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Zoom sur quelques ambassadeurs burkinabè du Programme Mandela Washington Fellowship 2016

Publié le mardi 17 mai 2016 à 05h47min

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Zoom sur quelques ambassadeurs burkinabè du Programme Mandela Washington Fellowship 2016

En Juin prochain, ils seront 1 000 jeunes leaders africains à se rendre aux Etats-Unis dans le cadre du programme "Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders 2016" (YALI). Une semaine durant, ils bénéficieront d’une formation de haut niveau dans les meilleures universités américaines, auront la chance, pour certains, d’effectuer un stage auprès de quelques organismes et d’échanger avec le locataire de la Maison Blanche au cours d’un sommet. Les 15 ambassadeurs burkinabè, eux, sont connus. Ils ont réussi à passer entre les mailles du filet de l’Ambassade sur les quatre étapes d’une sélection empreinte de rigueur. Dans cet article, nous vous proposons une présentation de cinq leaders. Cinq autres vous seront présentés ultérieurement.

Impacter la vie des enfants

Professeur d’Anglais au lycée professionnel Yennenga, Nadine Somda n’est pas à sa première tentative d’admission au programme. En 2015, elle l’a raté de justesse après que son ascension a été stoppée à la phase des interviews. Consciente que c’est en forgeant qu’on devient forgeron, la jeune dame confie avoir appris à dompter son trac. Ce qui finit par payer. Désormais, son ambition est de redonner confiance aux filles qui, très souvent, décrochent de l’école. Elle entend donc créer une sorte de centre qui va faire une sorte de coaching à travers des clubs de filles et de garçons et offrir des programmes extrascolaires à ces derniers. Et pour y arriver, Nadine Somda doit être un leader averti capable d’impacter positivement le devenir de ces enfants.

Mettre les jeux électroniques au service des enfants

Photojournaliste pour le compte de Compassion international, Serges Ismaël Ouédraogo est également président de l’association des sports et jeux électroniques pour l’éducation au Burkina Faso. Le programme est pour lui, un tremplin pour renforcer ses capacités opérationnelles, élargir son réseau. "Travailler à mettre les jeux électroniques au service des enfants et non le contraire", tel est le cheval de bataille de Serges Ismaël qui compte renforcer ses capacités en leadership civique, donc apprendre à engager les individus à avoir un comportement citoyen qui leur permette de trouver eux- mêmes les solutions à leur développement.

Promouvoir l’entrepreneuriat

Mettre en œuvre un programme pour permettre à ceux qui n’ont pas été à l’école ou qui ont décroché très tôt, de parler la langue de Shakespeare à partir de leur langue. Tel est la noble ambition de Awa Sawadogo, jeune gérante d’un cabinet de traduction et d’interprétation. Pour elle, YALI vise à donner du pouvoir à la jeunesse africaine et elle veut saisir cette opportunité au vol pour réaliser son rêve. L’entrepreneuriat et les affaires. Voilà tout le sens de son combat. Aider les jeunes à s’auto-employer et par ricochet, à employer d’autres jeunes. Dès son retour du pays de l’Oncle Sam, elle espère encadrer aussi les étudiants du département de traduction et d’anglais, de concert avec la vice-présidence de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo.

Jacqueline, pour une célérité dans le traitement des dossiers

Des cadres de l’administration publique ! On en trouve également au sein des jeunes leaders burkinabè. Wendegoudi Jacqueline Ouédraogo est l’une d’elles. Conseillère des affaires étrangères à la direction générale des relations bilatérales, la jeune femme est témoin de la lenteur qu’il existe dans le traitement de certains dossiers. Aussi envisage-t-elle tout mettre en oeuvre pour la réduction du temps dans la chaine de traitement des dossiers du bas vers le haut. Pour ce faire, le programme lui permettra à travers les sessions de formation en Management public, d’avoir les compétences nécessaires pour gérer son équipe au quotidien pour l’atteinte des objectifs. La tache s’annonce ardue mais Jacqueline maintient qu’elle travaillera à être un serviteur de l’Etat, car c’est tout le sens qu’elle donne au titre de fonctionnaire.

Mariam ou l’amie des jeunes filles

Les élèves ont besoin de conseils pour une vie scolaire assez saine. Mariam Sawadogo, professeur d’Anglais au lycée Yamwaya de Ouahigouya, en sait quelque chose. Au niveau de son établissement, elle vient en aide, de façon informelle, aux filles en situation difficile. Son ambition, formaliser les actions au sein d’une association qui pourrait orienter les jeunes déscolarisés vers d’autres centres de formation et les sensibiliser sur tous les phénomènes qui peuvent les bloquer dans leur cursus (méthodes de contraception, maladies et infections sexuellement transmissibles, excision, etc.) L’expérience aux Etats-Unis, elle entend la vivre pleinement et revenir au pays plus aguerrie pour poursuivre son action.

Par Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2016 à 09:24, par Dibi En réponse à : Zoom sur quelques ambassadeurs burkinabè du Programme Mandela Washington Fellowship 2016

    Eh bien ! Pour l’avenir, nous serons dans de beaux draps avec ce type de recrutement par l’ambassade US au Burkina-Faso et en Afrique.
    De ce que j’en sais des Young leaders en Europe, c’est essentiellement un programme de repérage et de formation de jeunes futurs dirigeants européens qui étudiants sont sélectionnés, stagiarisés et endoctrinés au cours de séjour aux USA où ils sont introduits dans les milieux réseautiques et oligarchiques américains ; bain idéologique qui les profile à être des serviteurs et défenseurs des intérêts USA à leur retour dans les administrations européennes.
    En France par exemple, pour ceux qui ne le savent pas, il vaut mieux cumuler les appartenances -Young leaders et Francs-mac pour véritablement percer dans ces milieux au service de la banco-cratie monialisée.
    Voici une liste non exhaustive de Young-leaders français que n’importe qui, pour peu qu’on soit curieux, peut trouver sur internet : Jeannette Bougrab (ex-secrétaire d’état sous Sarkozy), Alexandre Bompard (PDG de la FNAC), Michel Bon (ex-PDG de France Télécom, notamment au moment du fiasco de la bulle internet), Emmanuel Carcassonne (Directeur général aux éditions Grasset puis Stock), Henri de Castries (PDG d’Axa, entreprise d’assurances fortement touchée par la crise des subprimes), Emmanuel Chain (l’ancien présentateur de Capital sur M6), Jean-Marie Colombani (ancien directeur du Monde, auteur notamment du fameux éditorial "Nous sommes tous américains" qui faisait suite à la démolition contrôlée de trois des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001), Olivier Ferrand (ex-président du Think Tank "socialiste" Terra Nova, aujourd’hui décédé), David Fontaine (journaliste au Canard enchainé), Stéphane Fouks (PDG de Havas-Worlwide, ancien conseiller de Cahuzac), Bernard Guetta (chroniqueur eurobéat à France Inter), François Hollande (baderne politique au service des puissants), David Kessler (ancien directeur de France Culture, des Inrocks, conseiller auprès de François Hollande), Nathalie Kosciusko-Morizet (ministre sous Sarkozy, candidate 2014 à la mairie de Paris), Bruno Lafont (PDG de Lafarge), Marwan Lahoud (président d’EADS France), Laurent Joffrin (directeur du Nouvel Obs, ami estival de Jean-Marie Lepen), Alain Juppé (ancien premier ministre, ancien co-ministre - avec BHL - des affaires étrangères, pour qui les bombes de l’OTAN en Libye n’ont pas fait de victimes civiles car ce sont des bombes US donc propres), François Léotard (ancien ministre de la défense sous lequel furent signés les contrats des fameuses frégates avec Taïwan), Alain Minc (spécialiste ès-tout), Arnaud Montebourg (ministre de la caution gauchisante des socialos sous Hollande), Pierre Moscovivi (ministre de l’austérité et de la défense du rentier sous Hollande), Olivier Nora (PDG successivement de Calmann-Lévy, Grasset, Fayard), Christine Ockrent (journaliste, ancienne directrice de France 24, elle licencie notamment Richard Labévière, "coupable" d’avoir interviewé Bachar el-Assad), Eric Raoult (ancien ministre sous Chirac), Alain Richard (ministre de la défense sous Jospin), Pascal Riché (rédacteur en chef de Rue 89, sous la responsabilité duquel une rigoureuse enquête menée par des étudiants en journalisme a définitivement prouvé que les tours du World Trade Center se sont écroulées ce jour-là à cause d’un mini-cyclone invisible venu d’URSS), Valérie Pécresse (ministre du budget sous Sarkozy), Fleur Pellerin (ministre d’un truc-bidule sous Hollande), Matthieu Pigasse (propriétaire des Inrockuptibles et co-propriétaire du Monde), Catherine Sueur (numéro 2 de Radio France), Jacques Toubon (Garde des sceaux sous Chirac), Nicolas Tissot (directeur financier d’Alstom), Marisol Touraine (ministre sous Hollande), Najat Vallaud-Belkacem (ministre d’un truc-bidule sous Hollande), Laurent Wauquiez (ministre pour un euro fort et allemand sous Sarkozy). On les appelle aussi ici les traitres à la nation française.
    A partir de là, vous comprenez l’activisme du nouvel ambassadeur des USA au Burkina-Faso. Au civil, comme au militaire l’impérialisme US au Burkina-Faso comme ailleurs, se cherche des traites et des espions et des défenseurs de ses intérêts. Et à cette fin, le nom de Nelson Mandela est idéal ; celui là qui a opéré la sortie néolibérale de l’Afrique du Sud de l’apartheid sans rien changer à l’ordre social et économique sud africain toujours dominé par une bourgeoisie blanche raciste et cette autre compradore africaine et bien pourrie.
    Ce sont là des manigances qu’il faut que les Africains, les Burkinabè et surtout les patriotes anti-impérialistes de nos sociétés le sachent. Ainsi que ces recrues dont certains ou certaines, très probablement, seront retournés à des fins réactionnaires contre les intérêts de notre peuple. Qu’ils ne soient pas étonnés d’être perçus à tort ou à raison comme tels, c’est-à-dire des traitres. Entrez dans la fenêtre google : young leaders ; et vous comprendrez !
    Na an lara, an sara !
    La patrie ou la mort, nous vaincrons !

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