Avec cette soutenance qui s’est tenue le 29 décembre 2918 au sein de l’Ecole supérieure polytechnique de la Jeunesse (ESUP-Jeunesse), la filière Cours du jour en Master II Topographie et Systèmes d’information géographique célèbre la première femme à soutenir avec succès. Devant un jury présidé par Dr Somdouda Sawadogo, Maître de conférences en Mathématiques, Mireille Neysa W. Sawadogo a exposé sur le thème : « Application de la loi 034-2009/AN portant régime foncier rural dans la gestion des conflits fonciers en milieu rural », et s’en est sortie avec la note de 15/20 soit la mention Bien. Lundi dernier dans l’après, nous avons été ses hôte à son domicile du quartier Zone 1, l’occasion de nous parler de son thème, de la filière qu’elle a choisie et de ses ambitions après l’obtention du diplôme.

Pouvez-vous nous résumer votre étude, en nous précisant ce qui vous a poussé à choisir le thème ?

La topographie est liée au foncier et j’ai voulu plus m’orienter vers le foncier rural qui est un pilier pour le développement au Burkina Faso. Dans mon étude, j’ai eu affaire à la loi n° 034 qui régie le milieu foncier en milieu rural. Avec l’appui de mes professeurs et de mon maître de stage, je me suis intéressé à l’application de la loi 034 dans la gestion des conflits fonciers en milieu rural.

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Comment s’est passée votre enquête ?

La recherche s’est bien passée. J’ai effectué mon stage au niveau de la Direction générale du Foncier de la Formation et de l’organisation du monde rural (DGFOMER). Là, j’ai rencontré plusieurs interlocuteurs, notamment mon maître de stage et ses collègues qui m’ont beaucoup soutenu, ce qui m’a beaucoup facilité la tâche.

Vous avez tout de même dû rencontrer quelques difficultés dans la collecte de certaines informations !

Dans le but d’enrichir mon document, j’ai eu à mener des démarches auprès d’autres structures. A Ouagadougou, j’ai déposé des demandes dans plusieurs structures, mais il n’y a que le Tribunal administratif et le Tribunal de grande Instance de Ouagadougou qui m’ont répondu, mais il n’y avait pas de documentation du genre à leur niveau.
Pour cela, on m’a renvoyé vers les petites localités. J’ai fait un aller-retour en province, histoire de déposer mon questionnaire. Le tribunal de Kaya m’a répondu tard, c’est-à-dire quand j’avais déjà bouclé mon dossier. Le tribunal de Fada m’a donné certaines informations que j’ai pu utiliser. Quant aux autres questionnaires, je n’ai jusque-là pas obtenu de réponses.

Après la proclamation, quoi de plus intéressant que de prendre une photo-souvenir avec les membres du jury !

Comment vous avez préparé votre soutenance ?

Bien sûr avec beaucoup de stress. Après la rédaction, j’ai donné le document à corriger avec l’accord de mon directeur de mémoire. Ensuite, je l’ai déposé pour attendre la programmation.

Comment la soutenance s’est-elle passée ?

Dans l’ensemble, elle s’est bien passée, avec beaucoup d’observations et de suggestions qui vont me permettre d’améliorer le document. Elle ont en général porté sur la forme. J’ai pris en compte les amendements et j’ai remis le document final à mon maître de stage. J’attends son amendement pour pouvoir le déposer au niveau de l’école.

Maintenant que vous avez le master II en poche, que comptez-vous ?

J’espère pouvoir continuer dans une spécialisation. Et j’ambitionne aller vers la géomantique (les systèmes d’information géographique). Je suis à la recherche d’écoles qui dispensent cette formation. En entendant, je vais démarcher pour obtenir un stage au niveau de l’Ordre des géomètres du Burkina Faso.

A domicile, la désormais ingénieure en Topo, parcourant encore son mémoire avec nostalgie

Comptez-vous plus tard créer votre propre structure ou aspirez-vous au salariat comme la plupart des Burkinabè ?

Si j’ai la capacité financière, j’aimerai pouvoir créer ma propre structure. Mais il me faudra pour cela effectuer un stage minimum de 18 mois dans un cabinet de géomètre expert agréé. Au bout de cette expérience, si le stage s’avère concluant, l’on vous donne l’autorisation de prêter serment au niveau de la Justice. C’est dire que je penche plus pour le secteur privé.

Aujourd’hui, l’on peut dire que vous être un modèle de réussite en tant qu’étudiant en topographie. Quels conseils donneriez-vous à vos frères ou sœurs qui voudraient s’orienter dans le même domaine que vous ?

Je voudrais encourager tous ceux qui veulent embrasser cette profession à ne pas hésiter. C’est vrai qu’au premier abord, l’activité a l’air difficile, mais elle est gratifiante. Avec l’habitude, l’on se rend compte que son exercice n’est pas plus difficile que dans les autres corps de métier. Avec les contacts sur le terrain, l’on est appelé à se brasser avec les autres. C’est un métier où l’on est toujours entouré. Ce n’est pas un métier pour ceux qui aiment travailler seuls.

Quelles sont, selon vous, les qualités et aptitudes d’un bon topographe ?

Pour s’en sortir en topographie, il faut être rigoureux en calcul, éviter au maximum les erreurs et avoir l’esprit de vérification. L’on ne doit négliger personne, à commencer par le manœuvre. Il faut également être au top physiquement et pas paresseux, parce que le topographe marche beaucoup.

Service Communication et Marketing ESUP-Jeunesse

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