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Simon Compaoré sensibilise les Koglwéogo de Boulsa

Publié le mardi 26 avril 2016 à 00h31min

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Simon Compaoré sensibilise les Koglwéogo de Boulsa

Le 22 avril dernier, le ministre en charge de la sécurité intérieure, était devant la représentation nationale pour répondre à des questions sur les Koglwéogo. Il avait alors promis une tournée de sensibilisation en direction de ces derniers. Eh bien, la première étape de cette tournée a été Boulsa dans le centre-nord.

Le ministre a tenu à échanger avec certaines personnes ressources de Boulsa, avant de rencontrer les Koglwéogo. En effet, Simon Compaoré à rencontré le Naaba Sonré et des représentants des communautés religieuses notamment chrétienne ; musulmane et des assemblées de dieu.

Simon Compaoré à échangé avec ces personnes ressources, autour de la question de l’insécurité et de l’action des Koglwéogo, et recueilli leurs sentiments.

Puis ce fut la rencontre avec les Koglwéogo, pour des échanges qui se voulaient francs et directs. Et c’est le gouverneur de la région du centre-nord, qui à d’abord souhaité la bienvenue à la délégation ministérielle. Elle a aussi fait le point de la situation sécuritaire de la région. Les populations sont confrontées à l’insécurité qui allait grandissant. Et grâce à l’action des Koglwéogo, le phénomène a été ramené à des proportions acceptables, a fait savoir le Gouverneur.

Ce fut ensuite au tour du ministre Simon Compaoré de s’adresser aux Koglwéogo. Dans son message, il a attiré l’attention des Koglwéogo sur la nécessité de respecter les lois de la République. En effet, le ministre à condamné les dérives de certains Koglwéogo qui s’adonnent aux sévices corporels et aux tortures. Alors que de tels actes ne sont pas compatibles avec les exigences de l’État de droit démocratique.

Il a souhaité que les Koglwéogo puissent être des collaborateurs des forces de défense et de sécurité. Et non qu’ils se comportent en policiers ; gendarmes et /ou collecteurs d’impôts ou d’amendes. Ils doivent remettre les délinquants arrêtés par eux, à la gendarmerie ou à la police.

La parole fut ensuite donnée aux Koglwéogo pour exprimer leurs points de vue. C’est ainsi qu’on a perçu dans les interventions, une nécessité pour eux de « corriger » les bandits, pour dire en fait qu’ils feront toujours dans les tortures et les sévices corporels.

Le chef des Koglwéogo de la zone, Boureima Nanbanka ; n’a pas manqué de rappeler le calvaire dans lequel vivaient les populations du fait de l’insécurité. Et de dire que grâce à l’action des Koglwéogo, les populations peuvent maintenant vaquer à leurs occupations. C’est sous des applaudissements parfois très nourris des membres de sa confrérie, qu’il s’est évertué à convaincre le ministre et sa délégation de l’importance de leur rôle actuel, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.

Face à l’intransigeance des autorités sur la question du respect des droits humains, les Koglwéogo ont fini par capituler. Même si c’est à demi-mots et sous l’intervention renforcée du chef d’État major de la gendarmerie nationale, le colonel Marcel T. Coulibaly et du Directeur général de la police nationale, Lazare Tarpaga.

C’est le ministre Simon Compaoré qui a clôturé l’ordre des interventions. Il a félicité les Koglwéogo pour le travail qu’ils abattent, dans le cadre de la lutte contre le banditisme. Et à insisté sur le respect de la loi : « Vous devez respecter les lois de la République pour qu’on puisse aussi vous respecter », a-t-il dit aux Koglwéogo. Et le ministre de prévenir que ceux qui commettront des bavures, devront répondre de leurs actes. C’est donc avec le sentiment d’avoir été entendu que le ministre à pris congé des Koglwéogo de Boulsa en promettant un encadrement par les forces régulières de sécurité et la poursuite de la sensibilisation.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

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