Intégration économique : L’idylle entre l’UEMOA et ses partenaires continue
Le président de la Commission de l’UEMOA a sacrifié à la traditionnelle audience avec les partenaires techniques et financiers et les ambassadeurs des Etats membres de l’institution au Burkina Faso. Une rencontre annuelle qui a permis aux participants de discuter des grandes avancées et des défis du processus d’intégration communautaire. C’était ce mardi 22 novembre 2016 à Ouagadougou.
Voilà déjà 22 ans que l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) s’évertue à édifier un espace économique harmonisé et intégré. Au cours de son périple, l’institution a bénéficié de l’appui technique et financier de ses partenaires (PTF) avec en tête l’Union européenne. Au regard de l’apport estimable de ces derniers, Cheikhe Hadjibou Soumaré a initié depuis 2011, année de sa nomination à la tête de la Commission de l’UEMOA, un « dialogue de proximité ». Une rencontre régulière qui permet aux acteurs d’apprécier les actions de chaque partie et d’en tirer les enseignements. Initialement prévue pour se tenir au premier semestre, la rencontre a finalement eu lieu ce mardi 22 novembre à Ouagadougou.
Les grandes avancées dans l’agriculture, l’énergie et la sécurité
Au cours de cette audience qui a duré près de deux heures, Cheikhe Hadjibou Soumaré a rappelé les grandes avancées de l’Union. Au niveau de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le président de la Commission de l’UEMOA a souligné que l’institution a consacré, de 2011 à 2015, 19,6% de son budget au secteur agricole. Une performance qui va au-delà de la déclaration dite de Maputo en 2003, dans laquelle les Etats s’engageaient à consacrer au moins 10% de leur budget à l’Agriculture.
Pour ce qui est de l’énergie, l’initiative régionale pour l’énergie durable (IRED) a été mis en place avec entre autre pour objectif, de développer une offre énergétique diversifiée, compétitive et durable, de mettre en place un mécanisme dédié au financement du secteur de l’énergie. A ce propos, le fonds de développement de l’énergie a permis de financer onze projets pour un montant global de 229,705 milliards de francs CFA.
« Les actions de développement ne peuvent prospérer que lorsqu’elles sont encadrées par un environnement de paix », a soutenu le président de la Commission de l’UEMOA. Pour répondre au défi sécuritaire, la session extraordinaire des chefs d’Etats et de Gouvernement tenu le 5 juin dernier à Dakar, a adopté un programme stratégique sur la paix et la sécurité et un plan d’actions pour son opérationnalisation.
Ces avancées ne sont pas exhaustives et s’étendent aussi à la gouvernance, la construction du marché commun, l’énergie, les mines, l’eau, l’environnement, l’enseignement supérieur et la recherche, les infrastructures, etc.
Le règlement 14 et son application
« Je crois aux critiques objectives », foi de Cheikhe Hadjibou Soumaré, convaincu qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Présent à cette rencontre, l’ambassadeur de l’Union européenne auprès du Burkina Faso, Jean Lamy, a relevé, au nom des PTF, les contraintes qui constituent de véritables défis pour l’UEMOA. Selon le diplomate, ces défis concernent la faiblesse des échanges intra-UEMOA, la faiblesse de la compétitivité globale des économies des Etats membres, la faiblesse des échanges commerciaux avec le reste du monde et enfin la cohérence et la discipline au niveau des Etats membres. A ce propos, une question a été débattue. Il s’agit du règlement 14 de l’UEMOA relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises dans les Etats membres.
Depuis son adoption en 2005, ce règlement peine à être appliqué dans l’espace. Le 23 septembre 2016 à Cotonou, la question a été débattue par les ministres en charge du transport et les partenaires. Ceux-ci ont décidé du démarrage des opérations de contrôle au niveau des cinq ports de l’UEMOA à compter du 1er février 2017. Pour ce qui concerne les corridors et les plateformes, le démarrage du pesage avec délestage et paiement d’amendes se fera à compter du 1er avril 2017.
Fin de mandat
« J’arrive au terme de mon mandat (…) je crois avoir modestement fait ma part et l’heure est venue de passer la main », a indiqué Cheikhe Hadjibou Soumaré. Apprécié des partenaires techniques et financiers pour « son leadership, sa clairvoyance et sa sensibilité », le président sortant de la commission de l’UEMOA a prié les acteurs à appuyer son successeur. Il a par ailleurs invité les jeunes à croire en l’intégration. « Qu’ils sachent qu’ils peuvent aller n’importe où chercher des opportunités ; l’essentiel est qu’ils trouvent le bonheur. C’est leur droit le plus absolu », a-t-il conclu.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 23 novembre 2016 à 08:49, par Afrique Consciente En réponse à : Intégration économique : L’idylle entre l’UEMOA et ses partenaires continue
“PTF” que vous chantez après ceux qui vous ont toujours conçu ces concepts que vous repeter comme des¨PERROQUETS, jusqu’à quand les enfants de l’élite africaine qui a été à l’école de leur maître colon va grandir pour batir des concepts propres à eux et qu’ils vont faire "avaler" aussi à leur tour par leur maître blanc, parce que toiut simplement il aura été à leur école non plus pour servir comme "relais" de l’administration coloniale (qui est l’objectif primaire est qui vaut jusqu’à dans 100 ans encore après nous) ; Maman Afrique est malade de son élite fabriquée pour ASSERVIR la masse des peuples africains qui ne sont pas allés à leur école ; oui, c’est le but premier de l’alphabetisation de certains africains qui dans la relation INSCESTUEUSE avec l’occident, cette petite élite agit exactement pour répondre assouvir la servitude trop vile de l’occident sur les peuples africains ; l’image est bien celle du rôle joué par les petits commis traducteurs et les contremaitres de l’époque coloniale et des travaux forcés ?
Aussi, je voudrais humblement recommander que la petite élite dont l’Afrique est si malade, que cette appendice de l’imperialisme comprenne et arrête de jouer à son trop SALE JEU ;
L’Afrique Consciente n’a point besoin de cette ELITE qui n’est point constituée de dignes et patriotes fils, mais des traîtres, àla la cause africaine. Ils ont comme alassane dramane ouattara, le gouverneur de la beceao, et j’en passe tant les exemples sont tellement légion, pour dire que les lionel zinsou et autres du genre tous défenseurs acharnés du maintien (du FRANC DES COLONIES FRANCAISES D’AFRIQUE CFA )ne finiront pas ; mais l’Afrique Consciente est debout.
La patrie ou la mort, Nous vaincrons La nuit a beau être longue, le jouir finit par se lever.