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Protection de l’environnement : Des visites inopinées pour faire respecter les textes

LEFASO.NET | Yvette Zongo

Publié le samedi 28 juillet 2018 à 06h00min

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Protection de l’environnement : Des visites inopinées pour faire respecter les textes

Dans le cadre des missions inopinées d’inspection environnementale organisées chaque année, les agents du Bureau national des évaluations environnementales (BNEE) du ministère en charge de l’Environnement, inspectent, depuis ce lundi 23 juillet, plusieurs établissements de la ville de Ouagadougou. C’est dans ce contexte que le garage de la société de Transport Sana Rasmané (TSR) à Zagtouli et l’abattoir de Yimdi ont été inspectés, ce vendredi 27 juillet 2018, dernier jour desdites missions.

Par cette mission, le service des inspections et des audits environnementaux du BNEE, entend faire respecter les textes en vigueur en matière de protection de l’environnement et sensibiliser les promoteurs à la prise en compte de la question environnementale. Des pièces de véhicules usées, des huiles noires éparpillées sur le site, des eaux usées stagnantes, etc., voilà comment se présente le garage de la société de Transport Sana Rasmané (TSR) de Zagtouli. C’est au cours d’une mission inopinée d’inspection environnementale du Bureau national des évaluations environnementales (BNEE) que ce constat a été fait, ce vendredi 27 juillet 2018. Sur place, les agents du service d’inspection, après une visite guidée par les responsables du garage et des prélèvements, ont fait une synthèse à chaud du constat et donné une convocation au répondant.

Narcisse Nikiema, directeur des inspections et des audits environnementaux

Selon le chef d’équipe du service d’inspection, Abdourahimou Barry, le garage ne respecte aucune norme en matière de la protection de l’environnement. Et à ce titre, il cite le non-respect des textes en vigueur dans l’aménagement du site. Car, dit-il, « sur le plan environnemental, le Code de l’environnement dit qu’il y a des activités qui doivent être soumises à autorisation avant d’être menées. Et le Code de l’hygiène publique dit également que toutes les activités de garage et de maintenance doivent se faire dans les endroits agréés ».
Et selon lui, le garage n’a respecté aucune de ces procédures. Outre ce manquement, Abdourahimou Barry a cité le manque de système de gestion des déchets et des eaux usées sur le site. Sans oublier le manque du système de sécurité, parce que les différentes soudures se font sans aucun extincteur et cela peut provoquer des incendies, a-t-il ajouté.

Quant au chef dudit garage, Mahamadi Sawadogo, il a reconnu les différents manquements constatés dans son établissement et a promis de répondre à la convocation afin de mettre en pratique tous les textes en vigueur.
Abattoir de Yimdi

Une vue de l’abattoir de Yimdi

Le même constat a été aussi fait sur le site de l’abattoir de Yimdi. À vue d’œil, c’est un abattoir défectueux avec des odeurs à couper le souffle, des eaux usées, du sang et des déchets d’animaux éparpillés ainsi que des animaux amaigris agonisant que l’on trouve sur le site. Sans être un spécialiste de la protection de l’environnement, l’on peut toutefois affirmé que l’environnement est mis à rude épreuve sur ce site. Et si dans le premier site d’inspection, les choses se sont passées dans le calme, dans celui-ci, les choses ont été plutôt houleuses.

Pour le chef des lieux, le Koos-Naaba, son site ne peut pas être visité sans son autorité. Et de ce fait, les manquements qui ont été révélés par les agents du service d’inspection ne sont pas vrais. Car, selon lui, dans tous les abattoirs du Burkina Faso, il y a des odeurs, du sang, des déchets, etc. Et au-delà de cela, il dit avoir eu une autorisation du maire de la commune avant d’installer son abattoir. Mais après des explications des agents du BNEE, il a assuré qu’il viendra répondre à la convocation qui lui a été donnée.

Risques encourus

Une vue du garage de la société TSR

Pour le directeur des inspections et des audits environnementaux du BNEE, Narcisse Nikiema, « vu l’état des lieux des sites, l’on peut demander la fermeture immédiate des établissements concernés ou l’arrêt temporaire des travaux afin de mieux situer les responsabilités ». Et dans ces cas, explique-t-il, les amendes prévues pour les contrevenants peuvent aller de 10 000 à 25 millions de F CFA.
En somme, le directeur des inspections et des audits environnementaux a montré que la mission de cette année a permis d’inspecter 46 établissements de différents domaines d’activités.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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