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An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

Publié le dimanche 7 janvier 2018 à 23h14min

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An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

Développer le préscolaire, promouvoir et étendre la gratuité de l’éducation du primaire au post-primaire, rendre effective les dispositions de la loi d’orientation de l‘éducation relative à la scolarisation obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, orienter les jeunes vers l’enseignement et la formation technique et professionnelle, introduire les TIC dans le système éducatif. Tels sont, entre autres, les engagements de Roch Kaboré pour le secteur de l’éducation burkinabè. Et deux années après sa prise de fonction, quel bilan fait-on de ce « contrat » dans le secteur de l’éducation nationale et de l’alphabétisation ?

1263. C’est le nombre de salles de classe qui ont été construites en remplacement d’écoles sous paillotes, dans le cadre du programme présidentiel, à l’issue de deux ans d’exercice du mandat quinquennal. En effet, pour garantir l’accès à une éducation de qualité à tous, le président du Faso s’est engagé, d’ici la fin de son quinquennat, à la résorption de toutes les écoles sous abris précaires et à la normalisation des écoles à trois classes. Ainsi, avec un bilan de 1263 salles de classe réalisées à ce jour, sur un total de 4 353 classes sous paillotes recensées en 2015, l’engagement du président d’avoir « 0 » salle de classe sous paillotes en 2020, semble réalisable.

Quant à la normalisation des écoles à trois classes au primaire (passage à 6 classes pour les 6 niveaux), 1 643 salles de classe ont été construites sur une prévision de 7 250 salles de classe. A ce sujet, des efforts restent encore à fournir si Roch Kaboré veut respecter ses engagements.

Dans le domaine de l’enseignement général, le bilan semble satisfaisant en termes de réalisations. Pour une prévision de 310 Collèges d’enseignement général (CEG) à réaliser, 409 ont été construits en deux ans. Toutefois, des difficultés se présentent toujours au post-primaire avec des cas de salles d’emprunt. Par ailleurs, de 2015 à 2017, 55 nouveaux lycées d’enseignement général ont vu le jour pour une cible de 286 nouveaux lycées à atteindre.

Toujours au titre de l’amélioration de l’accès à l’éducation, le président du Faso s’est engagé à construire 13 lycées scientifiques au profit des différents chefs-lieux de région. A ce titre, deux lycées ont ouvert leurs portes à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou au cours de la rentrée 2017-2018, 4 sont en cours de création et 9 restent à réaliser.
En matière de construction d’infrastructures d’enseignement et de formation technique et professionnelle, le ministère prévoit le démarrage des travaux de 7 structures dans le premier trimestre de l’année.

16 267 nouveaux emplois dans le secteur de l’éducation nationale

Électrification d’établissements, équipement de laboratoires et recrutement d’enseignants sont les grandes actions qui ont été entreprises ces deux premières années pour améliorer la qualité de l’éducation. L’on retiendra donc que 130 écoles et 30 collèges d’enseignement général ont bénéficié d’une électrification solaire, 5 746 diplômés titulaires d’au moins un Bac + 2 ans ont été recrutés pour devenir enseignants du post-primaire, en vue de résorber le déficit en enseignants. En outre, 16 267 nouveaux emplois ont été créés afin d’améliorer le ratio élèves/ maitres ou professeurs.

Quant à l’équipement des laboratoires, le Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) soutient que « 25 établissements sont en cours d’équipement en laboratoires de Maths, Sciences Physiques, Chimie, Sciences de la vie de la terre (SVT) et Technologies de l’information et de la communication (TIC) ».
Au sujet de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle, le gouvernement s’est engagé à former les jeunes dans les structures privées en attendant la construction de nouvelles infrastructures. A ce propos, on note un accroissement des effectifs de 10% en une année scolaire et cela, grâce à la mutualisation des ressources avec les structures privées de formation technique.
Pour ce qui est de la formation, 2000 enseignants, notamment 1 800 instituteurs et 200 professeurs de disciplines scientifiques ont été enregistrés dans le cadre de la formation à distance. Dans la même dynamique, le ministère prévoit la formation de 250 enseignants techniques et 14 encadreurs du secondaire pour résorber le déficit en enseignants dans le domaine de la technique et des sciences. L ‘objectif étant de répondre également aux besoins des nouvelles structures d’EFTP.

2017, paralysie du système éducatif

Au-delà de ces réalisations, le système éducatif burkinabè est en crise ces dernières années. L’année 2017 aura surtout été marquée par des grèves à répétition d’enseignements et d’élèves, faisant craindre une année blanche. Depuis le mois d’octobre, les enseignants ont multiplié les manifestations pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail. Et en décembre dernier, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), après avoir jugé les réponses que le gouvernement a apportées à sa plateforme revendicative insatisfaisante, a décidé de reconduire à nouveau une grève de 72 heures à compter du mardi 9 janvier 2018. Notons que les syndicats de l’éducation réclament l’adoption d’un statut valorisant des personnels de l’éducation et de la recherche, l’amélioration de l’accès à l’éducation, l’amélioration des conditions de travail pour une efficacité du système éducatif et la revalorisation de la fonction enseignante.

Synthèse de Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 janvier 2018 à 21:54, par vinéga En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    NUL, NUL, nul, nul, nul ; il n’y a rien comme bilan, dans aucun secteur je ne vois pas de bilan, c’est seulement les anciens programmes et projets du président Blaise COMPAORE qu’ils peinent même a mettre en œuvre.

    • Le 8 janvier 2018 à 06:33, par Nabayouga En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

      Quel ressentiment !Vous ne réussissez pas à oublier votre mentor et dieu kouassi blaise compaore qui après avoir assassiné tant de gens à qui la queue entre les jambes..Roch n’a tué personne. Je préfère ce bilan à celui de l’assassin. Soyez patient juger Roch à la fin.de son.mandat. L’education est un travail de longue haleine..

  • Le 7 janvier 2018 à 22:48, par mobutu En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Ce bilan est à revoir car la majorité des établissements Réceptionnés en 2016 et 2017 ont été l’œuvre de la transition à travers le PROGRAMME SOCIOÉCONOMIQUE D’URGENCE DE LA TRANSITION(PSUT). comptabiliser toutes ces infrastructures pour le compte du régime actuel, c’est faire preuve de mauvaise foi. Je vous mets au défis de publier la liste de ces établissements réalisés en 2015 et 2016 et on verra qui dit vrai et qui ment.

    • Le 8 janvier 2018 à 07:56, par Vraiment En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

      Mobutu, pour toi, si un établissement qu’on a commencé a construire en 2015, même 2012 n’est pas achevé (abandon du chantier, résiliation..) jusqu’au 29 décembre 2016, on reprend à construire à nouveau ce même établissement dans cette même localité ou on achève ce qui avait été déjà commencé ? Si on achève, qui doit capitaliser le bilan ? Celui qui l’a commencé en 2015 ou 2012 oubien celui qui l’a achevé en 2016 ? J’espère que vous allez lire et répondre. Sans rancune

  • Le 8 janvier 2018 à 00:39, par bamba En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    vous oubliez les bulletins et salaires de certains fonctionnaires bloqués en décembre soit disant par mégarde par la drh de l’enseignement.

  • Le 8 janvier 2018 à 07:47, par rabo En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Afin de pouvoir vérifier, sur place, l’existence desdites réalisations, peut-on avoir celles-ci par Région et Commune ? Et éventuellement par village ?
    Merci Mme Nicole Ouédraogo d’aller aux nouvelles.

    • Le 10 janvier 2018 à 10:28, par SAA En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

      C’est le rôle de l’opposition mon cher rabo ; et comme au Burkina maintenant le message est si c’est pas moi, c’est nul, on passe de conférence de presse à conférence de presse pour dire que le régime de Roch n’a rien fait et c’est tout. Voyez-vous, les critiques sont bonne si et seulement si elles sont objectives et constructives. De nos jours, certains Burkinabè sont devenu si amer et vulgaire au point d’être dégoutant. Ce pays, sauf malhonnêteté, ne peut pas se construire à la vitesse grand "V" avec un tel comportement. Pour finir et pour ta gouverne, si nous ne savons pas où nous allons, au moins nous savons d’où nous venons.

  • Le 8 janvier 2018 à 08:15, par boin nzem windnam ? En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Mr Mobutu, laisse-les se chatouiller pour rire. Nous, nous sommes des hommes sur le terrain et toutes ces pseudo-réalisations nous les connaissons. La première pierre de la plupart d’elles sont posées un peu avant même la transition ou pendant la transition. Certaines de ces réalisations sont des œuvres des associations de bonne volonté dans la localité. Ce n’est pas que le gouvernement n’a rien fait ; loin s’en faut. Mais ne mentez pas aussi clairement au peuple avec des chiffres utopiques qui n’influent pas sur la réalité.

  • Le 8 janvier 2018 à 08:44, par Kôrô Yamyélé En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    - Bilan nul !! Ce n’est pas en construisant des millions de classes qu’on développe l’enseignement ! On a recruté des enseignants qu’on peine à payer et plusieurs sont entassés à Ouaga et Bobo et sont 2 à 3 par classe alors que dans les campagnes il y a plusieurs classes sans enseignants ! Le niveau de l’école est nul et ce n’est pas le nombre de classes qui va nous mystifier. Je n’oublie pas les nombreuses grèves qui ont fini par tout tuer ! J’insiste aussi sur l’incompétence notoire du ministre de l’éducation qui est plus bavard qu’efficace.

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 8 janvier 2018 à 11:20, par SAA En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

      La haine et la jalousie quand tu nous tiens !!!!!!!!!

    • Le 8 janvier 2018 à 16:05, par Mafoi En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

      Je ne sais pas si les chiffres avancés sur la construction des classes sont vrais mais notre Koro Yamyélé semble être d’accord mais joue de la mauvaise foi.En tout cas je préfère des classes mana-mana sans enseignant que le recrutement des enseignants sans classe.Ainsi des Koro Yamyélé lucides,intègres,patriotes pourront dispenser et gratuitement leurs connaissances à nos enfants comme cela se fait ailleurs,même dans les pays développés.Alors Koro Yamyélé,prend le bon exemple au lieu de passer ton temps sur les réseaux sociaux à débiter des âneries car la vieillesse n’est pas forcement signe de naufrage

  • Le 8 janvier 2018 à 09:30, par De batanga En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Le statut particulier des enseignants est non négociable, parait-il ? Qu’en dit-il, PF ?

  • Le 8 janvier 2018 à 10:32, par balakourouba En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    ce bilan relève du narcicisme et risque fort de noyer son auteur à l’heure du vrai bilan !!

  • Le 8 janvier 2018 à 11:07, par L’Ogust En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    A tous ceux qui parlent de bilan nul, je demande : nul par rapport à qui et à quoi ?
    Les Kôrô Yamyélé, spécialistes d’affirmations gratuites dignes d’aigris sociaux nous
    pompent l’air avec leurs propos de cabaret.
    Soyons un tant soit peu des intellectuels, des hommes d’arguments. Des chiffres ont
    été donnés. La question ici est de savoir si ces chiffres sont faux ou pas et d’avancer
    des arguments pertinents et concrets a l’appui de ce que nous avançons.
    Y’ en a marre de ces internautes nuls en argumentations, une nullité ab initio, qui
    étalent leurs carences et tares intellectuelles sur le net.

  • Le 8 janvier 2018 à 11:44, par SAA En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Pour ce qui est du fameux statut tant revendiqué par les enseignants, je vous en fait la proposition (enseignants et gouvernants) suivante :
    1- organiser un teste de revalorisation du corps à la hauteur du traitement salarial exigé ;
    2- tous ceux qui auraient échoué seront remercié et un teste pour complément d’effectif organisé au bénéfice de l’excellence.
    Voyez-vous chers enseignants, vous avez les yeux plus gros que le ventre car pour avoir été recruté avec un BEPC "frelaté" on réclame plus que l’on ne mérite. Combien sont d’entre vous de vieux élèves (BEPC + 2,3,4 ans à la maison) qui ont demandé le soutien des parents (époux, épouse, frères, tante, oncle...) l’inscription dans les ENEP et avec un niveau qui frôle le ridicule pour enfin déranger toute la nation pour un statut revalorisant. Je vous met au défi que plus de 70% d’entre vous ne peuvent même pas conjuguer le verbe revendiquer au subjonctif imparfait et sa s’appelle enseignant. Vous en faite trop et de mon avis, vous ne méritez même pas le statut de la fonction publique.

    • Le 8 janvier 2018 à 14:43, par madi En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

      SAA as-tu vraiment le niveau pour débattre avec les enseignants que tu accuses de n’avoir pas de niveau ? Relis ton texte j’y ai décelé au moins 7 fautes, corrige-les et reviens débattre : si c’était avec l’ancien système d’évaluation de l’orthographe tu aurais eu zéro, sans compter les tournures syntaxiques maladroites. J’aurai souhaité te voir conjuguer le verbe revendiquer au subjonctif imparfait sans l’aide du livre de conjugaison. Retiens pour ta gouverne que les enseignants qui sont en lutte sont de tous les ordres d’enseignement : préscolaire, primaire, post primaire, secondaire. Par ton post, je sais que tu devais faire partie des élèves sans niveau quand tu étais sur les bancs ce qui explique ta haine contre les enseignants

      • Le 10 janvier 2018 à 10:11, par SAA En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

        Mon cher madi, ma proposition vous perturbe ? c’est compréhensible. Je n’ai aucunement envi de débattre avec des enseignants sur leur niveau. En toute modestie, reconnaissez que certains d’entre eux ne méritent pas un statut revalorisant. comme vous le dites, "les enseignants qui sont en lutte sont de tous les ordres d’enseignement" et c’est là le problème, car vous ne dite pas c’est quoi un statut revalorisant pour tous les ordres d’enseignement ? Allez droit au but car le statut rime avec incidence financière et c’est le plus important pour vous. Voyez-vous, le colon a eu raison de vous.

  • Le 8 janvier 2018 à 18:02, par Achille En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Sachons bien que ces manques d’infrastructures c’est à l’instant T, dans un an, deux ans, la demande va s’augmenter et on va courir derrière encore, aussi si on pouvait savoir combien cote chaque infrastructures avec les détournements et corruptions qui existent au Burkina.

  • Le 8 janvier 2018 à 18:18, par Achille En réponse à : An II Roch Kaboré : Quel est le bilan dans le secteur de l’éducation ?

    Ajoutez aussi à votre bilan que les enseignants sur mesures nouvelles attendent depuis février 2017 leurs mandatements, aussi les stagiaires de l’ENS/UNZ et de l’IDS attendent eux aussi depuis septembre le mandatement, actuellement sans salaire vous voulez qu’ils aillent donner des cours, comment ? Ces derniers se ridiculisent avec des prêts et crédits pour survivre, ce gouvernement est la suite logique de la gabegie depuis 1987.

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