« Il n’y aura pas non plus de lenga pour moi ». C’est par cette touche d’humour que l’Ambassadeur français a introduit son allocution. Il se dit ému car c’est le dernier 14 juillet qu’il passe en compagnie des Burkinabè en tant qu’ambassadeur. Arrivé au Burkina en septembre 2013, il quitte ce pays après trois années passées au service de l’amitié franco-burkinabè.

Après trois ans de diplomatie, l’ambassadeur est revenu sur les différents événements qui ont marqué l’histoire du peuple burkinabè à savoir l’insurrection des 30 et 31 octobre et le putsch de septembre 1015.

« Les Burkinabè n’ont de leçon à recevoir de personne »

Faisant référence à la résistance du peuple burkinabè dans sa quête de démocratie, de justice et de paix, il a loué la manière dont le pays a triomphé de tous ces périls qui constituent assurément une belle source d’espoir et d’inspiration. Pour cela, il a proclamé haut et fort sous un tonnerre d’applaudissement que « les Burkinabè n’ont de leçon à recevoir de personne. Ils savent aussi quand il le faut, écouter la voix de la raison ».

Il y a encore d’énormes défis à relever tels que la promotion de l’intégrité, l’indépendance et l’effectivité de la justice, la formation et l’emploi des jeunes, la valorisation des femmes dans la société qui sont autant de besoins impérieux et légitimes. Pour cela, Il a exhorté les élites, les élus et tous les serviteurs de l’Etat à se mobiliser en faveur des plus pauvres et agir pour mettre fin, là où il en reste, aux rentes indues et aux prébendes, qui sont autant de freins au développement.

S’adressant à ses compatriotes, Gilles Thibault estime que « vous êtes ce que la France offre de mieux au pays des femmes et des hommes intègres » prenant comme exemple les neuf cent volontaires français qui œuvrent pour le développement dans plusieurs domaines d’activités.

Notons que le nom du successeur de Gilles Thibault est déjà connu. Il s’agit de Xavier Lapeyre de Cabanes. Il prendra fonction dans les prochains mois.

Angeline TOE (stagiaire)
Lefaso.net