Burkina/Éducation environnementale : Light for the World et les enfants handicapés mettent sous terre une quarantaine d’arbres
Dans l’exécution de ses missions, l’ONG Light for the World, s’est, depuis son installation au Burkina Faso, investie dans l’éducation inclusive. C’est dans ce contexte qu’elle a organisé, en début de cette rentrée scolaire 2024/2025, une campagne de plantation d’arbres au profit de l’école primaire publique de Wemtenga (Ouagadougou), l’une des écoles publiques inclusives de la ville de Ouagadougou. C’était le 17 septembre 2024.
Les domaines d’intervention prioritaires de l’ONG Light for the World sont : la santé oculaire, l’éducation inclusive, l’autonomisation économique inclusive, l’action humanitaire. De plus en plus, l’ONG s’investit dans d’autres thématiques dont celle de la lutte contre les changements climatiques. C’est pourquoi elle a initié un projet de plantation d’arbres pour la saison 2024 au sein d’une école inclusive.
C’est en compagnie de sa mère, de ses amis et enseignants que Tahirou Tiono (8 ans), autiste, a, dans une ambiance de jeu, participé aussi à la plantation des arbres de son école.
Comme lui, ils étaient une dizaine d’enfants handicapés issus de l’Association burkinabè d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE), et inscrits dans ladite école de Wemtenga qui ont pris part à cette campagne de plantation d’arbres.
Une école choisie, selon le directeur pays de l’ONG Light for the World, Etienne Bagré, du fait d’être inclusive et accueillant plusieurs enfants autistes et déficients intellectuels. Parce que, l’objectif, dit-il, c’est de susciter la participation des personnes vivant avec un handicap dans la lutte contre les changements climatiques, mais aussi de mobiliser la communauté éducative autour de l’éducation inclusive. Car, aucune couche aussi vulnérable soit-elle, ne doit être laissée de côté dans cette lutte contre les effets néfastes du changement climatique, lequel affecte d’ailleurs plus durement les personnes vulnérables, s’est-il exprimé.
Mais au-delà du fait d’inculquer l’éducation environnementale aux enfants, c’est aussi une question de socialisation pour ces enfants autistes et déficients intellectuels, dont les rapports avec les autres ne sont pas toujours faciles et compris. C’est donc une occasion de leur permettre de s’exprimer, en compagnie de leurs amis.
Ainsi, pour cette première action en faveur des écoles inclusives et des enfants handicapés, c’est l’école primaire publique de Wemtenga (Ouagadougou) qui a bénéficié des plants et de grilles de protection solides pour leur permettre de grandir dans les bonnes conditions.
Au total, ce sont une quarantaine d’arbres qui ont été mis sous terre au sein de ladite école de Wemtenga.
Une initiative saluée par Oumar Soulama, le chef de la circonscription de base de Ouagadougou 5, du fait qu’elle entre dans le programme présidentiel et permet d’inculquer aux enfants, une éducation environnementale afin de préparer déjà des futurs ambassadeurs de la protection de l’environnement.
Cette particularité d’inculquer aux enfants ce type d’éducation a été aussi évoquée par l’une des directrices des trois écoles bénéficiaires, Rosine Compaoré/ Sawadogo, (école Wemtenga C). Parce que pour elle, inculquer aux enfants une éducation environnementale dès le bas âge, c’est leur inculquer l’amour de la protection de l’environnement. En plus de cela, les types d’arbres choisis permettront par ailleurs d’avoir de l’ombre pour les enfants pendant leurs récréations.
Pour Francine Toé, cette mère de famille et d’une fille autiste, c’est plus que de l’éducation environnementale du fait déjà que cela leur permet de bien s’amuser, tout en se rendant utile. « C’est en même temps une graine que nous avons mise en eux pour leur inculquer l’amour de l’environnement peu importe leur handicap », a-t-elle laissé entendre.
Yvette Zongo
Lefaso.net