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Crise dans les cités universitaires : Le directeur général du CENOU explique et interpelle

Publié le jeudi 12 mai 2005 à 08h13min

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On a encore souvenance de la bagarre qui a éclaté entre militants ANEB et résidants de la Cité "U" de la Patte d’Oie le jeudi 5 mai 2005. Robert Sangaré, directeur général du CENOU et personne responsable de la gestion administrative des cités et résidences universitaires apprécie et interpelle les uns et les autres à stopper la gangrène de la violence avant qu’il ne soit trop tard.

Votre journal a été témoin privilégié des affrontements qui avaient commencé entre militants de l’ANEB et les résidants de la cité de la Patte d’Oie pour des raisons liées à l’installation d’une corporation ANEB dans ladite cité. En tant que gestionnaire des œuvres universitaires, je suis sidéré d’entendre que dans une enceinte que l’on dit civilisée, temple du savoir, les muscles font place aux cerveaux". C’est en ces termes que nous a répondu le directeur général du CENOU, M. Robert Sangaré lorsque nous lui avons demandé sa lecture de l’événement malheureux du 05 mai 2005. Pour lui, en aucun cas cela ne devait arriver. ET pour cause , La relecture des textes portant statut et règlement intérieur des cités universitaires a été faite avec l’ensemble des structures syndicales qui ont même signé le procès verbal.

Ce sont donc, estime-t-il des textes consensuels. Or l’arrêté ministériel portant en son titre III, article 6 que : "les délégués des cités sont les intermédiaires entre les résidants et l’administration du CENOU pour toutes les questions liées aux conditions de vie en cité universitaire" et en son titre IV, article 7 que "les manifestations des syndicats légalement reconnus au sein de la cité, doivent faire l’objet d’une information écrite au directeur régional...".

Il faut accepter les règles de fonctionnement

M. Sangaré pense qu’il faut respecter l’esprit consensuel des textes adoptés : "de la même manière que nous avons fait des textes consensuels, j’estime que s’il y a des amendements et des suggestions, pour qu’ils suivent le même circuit à savoir passer par leurs représentations en conseil d’administration". Pour lui d’ailleurs la question des sections ou corporations a déjà été discutée et les participants avaient tous reconnus "qu’il ne serait pas bon d’alourdir le climat des cités en créant des sections ou des corporations".

Les cités restant ouvertes aux syndicats pour leurs activités, il convenait cependant dit-il, quand bien même l’administration ont été informée, que les militants de l’ANEB aient l’accord des délégués de la cité Patte d’Oie pour y organiser une quelconque manifestation. Vouloir donc forcer la main eux résidants de la cité n’a pas été un acte responsable "digne de personnes qui se disent défendre la justice, la démocratie, le droit, lutter contre l’impunité". Pour M. Sangaré, les résidants de la cité sont chez eux et ils sont libres d’accepter ou de rejeter ce qu’ils ne veulent pas. Le dérapage estime-t-il est trop et devient un danger pour la quiétude dans les cités universitaires car depuis lors, "nous assistons à des poursuites et des déclarations de wanted (une liste de près d’une cinquantaine de personne nous a été présentée).

Que chacun assume ses responsabilités

Trop, c’est trop et l’université qui est l’essence même des valeurs nobles d’honnêteté, d’intégrité, de liberté d’expression, de confrontation d’idées fait place à une jungle emprunte de violence à coups de machettes, de gourdins et de bâtons. "Toute personne qui a un sens de responsabilité doit comprendre que le dérapage qui a découlé de cette agression de l’ANEB doit s’arrêter immédiatement", interpelle M. Sangaré. M. Sangaré se dit déçu de ce qui se passe en rapport avec la philosophie des franchises universitaires. Il invite par conséquent les médias, l’opinion publique, les autorités du secteur de l’éducation pour sauver l’universitaire car encore "trop de complaisance entraîneraient la mort de nos universités".

Il a fait savoir que la cité restera toujours gérée par l’administration qui ne cessera d’assumer ses responsabilités pour que la tranquillité et la sérénité soient dans les cités.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Sidwaya

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