Dans le contexte actuel de mondialisation, les défis sont devenus nombreux, les sentiers de l’espoir rétrécis et la jeunesse à la croisée des chemins. C’est pourquoi le Conseil économique et social a choisi de se pencher sur cette problématique qui se pose avec acuité et qui soulève des questions dont les réponses requièrent l’intervention de plusieurs acteurs.

" La situation économique et sociale de notre pays qui est celle d’un pays en voie de développement pose aujourd’hui à la jeunesse de nombreux défis qui non seulement entravent son épanouissement mais aussi compromettent son avenir. Le chômage, l’insuffisance de possibilités d’accès à l’éducation, la prostitution et le VIH/SIDA constituent les maux qui affectent de nos jours , notre jeunesse ".

C’est ce qu’a dit en substance le président du CES, M. Thomas Sanon pour justifier la pertinence et le thème de la présente session. Pour le président du CES, en raison de leur importance numérique (plus de 55% de la population), de leur dynamisme et des idéaux dont ils sont porteurs, les jeunes sont potentiellement des agents du changement social.

M. Sanon reconnaît par ailleurs que notre jeunesse déborde d’énergie et de vitalité et dispose d’immenses capacités d’imagination et d’action faisant d’elle une importante force de progrès. " Il nous faut donc de concert avec les jeunes, trouver les voies et moyens pour accroître les possibilités de leur pleine participation à la vie de la société ", poursuit-il.

Au cours de cette deuxième session, d’importantes communications seront prononcées. Les stratégies nationales de promotion de la jeunesse au Burkina, la décentralisation et la promotion de la jeunesse, la délinquance juvénile, jeunesse et lutte contre le SIDA, le rôle de la jeunesse dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement feront l’objet d’intenses échanges. Conformément à ses missions de " veille et de réflexion prospective ", le CES entend s’y employer au cours des travaux.

Et comme l’a relevé M. Thomas Sanon ", notre pays est actuellement engagé dans d’importantes réformes socioéconomiques et politiques qui ont toutes pour dénominateur commun l’exigence d’une participation plus massive et plus qualitative des différentes couches sociales de la population au processus de développement. Cela nous impose de revoir de fond en comble leurs modalités actuelles de mobilisation et de participation ". La session qui s’est ouverte ce lundi 22 décembre reprendra le 12 janvier 2004. Gageons qu’au sortir de ces travaux, une lueur d’espoir apparaîtra pour les bâtisseurs du monde de demain.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya