Cette troisième édition a pour thème : « Pertes et préjudices dans les négociations internationales sur le climat : quels défis pour l’atteinte de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ».

Au nom de la Confédération paysanne du Faso (CFP), Seydou Ouédraogo a indiqué que le thème de cette année met en lumière un aspect fondamental de la lutte contre les effets du changement climatique à savoir la nécessité impérative de renforcer les capacités pour une évaluation précise et une gestion efficace de nos vulnérabilités. « Nos échanges sur la question des pertes et préjudices se doivent d’être une réponse appropriée aux impacts tangibles que le changement climatique a sur nos communautés et notre environnement », a-t-il proposé.

Cette conférence nationale consultative se présente comme une occasion pour les acteurs afin d’atteindre les objectifs ambitieux l’offensive agropastorale et halieutique. « Nous devons aborder les défis que nous imposent les pertes et préjudices climatiques de manière systématique et rigoureuse », a suggéré Seydou Ouédraogo.

Construire un mouvement fort en faveur de la justice climatique

En tant que partenaire, OXFAM Burkina se félicite de la collaboration avec la Confédération paysanne du Faso. Le directeur pays de OXFAM Burkina, Omer Kaboré, a rappelé que la création récente du Fonds pour les pertes et préjudices lors de la COP27 marque une avancée significative dans la reconnaissance des droits des pays vulnérables aux impacts climatiques.

« Cependant, malgré cette avancée, des défis majeurs demeurent en matière de justice climatique. Pour répondre à ces défis, Oxfam soutient les acteurs de la société civile dans la construction d’un mouvement fort en faveur de la justice climatique », a-t-il ajouté.

Les conclusions des réflexions attendues par le gouvernement

Les défis de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 étant au centre de cette conférence nationale consultative, le conseiller technique du ministre de l’environnement, Salifou Sawadogo, a insisté sur son objectif : « Le Burkina Faso a élaboré l’offensive agrosylvopastorale et halieutique pour améliorer sa sécurité alimentaire, la gestion de ses ressources naturelles, et son développement économique ».

En plus de la politique publique, les autorités veulent également d’autres contributions, à en croire le représentant du ministre de l’environnement à cette cérémonie. « Les conclusions des réflexions de cette conférence seront des boussoles pour le gouvernement dans les négociations internationales sur le climat pour que les réalités locales et les besoins spécifiques des pays en matière de pertes et préjudices climatiques soient acceptés et obtiennent les financements nécessaires », a affirmé Salifou Sawadogo.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net