Elle a en outre permis d’outiller les hommes et femmes des médias sur toutes les informations nécessaires liées à la pollution des ressources en eau ainsi que les mesures de protection en vigueur pour leur pleine participation à l’information et la sensibilisation des populations sur la nécessité de travailler à la protection des ressources en eau.

Pour contextualiser, en raison de la rareté des pluies et de la multiplication des usages socioéconomiques, les ressources en eau du Burkina Faso se déprécient du point de vue quantitatif et qualitatif. Au regard de ce constat, le pays a adopté l’approche de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) comme mode de gestion de l’eau. L’objectif étant de mieux protéger et préserver ces ressources pour les générations actuelles et celles futures.

L’adoption de la GIRE est un processus qui a favorisé le développement et la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources connexes en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être économique et social, sans pour autant compromettre la pérennité des écosystèmes vitaux (GWP, 2000).

Sur le terrain, la GIRE est mise en œuvre par 5 Agences de l’eau dont celle du Nakanbé (AEN) qui est la première agence de l’eau du Burkina.
Créée en 2007, l’AEN couvre totalement ou partiellement 7 espaces de compétence à savoir : La région du Centre, du Centre-nord, du Centre-sud, du Centre-est, du Centre-ouest, du Nord et du Plateau central.

Elle a pour cheval de bataille : la valorisation du bassin hydrographique en tant que cadre approprié de connaissance, de planification, de protection et de conservation des ressources en eau par la coordination des actions y relatives et par la concertation.

Dans cette mission importante, l’agence est confrontée à de nombreux défis. Les facteurs climatiques, l’ignorance, les mauvaises habitudes de certaines populations et/ou d’entreprises sont un frein dans la mise en œuvre sereine de la GIRE. Conscient que les professionnels des médias peuvent participer activement à la sensibilisation, l’AEN a donc initié cette rencontre d’information et de formation.

« Il est important que les hommes et femmes de médias soient imprégnés de ce que nous faisons afin d’apporter le message le plus loin possible. Ils doivent avoir l’information juste.
L’eau est une substance indispensable à la vie. Nous avons abordé plusieurs thématiques. Nous espérons que les journalistes seront des relais dans la transmission du message auprès des populations », a laissé entendre le directeur de la prospective et de la planification à l’AEN, Omar Komi.

Les journalistes s’engagent à sensibiliser les populations

A noter que 17 journalistes venus de plusieurs régions du Burkina Faso prennent part à cette formation.

Wilfried Stanislas Dambré est venu de Kaya (région du Centre-nord) pour participer à cette rencontre.

« A la suite de cette formation, nous allons vulgariser ce que nous avons appris. Nous allons contribuer à notre manière à la sensibilisation des populations en ce qui concerne la GIRE à travers la réalisation et la diffusion de programmes et de magazines », a-t-il promis. Il a souligné que la ville de Kaya compte de nombreuses Personnes déplacées internes (PDI). Cette situation nécessite une meilleure gestion de l’eau dans la ville d’où l’intérêt d’impliquer les journalistes dans la sensibilisation.

Florentine Maré exerce en tant que professionnelle de média à Zabré (région du Centre-est). Elle a remercié l’AEN pour cette opportunité offerte aux journalistes. Elle a confié qu’elle a pu renforcer ses capacités en matière de GIRE et être imprégnée des difficultés auxquelles l’agence est confrontée.

Au sortir de la formation, elle a fait savoir qu’elle va sensibiliser en premier lieu ses confrères journalistes sur la thématique. Florentine Maré va ensuite interpeller la population locale sur les bons gestes à adopter pour préserver la ressource en eau et surtout les barrages.

Pour être informé sur les activités de l’AEN, cliquez ici : https://eaunakanbe.bf/

SB
Lefaso.net