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10 mai : Les syndicats manifestent leur mécontentement

Publié le mercredi 11 mai 2005 à 07h15min

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La Bourse du travail a connu un grand attroupement, le mardi 10 mai 2005. Les syndicats ont voulu, ainsi, manifester leur mécontentement face au silence réservé à leurs doléances.

"Ce mardi 10 mai, est une date historique et restera inscrit dans les annales de notre mouvement au plan national et international", a dit le secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB), Jean Mathias Liliou.

Pour lui, cette rencontre traduit le ras-de-bol des travailleurs face au silence du gouvernement, silence que les travailleurs trouvent méprisant. "Nous nous sommes réunis pour montrer notre insatisfaction face au silence réservé à nos doléances", a réaffirmé M. Liliou.

Il a expliqué que le gouvernement avait gardé le silence avant de fixer l’ouverture des négociations pour le 6 mai, puis les a reportées au 20 mai 2005, à cause de l’absence de certains ministres.

La plate-forme minimale porte sur le relèvement des salaires de 25% à compter de 2001, la baisse, voire la suppression des taxes sur les produits de grande consommation, le traitement diligent des dossiers pendants en justice, la reconstruction du marché central de Ouagadougou.

De l’avis de M. Liliou, "Les problèmes syndicaux se résolvent de manière syndicale". Dans ce sens, il a souligné que les revendications des syndicats sont d’ordre économique et non politique. Il a relevé être très indigné de savoir que des personnes puissent douter de bien-fondé des revendications syndicales. "Nous voulons rester dans la constance de nos revendications. Ce n’est pas parce que la réponse du gouvernement est négative que nous allons baisser les bras. Nous voulons discuter avec le gouvernement et écouter ce qu’il a à nous proposer ou à nous donner".

Il estime que le gouvernement devra prendre au sérieux leurs revendications, dans la mesure où les conditions de vie sont devenues dures. "Nous aimons tous notre pays et c’est la raison pour laquelle nous nous battons pour que s’installe la paix sociale", a-t-il renchéri.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya

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